Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 12:26








Sabine WESPIESER EDITEUR - 218 pages - Novembre 2008



Un très beau roman écrit dans une langue littéraire de haut niveau , paru chez l'un de mes éditeurs fétiches , par la qualité de ses publications.

Celui -ci se passe en Haïti et se veut être la voix de deux soeurs.
Angélique est l'aînée. Elle a eu un enfant très jeune , Gabriel , qu'elle a dû élevé seule , le père ayant " fui " au terme de leur nuit d'amour.
Sa jeune soeur , Joyeuse , porte bien son nom car elle aime s'amuser et regarder la vie avec optimisme.
La vie est dure , difficile en Haïti car la misère , la violence font partie du quotidien.Et pour les deux soeurs et leur mère , la violence est venue leur arracher Fignolé , le jeune frère d'Angélique et Joyeuse. 
Il a brusquement disparu , sa vie étant ponctuée par la politique , les meetings...
Les trois femmes craignent pour la vie de Fignolé et chaque soeur fait son enquête discrètement.
Pendant ce temps la dure vie quotidienne continue...

Le roman se compose de 30 chapitres. Les chapitres impairs sont ceux consacrés à Angélique qui raconte son quotidien d'infirmière , son passé et son quotidien hanté par la disparition de Fignolé.
Les chapitres pairs sont la voix de Joyeuse qui raconte ses amours , sa vision du monde et aussi ses angoisses au sujet de son frère.
La mère est présente à travers la naration des soeurs.
Deux tons s'entrechoquent , se complètent pour donner au roman dont la langue , l'écriture sont d'une très grande qualité littéraire avec une profondeur d'approche des personnages et de la réalité haïtienne.


Vous aurez compris que j'ai adoré ce livre et je crains de n'être plus très objectif vis à vis de Sabine Wespieser , car dès que j'ouvre un des livres qu'elle édite , je sais que je serai charmé...





Yanick LAHENS vit en Haïti , est écrivaine et intervient comme consultante créant une fondation agissant auprès des jeunes pour l'éducation et le développement durable.
Elle a publié 3 livres en Haïti , des nouvelles , des essais et un roman " Dans la maison du père " en 2000 ( Le Serpent à plumes )






BONNE LECTURE !!!

Denis

Repost0
1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 20:35







Roman , Editions STOCK , 180 pages , février 2009




Ce livre est un " livre -voyageur " à deux titres.
Tout d'abord parce que l'action se passe dans le manoir d' Uberwintern où vit le comte de Furbach et où est venue s'installer une jeune femme , Ariane, qui a quitté son mari et sa vie " tranquille "pour en être la " gouvernante ".


Et puis parce que Laetitia la liseuse a souhaité que ce roman devienne un livre - voyageur afin de recueillir d'autres avis sur ce roman assez étonnant et qu'elle n'a pas trop aimé...

Ce livre va partir ce mardi chez Stephie , qui aura aussi la lourde tâche de lire ce livre et de le chroniquer sur son blog et de l'envoyer ensuite à un autre lecteur...

Laetitia dit que l'écriture est déstabilisante et peut rebuter un certain lectorat.

Je serais plutôt d'accord avec elle car l'héroïne mêle le présent au passé et tout au long du récit elle évoque une réception grandiose faite par le comte.
Je dirai que l'écriture et le style font que j'ai facilement accepté ces méandres littéraires que l'on retrouve tout de même assez fréquemment dans les romans.
Les écrivains aiment fragmenter leur narration pour la rendre moins réaliste... Chacun appréciera...
Quand au mythe de Barbe - bleue ,il est vrai qu'il jalonne le livre après la dédicace du livre qui annonce le lien avec le conte de Charles Perrault, au travers d'une citation de ce conte.






Barbe bleue



Alors oui , le comte épouse plusieurs femmes qui disparaissent au fil du temps après qu'il leur aura donné les clés du manoir...
Et puis,voilà que la prochaine élue est parmi les convives élargis du festin annuel...
Ariane se sent visée , elle connait déjà bien des mystères...

