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21 novembre 2015 6 21 /11 /novembre /2015 17:55
Sila : mythologie et métamorphoses dans l'art inuit

Sila : mythologie et métamorphoses dans l'art Inuit

par Michel Noël et Sylvie Roberge

(HMH Hurtubise - Montreal 2008 - 160 pages)

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Sila dans la langue inuit définit ce que l'être humain possède de plus intérieur, la raison, l'intelligence et les croyances.

La métamorphose des humains en animaux et d'animaux en humains est un thème récurrent de la culture inuite.

Les contes et les sculptures racontent ou montrent ces métamorphoses.

Ainsi, le livre très richement illustré de magnifiques photos de sculptures inuites présente plusieurs contes et légendes inuites.

De tous les êtres surnaturels Sedna, la déesse de la mer est la plus célèbre.

 

Sila a épousé un homme en fait homme - oiseau. Malheureuse sur son île elle part avec son père quand il vient au devant d'elle mais son mari la poursuit et fait tout pour la faire revenir. Elle s'agrippe au kayak et son père lui coupe les phalanges qui se transforment en animaux marins et elle finit par vivre dans la mer avec eux.

 

Un enfant devient un géant ; une jeune fille devient un squelette dans la mer et redevient belle en épousant un vieillard redevenu jeune.

 

Le chamanisme a investi la pensée inuite et les voyages les plus périlleux se faisaient au pays des morts. Le chaman se doit de voyager avec des tupileks pour avoir des pouvoirs surnaturels.

 

Les inuksuit sont les seuls monuments qui existent au Nunavik et au Nunavut. Et les humains peuvent être transformés en inuksuit s'ils ont menti.

 

La sculpture sur pierre illustre bien ces mythes. Elle est partie intégrante de l'art Inuit toujours très vivant aujourd'hui.

 

Livre passionnant pour découvrir cet art et ces légendes et rédigé par Michel Noël, québécois d'origine amérindienne, ethnologue et écrivain et par Sylvie Roberge, chargée de cours à l'Université Laval, conteuse également.

 

Je vous invite à suivre ce lien pour ne savoir beaucoup plus sur les inuits :

http://agoras.typepad.fr/regard_eloigne/2011/11/les-metamorphoses-de-sila-chamanisme-mythologie-et-art-des-inuit-1.html

Bonne lecture,

 

Denis

 

 

Lecture qui s'inscrit dans "Québec en novembre" animé par Karine et Laurence

Sila : mythologie et métamorphoses dans l'art inuit
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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 18:12

 

Dans un grand nombre de pays, les jours fériés se passent

pendant les jours les plus sombres, au plus froid de l’hiver.

En Asie, vivent toutes sortes de gens qui célèbrent toutes sortes de fêtes. Chaque groupe a ses traditions et ses histoires mais il existe cependant

 une fête que tout le monde fête et c’est le Nouvel An Lunaire

 que nous appelons le Nouvel An chinois.

Cette fête tombe toujours entre la mi-janvier et la mi-février.

Chaque habitant place des papiers rouges sang

autour de sa porte d'entrée.

Sur ceux-ci sont écrits d’une belle écriture des tas de bons vœux

 pour le Nouvel An.

 

 

 

 

En plus, à l’aube, les habitants font exploser des pétards.

Cette histoire est une des histoires qui explique pourquoi

 les gens font ces choses.

Il y a bien longtemps, quand des dragons puissants vivaient sur la terre

 et dans les mers, personne à Taiwan ne célébrait le nouvel an lunaire.

Même dans un certain village, ce jour était le plus mauvais jour

de l'année parce qu’un habitant avait tué un dragon des mers.

Tout le monde sait que c’est une chose terriblement malheureuse

à faire car le fantôme du dragon revenait hanter le village

chaque année à l'aube du nouvel an.

Lorsqu’il apparaissait, il secouait son horrible tête et hurlait :

« J'ai faim. Donnez-moi un fils premier-né à manger! »
- « Non! non! Nous ne ferons pas ça !" répondirent

les villageois en pleurs.

"Nous ne vous donnerons pas d'enfant à manger!"
- "Alors je vous tuerai tous!"

Et le fantôme de dragon soufflant son haleine puante et chaude

 en direction du village.

La fumée s’insinuait partout et les villages commençaient à tousser.

Certains perdaient même connaissance.

 Le plus sage du village se rendant compte que le fantôme de dragon

pourrait facilement les faire tous mourir,

 décida à contre-cœur de donner un enfant nouveau-né

 afin de sauver le reste du village.

Il espérait qu’avec cette offrande, jamais plus le fantôme

du dragon ne reviendrait.

 Mais année après année, le fantôme de dragon revenait

et année après année, une famille devait sacrifier son fils premier-né

pour satisfaire la voracité de l’animal.

Une année, c’était au tour de la jeune Veuve Teng de sacrifier

son seul enfant, un beau garçon qui allait avoir cinq ans.

