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BLOC D'UN COUPLE PASSIONNE DE LIVRES, ART , HISTOIRE, LITTERATURE ET COLLECTIONNEURS DE MARQUE-PAGES.

Histoire de la Nouvelle Année - Conte de Chine

 

Dans un grand nombre de pays, les jours fériés se passent

pendant les jours les plus sombres, au plus froid de l’hiver.

En Asie, vivent toutes sortes de gens qui célèbrent toutes sortes de fêtes. Chaque groupe a ses traditions et ses histoires mais il existe cependant

 une fête que tout le monde fête et c’est le Nouvel An Lunaire

 que nous appelons le Nouvel An chinois.

Cette fête tombe toujours entre la mi-janvier et la mi-février.

Chaque habitant place des papiers rouges sang

autour de sa porte d'entrée.

Sur ceux-ci sont écrits d’une belle écriture des tas de bons vœux

 pour le Nouvel An.

 

 

 

 

En plus, à l’aube, les habitants font exploser des pétards.

Cette histoire est une des histoires qui explique pourquoi

 les gens font ces choses.

Il y a bien longtemps, quand des dragons puissants vivaient sur la terre

 et dans les mers, personne à Taiwan ne célébrait le nouvel an lunaire.

Même dans un certain village, ce jour était le plus mauvais jour

de l'année parce qu’un habitant avait tué un dragon des mers.

Tout le monde sait que c’est une chose terriblement malheureuse

à faire car le fantôme du dragon revenait hanter le village

chaque année à l'aube du nouvel an.

Lorsqu’il apparaissait, il secouait son horrible tête et hurlait :

« J'ai faim. Donnez-moi un fils premier-né à manger! »
- « Non! non! Nous ne ferons pas ça !" répondirent

les villageois en pleurs.

"Nous ne vous donnerons pas d'enfant à manger!"
- "Alors je vous tuerai tous!"

Et le fantôme de dragon soufflant son haleine puante et chaude

 en direction du village.

La fumée s’insinuait partout et les villages commençaient à tousser.

Certains perdaient même connaissance.

 Le plus sage du village se rendant compte que le fantôme de dragon

pourrait facilement les faire tous mourir,

 décida à contre-cœur de donner un enfant nouveau-né

 afin de sauver le reste du village.

Il espérait qu’avec cette offrande, jamais plus le fantôme

du dragon ne reviendrait.

 Mais année après année, le fantôme de dragon revenait

et année après année, une famille devait sacrifier son fils premier-né

pour satisfaire la voracité de l’animal.

Une année, c’était au tour de la jeune Veuve Teng de sacrifier

son seul enfant, un beau garçon qui allait avoir cinq ans.

Comme le voulait la tradition, quatre jours avant le nouvel an lunaire,

 le prêtre Taoïste quittait le temple et s’en allait à travers le village

 jusqu’à la maison de l’infortunée qui devait sacrifier

son premier enfant.

Comme il marchait en direction de la crique, là où se trouvait

 la maison de la Veuve Teng, tous les villageois se demandaient

avec hésitation, "Où va-t-il cette année ?"
"Chez la Veuve Teng." dit une femme
"Oh non pas chez elle. C'est son seul enfant !" s’écria une autre.

Les voisins de la Veuve Teng s’étaient rassembles tout autour de la maison.

Ils s’attendaient à entendre des cris de douleur au moment

où elle apprendrait la terrible nouvelle. Mais rien.

Aucun son ne parvenait de sa petite maison.

Lorsque le prêtre est reparti, ils se sont précipités pour voir

ce qui se passait. Ils la trouvèrent assise dans sa cuisine.

- "Le prêtre ne vous a pas dit les nouvelles ?"
- "Oui, il m'a dit," a répondu la veuve calmement.
- "Mais pourquoi ne pleurez-vous pas ?"
- "Parce que je n'ai pas de temps pour pleurer"

leur dit la Veuve Teng.

" Je pense à une façon de rouler le fantôme de dragon.

Il n'aura pas mon fils."

Pendant trois jours et trois nuits, elle a arpenté le sol

essayant d’échafauder un plan.

 De temps en temps, elle faisait une pause et regardait son fils

 qui joutait dans la cour.

Elle priait aussi à l’autel de ses ancêtres et à tous les dieux

dont elle connaissait les noms.

Lorsque son fils s’endormait, elle s’asseyait à côté de lui

 et lui caressait doucement le visage qui ressemblait tellement

à ce lui de son père.

 Elle alla même consulter la diseuse de bonne aventure,

les prêtres et chacun dans le village.

Mais personne ne savait que faire.

 La situation semblait désespérée.

Lasse de tant attendre, de tant marcher, de tant prier,

 elle s’endormit épuisée sur le sol devant l’autel des ancêtres de la famille.

Son petit fils qui l'avait vue se dit qu’il ne devait absolument pas

l’éveiller car elle rêvait peut-être et il ne voulait pas lui couper son rêve…

Bien lui en prit car effectivement sa mère rêvait.