Il y a une forme de suspens qui se dégage au fil des pages. Ce livre est pour moi " Une Curiosité " dont je n'ai pas trop compris la pertinence du titre.
Quant à Ariane , elle oublie l'échec de sa première vie dans ce manoir où elle vit en vase clos...
Laetitia a fort bien analysé ce livre. Alors , si vous tombez sur ce livre , lisez-le...
Sinon , passez votre route vers d'autres univers!





 BONNE LECTURE !!!

Repost0
27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 17:00






Folio - biographies ( Gallimard - 2008 )


" L'injure des hommes
  Qu'est-ce que cela fait ?
  Va , notre coeur sait
  Seul ce que nous sommes."



Paul Verlaine ( 1844-1896) est sinon le plus grand poète français , du moins le plus mélodieux et le plus pur.
Sa vie tumultueuse , ses passions , ses errances et ses fuites à l'étranger font de lui un personnage hors du commun.
Né sous le signe de Saturne , qui lui vaut , dit-il , " bonne part de malheur et bonne part de bile " , écartelé entre Mathilde , " la petite épouse " , et Rimbaud , " l'époux infernal ", il tente de percer les mystères du commerce poétique.
Qu'elle soit grâce ou dépravation , " crapulerie " ou sagesse , perfection musicale ou violence orageuse , la poésie est avant tout pour lui le moyen le plus sûr de connaître le monde.

Très intéressante biographie de VERLAINE , très bien écrite par Jean-Baptiste Baronian , que j'ai eu plaisir à lire.
A savoir qu'il a également écrit une biographie sur Baudelaire dans la même collection.



 

 Jean - Baptiste BARONIAN


Lieu et date de naissance : Anvers 29/04/1942
Adresse : Rue Charles Legrelle, 63 B-1040 BRUXELLES

Biographie

Jean-Baptiste Baronian est né à Anvers en 1942, dans une famille arménienne. Après avoir mené à bien des études de droit, il entre chez Marabout en 1970 et en assure la direction littéraire jusqu'en 1977. Par la suite, il travaille pour diverses maisons d'édition et écrit d'innombrables articles de critique littéraire dans la presse, notamment Le Magazine littéraire et Le Vif / L'Express. Il est l'auteur à ce jour d'une cinquantaine de livres. Il se déclare volontiers bibliophile, œnophile et mélomane. Depuis octobre 2002, il est membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.




 

 

Repost0
8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 11:00
Je poursuis ma découverte de l'oeuvre de Luis Sépulveda, après avoir présenté il y a quelques semaines "Journal d'un tueur sentimental", qui m'avait particulièrement passionné.

Cette fois, j'ai lu "Une sale histoire" toujours chez l'excellent éditeur Metailié, traduit de l'espagnol (Chili) par François Gaudry - 2005 - 190 pages

                                    


Ce livre est sous-titré : "Notes d'un carnet de moleskine".

Et en effet, nous ne sommes plus dans le roman mais dans le court récit "vécu" par l'auteur.

Sepulveda écrit  à propos de ce carnet de moleskine : "C'est un carnet à couverture noire que j'ai toujours sur moi et dans lequel j'écris chaque jour mes doutes, mes étonnements et mes colères. J'y ébauche aussi des articles, des chapitres de roman, des contes, des recettes de cuisine, des déclarations d'intention."

Beau programme, et je peux vous dire qu'après avoir lu ce recueil qui se compose d'extraits de janvier 2002 à janvier 2004, on a envie que l'auteur nous offre un jour l'intégralité de ses carnets...

Des auteurs sont "invités" dans ces pages et non des moindres : Hemingway, Coloane, Vasquez Montalban et d'autres moins connus.

Mais la politique de Bush, de Berlusconi, de Aznar, de Blair  (années 2002 - 2004, n'oublions pas)... revient souvent dans ces pages et avec ses mots qui sont rarement tendres, car Sepulveda, inlassablement, entend se placer du côté des humbles, de la démocratie "vraie", des droits de l'homme et de la paix.

Et pour lui, le 11 septembre 2001 a la même importance que le 11 septembre 1973, celui de la prise de pouvoir de Pinochet au Chili, obligeant le militant qu'était Sepulveda, à fuir ce Chili dont il espérait tant avec Salvador Allende.