Comme le voulait la tradition, quatre jours avant le nouvel an lunaire,

 le prêtre Taoïste quittait le temple et s’en allait à travers le village

 jusqu’à la maison de l’infortunée qui devait sacrifier

son premier enfant.

Comme il marchait en direction de la crique, là où se trouvait

 la maison de la Veuve Teng, tous les villageois se demandaient

avec hésitation, "Où va-t-il cette année ?"
"Chez la Veuve Teng." dit une femme
"Oh non pas chez elle. C'est son seul enfant !" s’écria une autre.

Les voisins de la Veuve Teng s’étaient rassembles tout autour de la maison.

Ils s’attendaient à entendre des cris de douleur au moment

où elle apprendrait la terrible nouvelle. Mais rien.

Aucun son ne parvenait de sa petite maison.

Lorsque le prêtre est reparti, ils se sont précipités pour voir

ce qui se passait. Ils la trouvèrent assise dans sa cuisine.

- "Le prêtre ne vous a pas dit les nouvelles ?"
- "Oui, il m'a dit," a répondu la veuve calmement.
- "Mais pourquoi ne pleurez-vous pas ?"
- "Parce que je n'ai pas de temps pour pleurer"

leur dit la Veuve Teng.

" Je pense à une façon de rouler le fantôme de dragon.

Il n'aura pas mon fils."

Pendant trois jours et trois nuits, elle a arpenté le sol

essayant d’échafauder un plan.

 De temps en temps, elle faisait une pause et regardait son fils

 qui joutait dans la cour.

Elle priait aussi à l’autel de ses ancêtres et à tous les dieux

dont elle connaissait les noms.

Lorsque son fils s’endormait, elle s’asseyait à côté de lui

 et lui caressait doucement le visage qui ressemblait tellement

à ce lui de son père.

 Elle alla même consulter la diseuse de bonne aventure,

les prêtres et chacun dans le village.

Mais personne ne savait que faire.

 La situation semblait désespérée.

Lasse de tant attendre, de tant marcher, de tant prier,

 elle s’endormit épuisée sur le sol devant l’autel des ancêtres de la famille.

Son petit fils qui l'avait vue se dit qu’il ne devait absolument pas

l’éveiller car elle rêvait peut-être et il ne voulait pas lui couper son rêve…

Bien lui en prit car effectivement sa mère rêvait.

Parce qu’elle n’avait pas dormi durant trois jours,

une masse de rêves lui venaient dans un ordre décousu.

Elle voyait des dragons et des fantômes, la peur et la crainte,

 des enfants innocents et de la douleur, du sang et de grands bruits

 et puis de la joie le tout tourbillonnant dans sa tête.

Quelque heures avant l'aube, elle s’éveilla et doucement secoua sa tête

 encore douloureuse d’avoir tant rêvé.

Et alors, le miracle se produisit. Les images décousues s’assemblèrent

 et elle su ce qu’il fallait faire.

Les dragons de son rêve avaient peur de deux choses :

 peur de la vue de sang et peur des bruits violents.

 Quand quelqu'un a peur, il s’enfuit en général en courant.

Mon plan sera simple : Je mettrai le sang sur ma porte

et je ferai tant de bruit que le fantôme du dragon sera effrayé

et partira en courant…"

"Du sang ... je suis si pauvre que je n'ai pas même un poulet

 à tuer pour prendre son sang."

Elle prit son couteau le plus pointu et se coupa au doigt,

 laissant gouttes à gouttes couler son sang sur un tissu

jusqu'à ce que toutes les gouttes jointes ensemble recouvrent

 entièrement l’étoffe.

Elle prit le tissu et l’accrocha à l'extérieur, sur sa porte.

Maintenant faire des bruits violents…

Les pétards seraient le mieux mais je n'en ai pas.

Je suis si pauvre que je ne pourrai pas en acheter et en plus,

 il n’y a aucun magasin ouvert aujourd’hui.

Elle réfléchit et pensa aux bambous.

Elle savait que lorsque des morceaux de bambou brûlent,

ils se fendent dans un bruit épouvantable.

Elle prit son couteau pointu elle s’en alla dans le froid

afin de couper une douzaine de grands morceaux de bambou.

Elle les plaça en pyramide devant sa porte juste au-dessous

du tissu taché de sang.

Ainsi disposés, ils brûleraient rapidement et éclateraient

tous à la fois.

Quand devrais-je allumer le feu ? Juste à temps.

 Ni trop tôt, ni trop tard.

Afin qu'il éclate dans le visage du fantôme de dragon.

 Elle alluma une petite torche et s'accroupit dans l’embrasure

 de la porte attendant l'aube et la venue du fantôme de dragon.

Elle a attendu et attendu.

Il lui semblait tellement elle attendait que le soleil était gelé

 au-dessous de l'horizon et ne monterait pas aujourd’hui.

