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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 16:56

Le poème "An die Freude" a été écrit en 1785 par Friedrich von Schiller.

En voici le texte  tel que repris incomplètement par Beethoven dans sa 9e symphonie :

(traduction venue de Wikipedia quelque peu mot à mot) 

O Freunde, nicht diese Töne!
Sondern laßt uns angenehmere anstimmen
und freudenvollere.
Ô amis, pas de ces accents !
Mais laissez-nous en entonner de plus agréables,
Et de plus joyeux !
Freude, schöner Götterfunken
Tochter aus Elysium,
Wir betreten feuertrunken,
Himmlische, dein Heiligtum!
Deine Zauber binden wieder
Was die Mode streng geteilt;
Alle Menschen werden Brüder,
Wo dein sanfter Flügel weilt.
Joie, belle étincelle divine,
Fille de l'assemblée des dieux,
Nous pénétrons, ivres de feu,
Céleste, ton royaume !
Tes magies renouent
Ce que les coutumes avec rigueur divisent;
Tous les humains deviennent frères,
Là où ta douce aile s'étend.
Wem der große Wurf gelungen,
Eines Freundes Freund zu sein;
Wer ein holdes Weib errungen,
Mische seinen Jubel ein!
Ja, wer auch nur eine Seele
Sein nennt auf dem Erdenrund!
Und wer's nie gekonnt, der stehle
Weinend sich aus diesem Bund!
Que celui qui a su trouver la chance,
D'un ami être un ami;
Qui a faite sienne une femme accorte,
Joigne à nous son allégresse !
Oui, même celui qui ne nomme sienne
Qu'une seule âme sur tout le pourtour de la terre !
Et qui jamais ne le put,
Qu'il se retire en tristesse de cette union !
Freude trinken alle Wesen
An den Brüsten der Natur;
Alle Guten, alle Bösen
Folgen ihrer Rosenspur.
Küsse gab sie uns und Reben,
Einen Freund, geprüft im Tod;
Wollust ward dem Wurm gegeben,
und der Cherub steht vor Gott.
La joie, tous les êtres en boivent
Aux seins de la nature;
Tous les bons, tous les méchants,
Suivent sa trace de rose.
Elle nous donna les baisers et la vigne;
Un ami, éprouvé jusque dans la mort;
La volupté fut donnée au vermisseau,
Et le Chérubin se tient devant Dieu.
Froh, wie seine Sonnen fliegen
Durch des Himmels prächt'gen Plan,
Laufet, Brüder, eure Bahn,
Freudig, wie ein Held zum Siegen.
Joyeux comme volent ses soleils
Au travers du somptueux plan du ciel,
Allez, frères, votre voie,
Joyeux comme héros à la victoire.
Seid umschlungen, Millionen!
Diesen Kuß der ganzen Welt!
Brüder, über'm Sternenzelt
Muß ein lieber Vater wohnen.
Ihr stürzt nieder, Millionen?
Ahnest du den Schöpfer, Welt?
Such' ihn über'm Sternenzelt!
Über Sternen muß er wohnen.
Soyez enlacés, millions.
Ce baiser de toute la terre !
Frères ! Au-dessus de la voûte étoilée
Doit habiter un très cher Père.
Vous fondez à terre, millions ?
Pressens-tu le Créateur, monde ?
Cherche-le par-delà le firmament !
C'est sur les étoiles qu'il doit habiter.           

 

Il faut se rappeler que Beethoven est sourd, pauvre au moment où il commence sa composition fin 1822. Elle sera achevée en février 1824 pour être interprétée à Vienne le 7 mai 1824, dédiée au roi de Prusse.

Depuis sa jeunesse, le compositeur connait ce poème de Schiller et il aura fallu plus de 30 ans pour qu'elle mûrisse dans une oeuvre, une des dernières. Elle est l'opus 125 sur 138).

Beethoven est dans la salle, près du chef d'orchestre pour la première de son "chef d'oeuvre". Il battait la mesure mais dans un temps différent selon certains témoignages.

On peut imaginer la scène d'un des plus grands génies de la musique, sourd, intériorisant la musique qu'il ne peut entendre mais qu'il "joue" tout de même pour lui.

Il aurait pu en faire un "requiem mais il a choisi au contraire la "joie". Il meurt en 1827, suite à une double pneumonie. Il a rencontré Schubert peu avant de mourir, qui va dire de lui en 1827 : « Il sait tout, mais nous ne pouvons pas tout comprendre encore, et il coulera beaucoup d’eau dans le Danube avant que tout ce que cet homme a créé soit généralement compris. »

 

Prophétie au combien réaliste car s'il meurt "oublié" en 1827, depuis Beethoven a eu une notoriété exceptionnelle, qu'il mérite tellement son oeuvre est immense. QUe l'on songe à ses  32 sonates pour piano, ses quatuors ou ses symphonie.

 

Il y eut récupération de son "hymne à la joie" (appelé ainsi plutôt qu'"ode à la joie") par les nazis, notamment pour l'ouverture des jeux olympiques de Berlin de 1936.

Aujourd'hui, il est l'hymne de l'Union Européenne.

Mais pour savourer cet hymne, il faut l'écouter dans l'intégralité de cette sublime symphonie.

(Source en partie sur wikipedia)

 

Il existe des centaines de versions de la 9e symphonie de Beethoven, que vous pourrez retrouver sur youtube ou ailleurs, comme celle-ci donnée par Leonard Bernstein:

 

http://www.youtube.com/watch?v=lMkWUvQabQw

 

Bonne écoute,

 

Denis

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