Je renvoie à ce livre de Sepulveda, que je n'ai pas encore lu :

                                  


C'est ainsi l'occasion pour Sepulveda de rendre hommage à Salvador Allende et il revient plusieurs fois sur cette tragédie du 11 septembre 1973 dans "une sale histoire"


                                                           


Ce livre, c'est donc une soixantaine de petits récits pris "sur le vif" et montrant les colères, les coups de coeur, les souvenirs (enfance, jeunesse...) de Sepulveda.

Et "une sale histoire", c'est celle de Carmelo Sotia, torturé jusqu'à la mort sous Pinochet.

Quelques phrases prises au hasard pour finir cette présentation :

Page 115 : "le XXe siècle n'a pas connu un seul jour de paix, ni du reste les siècles précédents, et celui que nous venons d'inaugurer menace de voir se poursuivre les mêmes horreurs."

Page 163 : "Il m'est arrivé de parler, avec d'autres collègues écrivains, de ce moment où nous découvrons ce qu'on appelle une vocation littéraire et qu'Osvaldo Soriano préférait définir comme "avoir des doigts sur le piano".

Page 77 : "J'a de la peine pour les victimes de mon 11 septembre; et aussi pour celles du 11 septembre nord-américain, mais il y a une grande différence : mes camarades savaient pourquoi on les tuait, ils savaient que c'était là le prix à payer pou rêver d'un monde meilleur, en revanche les pauvres victimes du World Trade Center n'ont pas su pourquoi ils mouraient".

Et la dernière phrase du livre est " Venez voir le sang dans les rues de Madrid, trempez-y vos mains et écrivez PAIX sur tous les murs du monde".
(c'était après le terrible attentat du métro à Madrid).

Voilà encore du très grand Sepulveda. Il faut tremper ses idées et ses émotions de lecteur (lectrice) dans les livres de Sepulveda et en sortir grandis.

Bonne lecture

Denis  

Repost0
3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 09:37

 
Je n'avais jamais rien lu de Maxime CHATTAM à ce jour et il a fallu que j'assiste à son interview sur le stand de France Culture , au salon du livre de Paris en mars 2009 , pour qu'un déclic se fasse subitement. J'ai donc lu " Le sang du temps ".
En ce moment , je lis " Les arcanes du chaos " et quand on commence un livre tel que celui-là, on n'a pas envie d'en sortir...




                                                              



                                                                                     Automne 2005


Marion doit fuir Paris dans l'urgence. Il y va de sa vie.Des hommes de la DST la déposent au Mont - Saint - Michel où l'accueille une communauté religieuse. Très vite, Marion se sent espionnée...

                                                       Mars 1928 



Au Caire , des enfants disparaissent en pleine nuit , on retrouve leurs corps meurtris dans les nécropoles environnantes.
Une rumeur se propage :
Le monstre des Mille et Une Nuits , la terrible GOULE , serait de retour.
Le détective Matheson n'y croit pas ...


Deux intrigues sans rapport apparent , et pourtant liées de manière inextricable.
Entre un " Nom de la rose " moderne et un " Seven" historique , un thriller envoûtant , avec un dénouement où vous vous trouverez impliqués malgré vous !


Deux intrigues mêlées malgré que des décennies les séparent.
Maxime Chattam parvient une fois de plus à donner vie à son tueur, on croirait qu'il va à un moment ou un autre sortir du livre.
Un chapitre sur un versant du temps nous tient en haleine mais voila que le chapitre suivant nous renvoie dans le présent ! Pas question d'attendre plus longtemps avant de retourner dans le passé ...
L'intrigue est bonne et le suspense nous tient en haleine jusqu'au bout... Et la fin nous prend par surprise car au départ je n'imaginais pas que cette personne là puisse être le tueur ...




                                                     




Maxime CHATTAM, de son vrai nom Maxime DROUOT, est né le 19 février 1976 à Herblay en région parisienne. Jeune garçon discret et solitaire, il se passionne pour le cinéma et les romans et auteurs de science fiction tels Le seigneur des anneaux ou Stephen King. En outre, ses premiers écrits feront suite au visionnage du film Stand by me, tiré d'une nouvelle de King.
Au cours de son enfance, il fait de fréquents séjours aux États Unis : New York, Denver et surtout Portland en Oregon, qui deviendra le cadre de ses premiers trillers (voir La trilogie du mal).