Tout était calme, si calme que le seul bruit qu’elle entendait

 les coups de son cœur.

Finalement la lune et des étoiles ont commencé à disparaître du ciel.

Faiblement, elle a entendu le hurlement du fantôme de dragon

"Etait-il temps d’allumer le feu ? Non, le fantôme de dragon était trop loin."

Chacun dans le village était tapi dans son lit sous les édredons

et les couvertures.

 Personne ne dormait sachant que la Veuve Teng attendait le fantôme

de dragon. Seul son fils dormait du sommeil d’un ange.

On entendit un hurlement.

Le fantôme de dragon devait être en bas au centre du village.

Il était temps pour elle d’allumer.

La Veuve Teng prit sa lanterne, l’inclina vers la pyramide de bambou

et l’enflamma.

Elle entendait la terre qui tremblait sous le poids du fantôme

du dragon qui marchait vers sa petite maison.

Il descendait à présent sa ruelle, il s’approchait…

Arrivé devant chez elle, le fantôme de dragon s'est arrêté

 devant la maison et voyant le linge taché de sang,

 s’est mis à hurler si fort que tous ses os ont tremblé.

 Au même moment, le feu de bambou a éclaté.

 Le fantôme du dragon terrifié par la vue de sang humain

et les bambous qui éclataient s’est enfui en courant à travers le village.

Et la Veuve Teng ?

Elle s’est assise et de grosses larmes se sont mises à couler.

Les gens du village sont accourus.

 Les cloches se sont mises à sonner et de tous les côtés,

les gongs célébraient ce grand jour tandis que les pétards

faisaient éclater la joie !

Et depuis ce jour, chaque année, dans chacun des villages,

on met le sang des papiers rouges autour de leurs portes

et on allume des pétards bruyants à l'aube et depuis lors,

 le fantôme de dragon n'est jamais revenu.

 

 

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 09:00

 

 

  

Gifs / tubes ... de Noël 

 

 

Conte de Noël bleu

 

 

C'est bizarre ! A l'approche de Noël , j'entends des voix.

Je dois rêver sûrement.

Cette année , j'ai surpris un dialogue étonnant

 entre deux personnages célèbres et c'est pourquoi

je vous le transcris car il m'a semblé important.

 

Père Noël : Eh ! la mère , il est temps de sortir mon grand manteau

 pour qu'il ne sente pas l'antimite à quinze pas.

Mère Noël : Tu n'es qu'un mythe toi-même , mon pauvre vieux.

Père Noël : Pas de plaisanterie , mère Noël , j'existe.

Mère Noël : Pour les commerçants qui en profitent. Des Pères Noël ,

il y en a plein les rues et dans tous les grands magasins.

Père Noël : Tu as raison, Femme. C'est pourquoi mon habit sera bleu

cette année. Le rouge fait ressortir ma pâleur.

Mère Noël : Tiens ! Voilà une nouvelle lubie. Tu veux te distinguer

 maintenant. Et pourquoi pas blanc ?

Père Noël : C'est trop salissant.

Mère Noël : Qu'importe ! Tu rentres toujours exténué et tout crotté

 sans oublier le noir de suie qui ne s'en va pas facilement.

Père Noël : Mère Noël , vous me fatiguez les oreilles. Je serai en bleu

comme la nuit avec quelques étoiles dont vous ornerez mon vêtement.

Mère Noël : Bon, je n'insiste pas. Il va falloir céder à ton caprice.

Tu ne veux plus de ta luge non plus.

Il te faut une BMW comme tous les PDG des oeuvres humanitaires.

Père Noël : Madame, vous exagérez. Je sais que vous êtes

une femme libérée , mais sachez tenir votre langue

ou je vais me fâcher.

Mère Noël : Mon pauvre bonhomme , il y a longtemps que je te connais,

 je ne peux pas t'empêcher de rêver.

Père Noël : Je ne rêve pas. Je sais bien que si l'on me donnait

plus de subventions , je ferais beaucoup plus d'heureux.

Mais que voulez-vous ? De plus , chez les sans - logis ,

pas moyen de passer par la cheminée , il n'y en a pas.

Et puis quelques crottes en chocolat pour ceux qui ont faim toute l'année ,

c'est dérisoire.

Pour satisfaire tous les enfants du monde , il faudrait de l'or.

Mère Noël : T'inquiètes pas , il va peut-être venir.

Père Noël : O ma douce moitié , arrêtez de regarder la télé et

 surtout vos guignols de l'info.

Mère Noël : Je sais , tu préfères Les Deschiens. Ils sont plus vrais.

Père Noël : Crotte de zut ! mère Noël. Ecoutez - moi cinq minutes.

Mère Noël : Cause toujours mon bonhomme. Mais du 24 au 25 ,

 ce sera ta fête.

Père Noël : Non, c'est fini la mascarade.

