La mort du cheval fou de François-Xavier Marquis
(L'Harmattan - Collection : Rue des Ecoles/Libre champ - juillet 2020 - 152 pages)
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Monsieur Bellevue, ancien sénateur et avocat à la retraite est surpris que son fils Gérard renoue avec François, ami d'enfance, alors qu'ils ne se sont pas vus depuis 15 ans.
Au matin, le drame survient : les deux amis se disputent, luttent et Gérard meurt d'un coup de fusil.
François est soupçonné d'avoir tué Gérard. François n'a pas parlé pendant les six mois de sa détention avant l'audience où il revoit des têtes connues dont Zoé et sa mère, le sénateur haineux à souhait vis à vis de lui.
Jacques Bousquet qui connaît François le défend mais il faut absolument qu'il parle. Victime d'un malaise pendant le procès, a promis de parler à son avocat avant la reprise de l'audience sous 48 heures.
S'ensuit une première partie du roman consacrée aux témoins de la vie de François.
Martine , tout d'abord, qui a connu François il y a 10 ans, un soir, seul dans une rue, une larme à l'oeil près d'un mur. Il pleurait Claire qui l'avait mis dehors. Ils vont longuement parler puis elle le reverra et l'invitera à sa maison de week-end quand elle sera mariée avec Guy.
Comme souvent dans sa vie, François va rater une grande partie de ses opportunités de sortir de sa solitude. Chez Martine, il va trop boire, se racheter plus tard pour finir par être chassé de chez eux.
Il semble que vit en lui un "cheval fou" qui le fait fuir les uns et les autres de par ses comportements épidermiques.
Claire, Zoé ont été ses compagnes. Zoé devait se marier avec lui à l'époque du drame.
Et puis une femme vient se présenter, Viviane, la fille de la mercière de Chartres où habitait François. Elle annonce avoir été sa confidente pendant de longues années sans que personne n'en sache rien.
A présent que le lecteur en sait beaucoup plus sur la personnalité tourmentée de François, on peut passer à la confession de François pour finir par savoir si oui ou non il a tué Gérard...
L'auteur, François-Xavier Marquis, a écrit son premier roman à 65ans. L'éditeur nous précise qu'il milite pour un usage humain des technologies au travers de conférences et de plusieurs livres publiés.
Ce roman est très bien écrit et fluide dans sa progression. On se laisse porter par l'histoire et l'on comprend mieux au fil des témoignages la personnalité du "meurtrier" présumé.
Merci à Johanna des éditions L'Harmattan de m'avoir adressé ce roman que e recommande vivement.
Bonne lecture,
Denis