Frédéric-Jacques Temple vient de mourir à l'âge de 98 ans (1921-1920).
Il avait participé aux "rencontres méditerranéennes Albert Camus" à Lourmarin en 2002, sur le thème : "Audisio, Camus, Roblès, frères de soleil : leurs combats" (Edisud - 2003)
Sa contribution portait sur le libraire et l'éditeur d'Alger Edmond Charlot,celui qui a édité tous ces "jeunes" auteurs, qu'il a rencontré en 1942.
En 1946, Edmond Charlot fêta ma démobilisation en publiant mon premier recueil de poèmes "Sur mon cheval". Ce petit livre me valut d'être cité par Jean Sénac dans un article "Notes sur la jeune poésie algérienne", paru le 26 septembre 1946 dans la revue "Méditerranée". J'étais ainsi mobilisé dans "l'école d'Alger", un terme qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive. (page 27)
Dans ces mêmes rencontres, Frédéric-Jacques Temple, fait reproduire l'entretien qu'il eut avec Edmond Charlot en 1987.
F-J. T. : Quel a été votre premier contact avec Camus? Comment s'est-il présenté à vous?
E.C. : Je l'ai connu un peu par ricochets. D'abord lorsque j'ai publié "Révolte dans les Asturies".Nous avons imprimé ce texte à 500 exemplaires pour payer les frais qui ne pouvaient être compensés du fait de l'interdiction de la pièce, alors que les décors étaient déjà réalisés. Le texte n'était pas entièrement de Camus, mais c'est lui qui a corrigé les épreuves, dont je possède encore un jeu. (page 138)