Un jour par an , c'est ridicule. Je veux être celui que l'on attend

 toute l'année et qui vient à n'importe quel moment quand on en a besoin.

Mère Noël : Tu devrais t'habiller en vert pour l'Espoir.

Père Noël : Pour que l'on croit que je suis un nouvel écolo dissident.

 Non merci , ce n'est pas sérieux.

Mère Noël : Alors , qu'est-ce que tu veux faire ?

Père Noël : Je veux que les enfants soient heureux toute l'année.

Mère Noël : Alors , tu vas tuer tous les adultes.

Père Noël : Mais  , non bougre de tête de bûche de Noël !

Je ne m'occupe pas d'eux.

Avec mon nouvel habit , ils n'y verront que du bleu.

Mère Noël : Mais quand vas- tu rentrer à la maison ? Te voilà

avec du boulot pour des siècles.

Père Noël : Que voulez-vous , j'en ai assez de faire le guignol

une fois par an.

Pour moi , c'est tous les jours la fête des enfants.

Mère Noël : Bon sang de bonsoir ! Arrête de délirer.

A force de t'écouter , on finirait par y croire.

Allons , viens te coucher. Demain , il faut remplir ta hotte

pour les petits privilégiés.

 

Et le Père Noël éclata en sanglots , puis marmonna

dans sa vieille barbe blanche :

" Tu peux courir , ma vieille. Ceux-là , ils ont presque toujours

plusieurs cadeaux de Noël car leurs parents sont divorcés. "

 

Mère Noël : Est-ce que ça te regarde ? Les crois -tu plus heureux pour ça ?

Père Noël : Merdre de Merdre , Mère Ubu , pardon Noël ,

cette année , ça va changer.

 

Puis il s'endormit peu à peu dans un rêve bleu car il savait

qu'il existait puisque tant d'enfants l'attendaient ...

 

 

 

 

 

Conte extrait des " Contes de Noël " de Jacques Viquesnel

 

 

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 08:00

 

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Lors du salon du livre de Beuzeville ( 27 ) ,

c'est avec grand plaisir que nous avons revu

et échangé quelques mots avec Jacques Visquesnel ,

 que Denis connaît de longue date vu qu'il a été

son Prof de Français - Histoire lorsqu'il était au collège !

Comme nous approchons des fêtes de Noël ,

 j'ai eu un coup de coeur pour ces contes de Noël

 à lire toute l'année , et c'est avec plaisir

que je vous en ferai découvrir quelques - uns

dans les prochains jours.

 

 

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Editions BERTOUT - 1999 - Illustrés par Daniel Lefort

 

 

Vous pouvez , si vous le désirez , vous le procurer

au prix de 12 euros.

 

 Pour tout contact :

 

Jacques Visquesnel

41 bis, rue de Lisieux

27230 Thiberville

 

Tél : 0232468677

 

 

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 09:00

 

 

 

 

 

L'Ours et l'Amateur des Jardins

 

 

Certain Ours montagnard, Ours à demi léché,
Confiné par le sort dans un bois solitaire,
Nouveau Bellérophon vivait seul et caché :
Il fût devenu fou ; la raison d'ordinaire
N'habite pas longtemps chez les gens séquestrés :
Il est bon de parler, et meilleur de se taire,
Mais tous deux sont mauvais alors qu'ils sont outrés.
Nul animal n'avait affaire
Dans les lieux que l'Ours habitait ;
Si bien que tout Ours qu'il était
Il vint à s'ennuyer de cette triste vie.
Pendant qu'il se livrait à la mélancolie,
Non loin de là certain vieillard
S'ennuyait aussi de sa part.
Il aimait les jardins, était Prêtre de Flore,
Il l'était de Pomone encore :
Ces deux emplois sont beaux : Mais je voudrais parmi
Quelque doux et discret ami.
Les jardins parlent peu ; si ce n'est dans mon livre ;
De façon que, lassé de vivre
Avec des gens muets notre homme un beau matin
Va chercher compagnie, et se met en campagne.
L'Ours porté d'un même dessein
Venait de quitter sa montagne :
Tous deux, par un cas surprenant
Se rencontrent en un tournant.
L'homme eut peur : mais comment esquiver ; et que faire ?
Se tirer en Gascon d'une semblable affaire
Est le mieux : il sut donc dissimuler sa peur.
L'Ours très mauvais complimenteur,
Lui dit : Viens-t'en me voir. L'autre reprit : Seigneur,
Vous voyez mon logis ; si vous me vouliez faire
Tant d'honneur que d'y prendre un champêtre repas,
J'ai des fruits, j'ai du lait : Ce n'est peut-être pas
De Nosseigneurs les Ours le manger ordinaire ;
Mais j'offre ce que j'ai. L'Ours l'accepte ; et d'aller.
Les voilà bons amis avant que d'arriver.
Arrivés, les voilà se trouvant bien ensemble ;
Et bien qu'on soit à ce qu'il semble
Beaucoup mieux seul qu'avec des sots,
Comme l'Ours en un jour ne disait pas deux mots
L'Homme pouvait sans bruit vaquer à son ouvrage.
L'Ours allait à la chasse, apportait du gibier,
Faisait son principal métier
D'être bon émoucheur, écartait du visage
De son ami dormant, ce parasite ailé,
Que nous avons mouche appelé.
Un jour que le vieillard dormait d'un profond somme,
Sur le bout de son nez une allant se placer
Mit l'Ours au désespoir, il eut beau la chasser.
Je t'attraperai bien, dit-il. Et voici comme.
Aussitôt fait que dit ; le fidèle émoucheur
Vous empoigne un pavé, le lance avec roideur,
Casse la tête à l'homme en écrasant la mouche,
Et non moins bon archer que mauvais raisonneur :
Roide mort étendu sur la place il le couche.
Rien n'est si dangereux qu'un ignorant ami ;
Mieux vaudrait un sage ennemi.

