Les joyeuses commères de Windsor de William Shakespeare (GL Flammarion)
Traduit de l'anglais par François-Victor Hugo
Titre original The Merry Wives of Windsor
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La reine Elisabeth 1ère aurait demandé à Shakespeare de faire une nouvelle pièce où réapparaîtrait le personnage de Falstaff présent dans la pièce Henri IV.
Ce personnage, Sir John Falstaff, très imposant, a offensé le juge Shallow et a volé Slender. Il doit être puni pour cela. Il s'en sort plutôt bien mais il souhaite surtour courtiser deux bourgeoises (les commères) de Windsor. Pour ce faire, il envoie deux lettres d'amour identiques à Mistress Page et Mistress Gué, changeant juste le nom.
Les deux femmes se rendent comptent de la supercherie et entendent bien faire une farce au brave homme.
Mr Gué apprenant que sa femme va avoir un rendez-vous avec Falstaff tente de le surprendre mais sa femme avertie de sa venue, cache Falstaff dans une malle de linge et le fait sortir ainsi de la maison. Gué n'en reste pas là et se fait passé pour Maître Fontaine auprès de Falstaff, ce qui lui permet de tout savoir sur ses subterfuges.
Une deuxième rencontre va être organisée et cette fois l'homme doit se déguiser en femme pour se faire passer pour une sorcière et se faire sortir de la maison à l'arrivée de Gué.
Une troisième rencontre sera organisée pour ridiculiser définitivement Falstaff. Cette fois, il est déguisé avec des cornes de cerf sur la tête et des lutins et fées vont le tourner en dérision. Gué lui révèle alors qu'il est également Maître Fontaine et que lui va coucher avec Mistress Gué.
Une autre intrigue court au long de cette comédie en 5 actes, celle du mariage d'Anne Page. Trois prétendants, rien de moins : le Docteur Caïus, médecin français zozotant, Slender et Fendon. Chacun des époux Page a sa préférence mais Anne aime le troisième Fendon et va tout faire pour l'épouser à l'insu de ses parents.
C'est là une pièce très plaisante, bien écrite, subtile. Deux des personnages sont des "étrangers", le Dr Caïus et le gallois Sir Hugh Evans qui prononce assez mal l'anglais.
Deux êtres qui se différentient par leurs anomalies langagières.
C'est sans prétention, juste pour s'amuser, comme une farce du Moyen Age, Falstaff état bien sûr, plus que les "commères" au centre de l'intrigue.
Verdi ne s'y est pas trompé en adaptant "Les joyeuses commères de Windsor", sous le titre de "Falstaff", en 1893.
Une pièce à lire pour se rappeler que, tel Molière, un peu plus tard, Shakespeare a pu écrire autant des drames que des comédies.
Bonne lecture,
Denis
Lecture faite dans le cadre du mois anglais avec une lecture commune ce 20 juin 2013 autour des oeuvres de Shakespeare