Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley (Pocket - 284 pages)
Traduit de l'anglais par Jules Castier
Titre original : Brave New World (1932)
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Sans vouloir faire un mauvais jeu de mot, ce livre n'aura pas été "le meilleur des livres lus".
Le début m'a surpris, mais l'anticipation c'est sans doute cela, de nous emmener dans un monde plus que jamais fictif mais prémonitoire.
Alors on se laisse conduire et on nous introduit dans le "Centre d'Incubation et de Conditionnement de Londres-Central". On est tout de suite introduit dans la Salle de Fécondation et on se met dans la peau des étudiants auxquels on explique à quoi ressemble la société nouvelle, dont la devise est "Communauté, Identité, Stabilité".
On voit alos tous ces bébés qui se ressemblent. Mais attention, on les classe entre les Alphas, très intelligents ; les betas , un peu moins lumineux pour aller vers les "robots" qui ne doivent pas être intelligents, surtout pas, car ils travailleront sans relâche le plus tôt possible et ce sont alors les Epsilon. Tout cela sous la haute autorité de Saint Ford (le brave Monsieur Ford, l'inventeur de la Ford T), car on compte à présent en NF (Notre Ford). Et le seul moment où j'ai souri c'est quand l'auteur nous dit que ce NF pourrait aussi être Notre Freud.
Quelques personnages émergent : deux jeunes femmes Fanny et Lenina (tiens Lenina !!! Lenine - coïncidence) et Bernard Marx (autre coïncidence). Ici, la sexualité est libre et il faut surtout réfuter toute fidélité de couple.
On circule en hélicoptère ou en avion et Bernard part aux Etats-Unis avec Lenina. Ils se rendent dans une zone de "sauvages", non domestiqués, vivant en dehors de toute logique fordienne. Ils sont sales, illettrés, fidèles en amour...
Ils rencontrent Linda et son fils John atypiques car elle a vécu dans le nouveau Londres de l'ère NF et a éduqué son fils, tout en prenant les coutumes des sauvages. Bernard et Lenina les font rentrer à Londres. Linda y retrouve son mari qui l'a abandonnée ainsi que son fils...
A partir de là, j'ai décroché. Trop "téléphoné" tout cela, pas crédible. John va devenir le Sauvage convoité notamment par Lenina.
Mais bon, je n'ai pas encore compris que l'anticipation ne demande pas de rationnalité. Je suis trop cartésien mais j'aime le rêve, l'maginaire. Sauf que dans ce livre là on ne rêve pas. On est robotisé, standardisé. On est dans le monde de Ford, vous savez les usines où on a commencé à sérieusement mécaniser et découper le travail en rendant les ouvriers asservis. Chez Ford on ne pouvait en aucun cas réfléchir. Répéter les tâches à l'infini, comme Sisyphe qui pousse son rocher sans relâche.
Et n'oublions pas la potion magique qui s'appelle ici le "soma".
J'ai alors enfin compris que le roman d'Huxley était une parodie, une critique acerbe d'un monde qui est sensé être le meilleur des mondes possibles. Tiens, mais oui, c'est aussi une référence à Leibniz. Seulement, là, j'ai mille fois préféré le regard satirique de Voltaire à celui de Huxley qui ne m'a franchement pas amusé. D'ailleurs, la phrase de Voltaire est mise en exergue au texte d'Huxley.
Dommage qu'il ait fait croire qu'il fallait prendre son monde au sérieux !!!
Mauvaise expérience pour moi avec un genre que je voulais découvrir mais l'anticipation avec ce livre-ci, n'est pas une bonne introduction pour me donner envie d'en faire une lecture assidue.
J'ai lu ce livre dans le cadre du blogoclub
http://sylire.over-blog.com/article-le-meilleur-des-mondes-aldous-huxley-120931730.html
Et également pour le challenge de Julie "Anticipation"
http://liresouslemagnolia.unblog.fr/2013/10/20/article-de-presentation-challenge-anticipation/
Comme il a été publié en 1932, il entre aussi dans le challenge 0 à 9 de Julie (puisque jusqu'au 10 décembre, les livres doivent être parus une année se terminant par 2)
http://liresouslemagnolia.unblog.fr/2013/09/21/deuxieme-recap/
(Bizarrerie d'over-blog, je mets les liens en clair car sinon il m'effface l'article entier !!!)