 

****

 

L'amitié ne saurait se contenter de bons sentiments et ce

n'est en tout cas pas à ceux-ci qu'il faut la reconnaître.

La mésaventure " fatale " de l'amateur des jardins

est bien éclairante.

L'élan amical est irrésistible mais encore faut-il savoir

choisir avec discernement celui pour lequel

nous sommes prêts à donner notre confiance , jusqu'à

prendre le risque de s'endormir à côté de son ami

sans craindre que celui-ci , par méchanceté

ou par bêtise , n'en abuse.

La rencontre de deux solitudes ,

celles de l'ours et de l'amateur de jardins ,

 était bien improbable , tant radicales

étaient leurs différences.

Elle était néanmoins réjouissante pour cette même raison

qu'elle défiait les lois habituellement répertoriées.

L'audace n'est pas toujours un gage d'intelligence.

 

 

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 08:00

 

 

 

 

 

 

Editions Philippe Picquier poche - 2009 - 101 pages

 

 Traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu

 

 

Un recueil de contes inédits par l'une des grandes figures

 littéraires du Japon, dont l'humour et le merveilleux

ont toujours, comme chez Andersen,

 une résonance intime et douloureuse.
Dans un univers de fantaisie et de mystère,

ces histoires ont parfois la saveur des fables et ce sont souvent

de vrais drames qui ont lieu, dont les protagonistes

sont des enfants, des animaux, des plantes ou même des étoiles.

 Ce n'est pas dans l'intention de divertir les enfants qu'il les écrivit :

 il portait en lui la nécessité d'écrire ces contes destinés à

" un âge universel ".

 

 

 

 

Ce livre est aussi disponible aux Editions de La Loupe

où il est paru en mai 2010. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Kenji Miyazawa (1896-1933) : une météorite dans le ciel japonais.
Il dédia sa vie courte et ardente à sa ferveur bouddhique,

à sa créativité inouïe (il est l'auteur de plus d'une centaine

de contes, de milliers de poèmes),

à son dévouement aux paysans pauvres

de sa région déshéritée.

Musicien, scientifique et mystique, poète et militant,

il disait : "... Poètes nouveaux : l'énergie renouvelée, transparente, prenez-la des nuages, de la lumière, des tempêtes... "

 

 

 

 

 

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 07:00

 

 

 

 

Un jeune homme aimait une riche jeune fille. Deux ans durant,

il lui écrivait tous les jours, mais n'obtint jamais de réponse.

 Alors , il devint moine , et se retira

dans un ermitage de la montagne.

Un jour , quelques années plus tard , il la voit arriver

en son lieu de retraite.

 S'agenouillant devant lui , elle dit :

" Je me suis trompée. A présent j'ai compris votre amour ,

 me voilà je suis à vous. "

Mais il répond : " Il est trop tard. A présent , je suis moine ,

j'ai coupé mon amour pour vous. Partez ! "

Quelques jours plus tard , il descend dans la vallée

quémander de la nourriture au village.

Les habitants ne parlent que de la dernière nouvelle

- on a trouvé une très belle jeune femme au visage noble ,

aux riches vêtements , morte dans la rivière :

 " c'est sûrement une histoire d'amour qui a mal fini. "

Les villageois l'ont enterrée à l'écart en ce lieu

qu'ils appellent " la tombe de l'amour ".

Le moine comprend , se rend sur la tombe.

 Et là , il chante ce poème :

 

Quand vous êtes venue à la porte de mon ermitage

Les feuilles mortes de l'automne

Gisaient , rouges , sur le sol.

Après votre départ , le vent de l'automne

Les a dispersés.

Tout est impermanent et

Mon pauvre ermitage vaut mieux qu'un palais.

Pourquoi nos deux destinées n'ont - elles pu se rejoindre ?

