BLOC D'UN COUPLE PASSIONNE DE LIVRES, ART , HISTOIRE, LITTERATURE ET COLLECTIONNEURS DE MARQUE-PAGES.
(Photo decitre.fr)
Crime et châtiment de Fedor Dostoïevski
(Classiques Garnier - 775 pages + 132 pages de présentation)
Traduction, introduction, notes et bibliographie par Pierre Pascal
-----------------------------
C'est dans l'édition de 1961 que j'ai pu relire ce livre, 40 ans après une première lecture. Une relecture nous permet de replonger dans un livre dont nous avons pu avoir quelques souvenirs. Et justement, ce livre m'avait marqué à la fin de mon adolescence. Ce meurtre puis les suites psychologiques chez Raskolnikov étaient ce qui m'avait le plus impresionné.
Alors, bien sûr, comme pour un film, relire une scène qui nous a choqués n'a plus le même effet. Et c'est ce que j'ai ressenti quand le fébrile Raskolnikov tue Hélène l'usurière et sa soeur Elizabeth, arrivée au mauvais moment.
Raskolnikov va aussi très mal supporter ce double meurtre, pourtant prémédité, pensé. Seulement, la réalité n'est jamais comme on aurait voulu qu'elle soit.
Riche de bijoux et d'argent, Raskolnikov comprend tout de suite que ce sont des pièces compromettantes, surtout qu'il ne maîtrise plus du tout la situation. Entre fièvres, délires, ceux qui viennent à ses côtés comme Nastassia, la jeune servante de sa logeuse ou un ami comme Razoumikhine entendent une partie de ses délires qui se rapportent par bribes au crime.
Il va rejeter Loujine, le riche fiancé de sa soeur, et l'obliger à quitter sa chambre. Il va interdire à sa soeur d'épouser cet homme. Bref, sa vie d'ancien étudiant était devenue "minable", mais à présent, enfermé dans ses remords, il va sombrer de plus en plus... Heureusement, son ami l'aide à surmonter les épreuves et l'assiste autant qu'il le peut.
Un peintre, Nicolas, s'est dénoncé comme étant le meurtrier. Mais ce n'est pas très plausible aux yeux de la police...
De nombreux personnages passent dans le livre et il est impossible de tous les présenter. Sonia, une jeune prostituée va devenir la confidente de Raskolnikov. Porphyre, le policier, va jouer avec les nerfs de Raskolnikov...
Le tout se passe en 14 journées et comme toujours avec Dostoïevski et avec le roman russe, le lecteur doit être attentif, patient... Nos nerfs sont mis à rude épreuve car on se dit : "à qui profite le crime" ? Car Raskolnikov ne profite en rien de son crime !!! Il s'enlise dans une vie en survie.
Il m'a fait penser par moments au roman de Knut Hamsun, "La faim", où le héros refuse de se faire aider, de manger, se refermant sur lui-même.
Une relecture qui m'a au final fait moins d'effet que la première lecture "choc" de ma jeunesse. Il n'en reste pas moins un excellent livre.
J'avais proposé une lecture commune pour ce 30 novembre.
Cannibal lecteur a souffert pour lire ce roman mais allez lire son article, il est excellent.
Un très bon avis de ingannmic ici :
http://bookin-ingannmic.blogspot.fr/2013/12/crime-et-chatiment-fiodor-dostoievski.html
Je rajouterai ensuite les autres lectures de ce jour.
Bonne lecture,
Denis
Ce livre entre également dans le challenge XIXe siècle :
http://netherfieldpark.wordpress.com/challenge-xixe-siecle/