29 juillet 2010
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Editions MICHALON - 2002 - 128 pages
Albert Camus entretient un rapport paradoxal à la justice selon qu'il y voit un idéal d'équité ou une
machine destructrice d'innocence.
Depuis ses premières expériences comme chroniqueur judiciaire à Alger jusqu'à ses écrits contre la peine de mort, l'oscillation est constante.
Depuis ses premières expériences comme chroniqueur judiciaire à Alger jusqu'à ses écrits contre la peine de mort, l'oscillation est constante.
Comme institution, la justice est captive des idéologies ou des passions, mais comme quête morale elle
incarne
une " juste révolte " contre l'injustice.
Sous le masque de Caligula, elle est source d'une ivresse barbare et démesurée.
Mais sous les traits apolliniens de Nemesis, déesse de la mesure, elle est lumière.
Camus pense inlassablement la justice contre elle-même.
Camus pense inlassablement la justice contre elle-même.
Il combat ses dérives justicières autant qu'il lui rappelle sa vocation à fonder une cité juste.
Ses fictions sont des masques autobiographiques qui creusent en profondeur le sillon de cette tension.
Denis Salas est magistrat.
Après avoir exercé dans différents tribunaux, il est actuellement chargé de formation et de recherche à l'École nationale de la magistrature et secrétaire général de l'Association pour l'histoire de la justice.
Après avoir exercé dans différents tribunaux, il est actuellement chargé de formation et de recherche à l'École nationale de la magistrature et secrétaire général de l'Association pour l'histoire de la justice.