Avant je souffrais

Et vous étiez paisible

Maintenant je suis entré dans la voie de la sérénité

Et vous souffrez.

Toutes ces années ont passé comme un rêve.

Quand nous mourons

Personne ne nous suit dans le cercueil.

Il ne reste rien de nos illusions

Souffrir ne servait donc à rien , ni s'affliger

Maintenant vous êtes morte.

Alors comme moi écoutez simplement

Le vent qui murmure dans les branches de pin.

Satori éternel.

 

  

Ce conte est extrait du livre " Le bol et le bâton "

qui contient 120 contes zen

racontés par Maître Taisen Deshimaru.

  

 

  

Un livre que j'ai emprunté à la bibliothèque

et qui m'a beaucoup plu.

  

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 07:00

  

 

 

 ( Source photo internet )

 

  

Le chat et le renard

 

  

Le chat et le renard, comme beaux petits saints,
            S'en allaient en pèlerinage.
C'étaient deux vrais tartufs, deux archipatelins
Deux francs patte-pelus qui, des frais du voyage,
Croquant mainte volaille, escroquant maint fromage,
            S'indemnisaient à qui mieux mieux.
Le chemin étant long, et partant ennuyeux,
            Pour l'accourcir ils disputèrent.
            La dispute est d'un grand secours.
            Sans elle on dormirait toujours.
            Nos pèlerins s'égosillèrent.
Ayant bien disputé, l'on parla du prochain.
            Le renard au chat dit enfin :
            «Tu prétends être fort habile,
En sais-tu tant que moi? J'ai cent ruses au sac.
- Non, dit l'autre; je n'ai qu'un tour dans mon bissac ;
            Mais je soutiens qu'il en vaut mille.»
Eux de recommencer la dispute à l'envi.
Sur le que si, que non, tous deux étant ainsi,
            Une meute apaisa la noise.
Le chat dit au renard :« Fouille en ton sac, ami ;
            Cherche en ta cervelle matoise
Un stratagème sûr ; pour moi, voici le mien. »
A ces mots, sur un arbre il grimpa bel et bien.
            L'autre fit cent tours inutiles,
Entra dans cent terriers, mit cent fois en défaut
            Tous les confrères de Brifaut.
            Partout il tenta des asiles ;
            Et ce fut partout sans succès ;
La fumée y pourvut, ainsi que les bassets.
Au sortir d'un terrier, deux chiens aux pieds agiles
            L'étranglèrent du premier bond.

Le trop d'expédients peut gâter une affaire :
On perd du temps au choix, on tente, on veut tout faire.
N'en ayons qu'un, mais qu'il soit bon.

 

  

Jean De La Fontaine

 

 

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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 08:00








En ce début de la grande distribution de jouets, tout allait bien pour le Père Noël et son équipage : pas d'embrouille dans la livraison des commandes, pas de retard sur l'horaire (pour une fois) parking possible sans péter les plombs pour garer le traineau... Bref, le Père Noël avait le sourire sous son nez rougi par le froid et le vent.
    Oh bien sûr, il y avait les habituelles chamailleries des deux rennes ! "Ces deux là, alors !" rouspétait souvent le Père Noël, mais c'était sans importance tant que le travail était fait et que les enfants, endormis dans cette nuit magique, s'éblouissaient d'espoir au creux de leurs rêves. 
     Donc le Père Noël souriait dans sa barbe blanche, près du lit d'une petite fille dont les 5 ans étaient embarqués dans un sommeil de plomb. Elle avait commandé, et c'était bien souligné dans sa lettre, le gentil dragon du film d'heroïc-fantasy qui venait de sortir pour les fêtes. Un dragon dont les compétences vraiment peu agressives avaient valu un "bof" dédaigneux de la part de Jeune Renne qui avait demandé qu'on lui rajoute au moins des griffes extensibles. "Il va finir par me faire douter de moi, ce petit et ses goûts manga" pensait le bon vieillard en fouillant dans sa hotte pour trouver le dragon. "Il ne peut pourtant pas me reprocher de ne pas évoluer, avec tout ce que je transporte dans mon traîneau ! Ça vole, ça s'éjecte, ça explose, ça tire, ça saute, ça ressuscite... Mais où je l'ai fichu ce dragon à la fin !... Je l'ai oublié dans le traîneau... C'est bon, j'y retourne !"