Parce qu’elle n’avait pas dormi durant trois jours,

une masse de rêves lui venaient dans un ordre décousu.

Elle voyait des dragons et des fantômes, la peur et la crainte,

 des enfants innocents et de la douleur, du sang et de grands bruits

 et puis de la joie le tout tourbillonnant dans sa tête.

Quelque heures avant l'aube, elle s’éveilla et doucement secoua sa tête

 encore douloureuse d’avoir tant rêvé.

Et alors, le miracle se produisit. Les images décousues s’assemblèrent

 et elle su ce qu’il fallait faire.

Les dragons de son rêve avaient peur de deux choses :

 peur de la vue de sang et peur des bruits violents.

 Quand quelqu'un a peur, il s’enfuit en général en courant.

Mon plan sera simple : Je mettrai le sang sur ma porte

et je ferai tant de bruit que le fantôme du dragon sera effrayé

et partira en courant…"

"Du sang ... je suis si pauvre que je n'ai pas même un poulet

 à tuer pour prendre son sang."

Elle prit son couteau le plus pointu et se coupa au doigt,

 laissant gouttes à gouttes couler son sang sur un tissu

jusqu'à ce que toutes les gouttes jointes ensemble recouvrent

 entièrement l’étoffe.

Elle prit le tissu et l’accrocha à l'extérieur, sur sa porte.

Maintenant faire des bruits violents…

Les pétards seraient le mieux mais je n'en ai pas.

Je suis si pauvre que je ne pourrai pas en acheter et en plus,

 il n’y a aucun magasin ouvert aujourd’hui.

Elle réfléchit et pensa aux bambous.

Elle savait que lorsque des morceaux de bambou brûlent,

ils se fendent dans un bruit épouvantable.

Elle prit son couteau pointu elle s’en alla dans le froid

afin de couper une douzaine de grands morceaux de bambou.

Elle les plaça en pyramide devant sa porte juste au-dessous

du tissu taché de sang.

Ainsi disposés, ils brûleraient rapidement et éclateraient

tous à la fois.

Quand devrais-je allumer le feu ? Juste à temps.

 Ni trop tôt, ni trop tard.

Afin qu'il éclate dans le visage du fantôme de dragon.

 Elle alluma une petite torche et s'accroupit dans l’embrasure

 de la porte attendant l'aube et la venue du fantôme de dragon.

Elle a attendu et attendu.

Il lui semblait tellement elle attendait que le soleil était gelé

 au-dessous de l'horizon et ne monterait pas aujourd’hui.

Tout était calme, si calme que le seul bruit qu’elle entendait

 les coups de son cœur.

Finalement la lune et des étoiles ont commencé à disparaître du ciel.

Faiblement, elle a entendu le hurlement du fantôme de dragon

"Etait-il temps d’allumer le feu ? Non, le fantôme de dragon était trop loin."

Chacun dans le village était tapi dans son lit sous les édredons

et les couvertures.

 Personne ne dormait sachant que la Veuve Teng attendait le fantôme

de dragon. Seul son fils dormait du sommeil d’un ange.

On entendit un hurlement.

Le fantôme de dragon devait être en bas au centre du village.

Il était temps pour elle d’allumer.

La Veuve Teng prit sa lanterne, l’inclina vers la pyramide de bambou

et l’enflamma.

Elle entendait la terre qui tremblait sous le poids du fantôme

du dragon qui marchait vers sa petite maison.

Il descendait à présent sa ruelle, il s’approchait…

Arrivé devant chez elle, le fantôme de dragon s'est arrêté

 devant la maison et voyant le linge taché de sang,

 s’est mis à hurler si fort que tous ses os ont tremblé.

 Au même moment, le feu de bambou a éclaté.

 Le fantôme du dragon terrifié par la vue de sang humain

et les bambous qui éclataient s’est enfui en courant à travers le village.

Et la Veuve Teng ?

Elle s’est assise et de grosses larmes se sont mises à couler.

Les gens du village sont accourus.

 Les cloches se sont mises à sonner et de tous les côtés,

les gongs célébraient ce grand jour tandis que les pétards

faisaient éclater la joie !

Et depuis ce jour, chaque année, dans chacun des villages,

on met le sang des papiers rouges autour de leurs portes

et on allume des pétards bruyants à l'aube et depuis lors,

 le fantôme de dragon n'est jamais revenu.

 

 

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I
<br /> J'aime décidément de plus en plus ce blog .C'est un vrai régal chaque fois que je l'ouvre<br />
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D
<br /> <br /> merci bien c'est agréable de faire plaisir à nos "lecteurs"<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> Bonsoir Fabienne et Denis et merci pour ce joli conte. J'aime bien l'idée de ces voeux accrochés à l'entrée de la maison. Bisous<br />
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D
<br /> <br /> heureux que cela te plaise et que 2012 spot une belle année pour l'amitié<br /> <br /> <br /> <br />