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10 mars 2019 7 10 /03 /mars /2019 21:25
Le musée imaginaire de Marcel Proust (Thames & Hudson)

Le musée imaginaire de Marcel Proust 

Tous les tableaux de "A la recherche du temps perdu" 

par Eric Karpeles (Thames & Hudson - 350 pages - 2009)

Traduit de l'anglais (USA) par Pierre Saint-Jean

206 illustrations

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Cet ouvrage est un guide des tableaux que le lecteur rencontre sur son chemin au fil de sa lecture du chef d'ouvre (n'oublions pas de le rappeler) de Marcel Proust : "A la recherche du temps perdu".

Dans son introduction Eric Karpeles rappelle que "Proust a essentiellement évoqué des tableaux que son expérience personnelle lui a permis de découvrir ; des oeuvres soigneusement étudiées pendant d'innombrables heures passées dans des musées, des galeries et des collections privées du XIXe siècle à Paris. (...) Néanmoins, Proust ne vit jamais en vrai un certain nombre des tableaux qui ont été incorporés dans les pages du roman".

"Proust choisit des peintres au sein du panthéon des maîtres : Vélasquez, Bellini, Ingres. Au bout d'une trentaine de pages seulement, Corot est le premier peintre mentionné, et plusieurs milliers de pages plus loin, Chardin est le dernier à être évoqué. (...) Proust suggère également des peintures d'une façon moins précise : par exemple pour Morel, le beau violoniste, qui a l'air d'une espèce de Bronzino. Il y a enfin des peintures fictives qui n'ont existé que dans l'imagination de Proust, comme l'étude à l'aquarelle réalisée par Elistir et représentant la jeune Odette de Crécy en "demi-travesti".

Il avait des peintres préférés : Mantegna, Rembrandt, Titien, Chardin.

Elstir serait un mélange de  Moreau, Degas, Turner, Renoir et Monet.

 

Eric Karpeles est peintre et écrit sur la peinture, la poésie et l'esthétique.

 

Deux exemples ci-dessous d'illustrations accompagnées du texte en référence :

  

La mère, Pieter de Hooch (1670)

La mère, Pieter de Hooch (1670)

"A son entrée, tandis que Mme Verdurin montrant des roses qu'il avait envoyées le matin lui disait :"je vous gronde" et lui indiquait une place à côté d'Odette, le pianiste jouait,pour eux deux, la petite phrase de Vinteuil qui était comme l'air national de leur amour. Il commençait par la tenue des trémolos de violon que pendant quelques mesures on entend seuls, occupant tout le premier plan, puis tout d'un coup ils semblaient s'écarter et, comme dans ces tableaux de Pieter de Hooch qu'approfondit le cadre étroit d'une porte entrouverte, tout au loin, d'une couleur autre, dans le velouté d'une lumière interposée, la petite phrase apparaissait, dansante, pastorale, intercalée, épisodique, appartenant à un autre monde". (Du côté de chez Swann)

Olympia, Edouard Manet, 1863

Olympia, Edouard Manet, 1863

Une odalisque, dite La grande odalisque, Jean-Auguste-Dominique Ingres, 1814

Une odalisque, dite La grande odalisque, Jean-Auguste-Dominique Ingres, 1814

"Pourtant les plus vieux auraient pu se dire qu'au cours de leur vie ils avaient vu, au fur et à mesure que les années les en éloignaient, la distance infranchissable entre ce qu'ils jugeaient un chef d'oeuvre d'Ingres et ce qu'ils croyaient devoir rester à jamais une horreur (par exemple l'Olympia de Manet) diminuer jusqu'à ce que les deux toiles eussent l'air jumelles." (Le côté de Guermantes)

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