     Là, le Père y Noël trouva ses deux rennes en pleine zizanie, mais il préféra prendre l'air de celui qui n'a rien vu et il plongea la tête dans les sacs de jouets.
     C'est à ce moment que deux secousses ébranlèrent le traîneau.
― Par ma hotte ! Qu'est-ce que c'est ?
― C'est pas moi, j'ai rien fait ! s'empressa de répondre Jeune Renne.
     Les deux mêmes secousses recommencèrent. Le Père Noël se retourna : un motard de la police vérifiait le traîneau en appuyant dessus à deux mains.
― Les suspensions sont un peu usées... M'a l'air bien vieux ce véhicule, non ?
― Ah ça ! Pour être vieux... répondit le Père Noël en essayant d'être conciliant pour s'éviter des ennuis. Bien que sa technique soit améliorée tous les deux ou trois ans....
― Justement, il est de quelle année ce 4 x 4 ?
― Oh mon jeune ami, vous n'étiez pas encore né ! J'en suis déjà à la version 3 rien que pour ce nouveau siècle, d'où son nom, le T3-XXI.
― Je vois... dit le policier d'un ton ironique.
     Il tournait autour du T3 comme un juge tourne autour d'un présumé coupable.
― Même pour un grand 4 x 4 comme le vôtre, je trouve que ça fait bien du poids toute cette marchandise... Vous devez avoir une famille nombreuse pour transporter autant de cadeaux... Ça serait pas en excès de charge par hasard ?
― En excès ! Mais qu'est-ce que vous me chantez là ! Depuis le temps que je distribue des jouets, vous pensez bien que j'ai de l'expérience, non ! D'ailleurs entre parenthèse, malgré ce que vous en pensez... et ce qu'en pense mon jeune renne... ce modèle ne date quand même pas de l'Homme de Cro-Magnon !... Alors croyez-moi, tout va bien !
     Le policier hochait moqueusement la tête.
― Jeune renne, hein !... C'est vrai que son déguisement est bien imité.
     Le Père Noël était scandalisé - encore un qui ne croyait pas ce qu'il voyait, c'est à dire le Père Noël en personne. Le vrai ! Et comment osait-il avec son air moqueur douter de l'efficacité de son traineau ; est-ce qu'il l'embêtait lui à propos de sa moto ?
― ... D'ailleurs, sachez aussi que les patins du T3 sont en fibre de verre ! Souples et résistants ! Et répondant au quart de tour au freinage des rennes, ce que votre moto ne fait peut-être pas, après tout !
― ... Au freingage des rennes ! Non en effet, ma moto n'y répond pas... Et combien y a-t-il de km au compteur ?
― Quand vous saurez jeune homme que chaque année je fais une fois le tour de la Terre avec, vous aurez une idée de ses performances ! chantonna le Père Noël en gonflant son ventre de fierté.
― Veuillez me montrer le certificat de contrôle technique s'il vous plait.
― Le quoi ?
― Le contrôle technique... Il a été fait j'espère, vu l'âge du véhicule. Sinon, gare à la contravention !
     Le Père Noël en suffoqua d'indignation. 

     Trente secondes plus tard, son traîneau fendait l'air de la nuit la plus féerique de l'année. Il venait de s'envoler au nez et à la barbe du policier qui ne saura jamais comment et pourquoi un vieux bonhomme un peu délirant, tout habillé en rouge, dans un drôle d'engin tracté par deux complices déguisés en rennes, avait disparu de sa vue… "Disparu ni plus, ni moins !" comme il disait à ceux qui voulaient bien l'écouter.
     Il finit par conclure une fois pour toutes que le grand froid et la fatigue de sa nuit de travail n'étaient pas étrangers à ce qu'il avait vu. Et il n'en parla plus jamais. Le Père Noël non plus malgré les moqueries que Junior ne manqua pas de faire durant plusieurs années. Au point qu'il finit par se fâcher et lui faire astiquer le T3 à la fin de chaque tournée. L'affaire dura quatre ans !
― Ça t'apprendra, sifflotait Vieux Renne dans sa barbichette. Faut toujours que tu l'embêtes aussi !
― Toi l'Ancêtre canonique, on t'a rien demandé ! Méfie-toi plustôt de ne pas être mis au rebut, à force de souffler comme un vieux phoque pendant toute la tournée ! Ca s'entend, tu sais ! D'ailleurs je te signale que je ne fais pas qu'astiquer le fameux "4 x 4", je booste aussi le tableau de bord... Mais tu le diras pas à Papy Noël, hein ?
― Si tu me promets de ne plus te moquer de lui avec cette malheureuse affaire de contrôle technique, c'est d'accord, je me tairai.
― Cool ! Je promets.
     Quatre ans je vous dis, qu'elle a duré cette moquerie de Junior. Jusqu'à cette promesse. Mais le Père Noël n'oublia jamais l'offense faite par le policier... Un vieux véhicule son super traîneau ! Ça ne se pardonne pas !


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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 09:00








LE CHEMIN DES MOTS


Il était une fois une petite fille qui ne trouvait jamais les mots pour dire ce qu'elle ressentait.  Chaque fois qu'elle tentait de s'exprimer, de traduire ce qui se passait à l'intérieur d'elle, elle éprouvait une sorte de vide.  Les mots semblaient courir plus vite que sa pensée.  Ils avaient l'air de se bousculer dans sa bouche mais n'arrivaient pas à se mettre ensemble pour faire une phrase.  Dans ces moments-là, elle devenait agressive, violente, presque méchante.  Et des phrases toutes faites, coupantes, cinglantes sortaient de sa bouche.  Elles lui servaient uniquement à couper la relation qui aurait pu commencer.  De toute façon tu peux pas comprendre.  Ca sert à rien de dire.  C'est des bêtises de croire qu'il faut tout dire!

D'autres fois, elle préférait s'enfermer dans le silence, avec ce sentiment douloureux.  Que de toute façon personne ne pouvait savoir ce qu'elle ressentait, qu'elle n'y arriverait jamais.  Que les mots ne sont que des mots.  Mais tout au fond d'elle-même, elle était malheureuse, désespérée, vivant une véritable torture à chaque tentative de partage.  Un jour, elle entendit un poète qui disait à la radio que "Il y a chez tout être humain un chemin des mots qu'il appartient à chacun de trouver."  Et, dès le lendemain, la petite fille décida de partir sur le chemin des mots qui était à l'intérieur d'elle. La première fois où elle s'aventura sur le chemin des mots, elle ne vit rien.  Seulement des cailloux, des ronces, des branchages, des orties, et quelques fleurs piquantes.  Les mots du chemin des mots semblaient se cacher, paraissaient la fuir.  La seconde fois où elle chemina sur le chemin des mots, le premier mot qu'elle vit sur la pente d'un talus fut le mot OSER.  Quand elle s'approcha, ce mot osa lui parler.  Il dit d'une voix exténuée: "Veux-tu me pousser un peu plus haut sur le talus?"  Elle lui répondit: "Je crois que je vais te prendre avec moi et que je vais t'emmener très loin dans ma vie." Une autre fois, elle découvrit que les mots étaient comme des signes sur le bord de ce chemin et que chacun avaient une forme différente et un sens particulier.  Le deuxième mot qu'elle rencontra fut le mot VIE.  Elle le ramassa, le mit contre son oreille.  Tout d'abord, elle entendit rien.  Mais en retenant sa respiration, elle perçut comme un petit chuchotement: "Je suis en toi, je suis en toi" et plus bas encore: "Prend soin de moi."  Mais là, elle ne fut pas très sure d'avoir bien entendu. Un peu plus loin sur le chemin des mots, elle trouva un petit mot tout seul, recroquevillé sur lui-même, tout frileux comme s'il avait froid.  Il avait vraiment l'air malheureux ce mot-là.  Elle le ramassa, le réchauffa un peu, l'approcha de son coeur et entendit un grand silence.  Elle le caressa et lui dit: "Comment tu t'appelles-toi?"  Et le petit mot qu'elle avait ramassé lui dit d'une voix nouée: "Moi, je suis le mot SEUL.  Je suis vraiment tout seul.  Je suis perdu, personne ne s'intéresse à moi, ni ne s'occupe de moi."  Elle serra le petit mot contre elle, l'embrassa doucement et poursuivit sa route. Près d'un fossé sur le chemin des mots, elle vit un mot à genoux, les bras tendus.  Elle s'arrêta, le regarda et c'est le mot qui s'adressa à elle: "Je m'appelle TOI", lui dit-il.  "Je suis un mot très ancien mais difficile à rencontrer car il faut me différencier sans arrêt des autres."  La petite fille le prit en disant: "J'ai envie de t'adopter, toi, tu seras un bon compagnon pour moi." Sur le chemin des mots elle rencontra d'autres mots qu'elle laissa à leur place.  Elle chercha un mot tout joyeux, tout vivant.  Un mot qui puisse scintiller dans la nuit de ses errances et de ses silences.  Elle le trouva au creux d'une petite clairière.  Il était allongé de tout son long, paraissait détendu les yeux grands ouverts.  Il avait l'air d'un mot tout à fait heureux d'être la.  Elle s'approcha de lui, lui sourit et dit: "C'est vraiment toi que je cherchait, je suis ravie de t'avoir trouvé. Veux-tu venir avec moi ?"  Il répondit: "Bien sûr, moi aussi je t'attendais..."  Ce mot qu'elle avait trouvé était le mot VIVRA. Quand elle rassembla tous les mots qu'elle avait recueillis sur le chemin des mots, elle découvrit avec stupéfaction qu'ils pouvaient faire la phrase suivante: Ose ta vie, toi seule la vivras, elle répéta plus lentement: "Ose ta vie, toi seule la vivras." Depuis ce jour, la petite fille prit l'habitude d'aller se promener sur le chemin des mots.  Elle fit ainsi des découvertes étonnantes, et ceux qui la connaissent furent très surpris d'entendre tout ce que cette petite fille avait à l'intérieur d'elle.  Ils furent étonnés de toute la richesse qu'il y avait dans une petite fille très silencieuse. Ainsi se termine le conte de la petite fille qui ne trouvait jamais les mots pour se dire.
 

(Auteur inconnu)

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