À 23 ans, il suit une année de formation en criminologie où il étudie notamment la psychiatrie criminelle, la police technique et scientifique, la médecine légale et assiste à des autopsies.

Il fait alors plusieurs petits boulots et devient notamment libraire, ce qui lui permet d'être en contact du monde de l'édition et consacre son temps libre à l'écriture de son premier thriller.

En octobre 2001, il achève l'âme du mal qui sera publié chez Michel LAFON en 2003, début d'une série de romans policiers, ce qui lui permet aujourd'hui de vivre de sa plume.






 Fabienne

Repost0
1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 05:00
                                                                         

Carlos Fuentes : L'instinct d'Inez - 2000 - traduction française 2003 - Gallimard - Collection "Du monde entier"
Traductrice de l'espagnol (Mexique) par Céline Zins - 195 pages

(livre également paru en collection Folio)


                   J'ai lu ce texte dans le cadre du blogoclub animé par Sylire et Lisa

Et sans préjuger des avis des autres lecteurs du blogoclub dont les chroniques vont s'étendre tout au long de ce 1er mai, je pense que ce livre aura dérouté plus d'un(e) lecteur (trice).

Et n'oublions pas que nous sommes face à un auteur mexicain, très imprégné depuis de longues années "dans" la culture littéraire latino-américaine, que l'on a souvent qualifiée de "baroque".

Ceci pour dire que l'on est dans un roman d'exigeance littéraire avérée, que je qualifierais plutôt de conte philosophique que de roman.

Comme j'aime beaucoup les romans qui demandent une grande attention au lecteur, j'ai fortement aimé ce livre, qui débute par une phrase très philosophique (vous comprendrez mieux ici la référence  au conte philosophique) :

"- Nous n'aurons rien à dire sur notre mort"

C'est au crépuscule de sa très longue vie que Gabriel Atlan - Ferrara, célèbre chef d'orchestre français pense à cette phrase, alors qu'il doit donner son dernier concert à Salzbourg, où il s'est installé.

Sa spécialité est "la damnation de Faust" d'Hector Berlioz.

                                                        



Gabriel se souvient de l'avoir jouée à Londres en 1940. Il y avait alors remarqué une choriste mexicaine Inès. Il va alors passer un week-end au bord de la mer avec elle, mais il veut résister à l'amour et préfère partir subrepticement.

En 1949, il va jouer au Mexique et retrouve Inès devenue la diva Inez Prada. C'est elle qui incarne Marguerite toujours dans ce chef d'oeuvre musical qu'est "la damnation de Faust". Et cette fois, leur amour "occulté" va être "consommé".
Et puis, une dernière fois, ils vont se retrouver à Londres en 1967 à Covent Garden toujours pour cette même oeuvre...

On aura compris à quel point la musique est importante dans ce roman, ciselant ainsi un texte très "musical". La langue y est magnifique.

Mais Carlos Fuentes perd son lecteur dans les méandres de sa narration en y introduisant des symboles comme le cristal et surtout en y insérant une seconde histoire qui morcelle les étapes des rencontres avec Inez et Berlioz et qui perd le lecteur dans "la poésie" des origines du monde.

Ainsi apparaissent A-nel et Ne-il, personnages préhistoriques, dont l'amour sera tué par la violence des temps anciens (qui ressurgent à l'époque moderne bien sûr, notamment quand gabriel se fait agresser à Mexico).

Les liens entre les 2 parties imbriquées par chapitre interposés sont loin d'être évidents et il faut se laisser porter par la poésie du texte plutôt que par ses intentions philosophiques.

La "femme ancêtre" va surgir sur la scène de Covent Garden, mettre nue Inez et lui offrir son enfant ensanglanté. Là, on rejoint le Mephistophélès du Faust de Berlioz et de Goethe, car c'est le moment où se chantait le "sancta Maria, ora pro nobis"

                           

Le chant de la femme rejoint les gémissements du début du langage de nos ancêtres. Toute la musique est là. Hymne à l'amour pour les femmes et pour la musique, nous révèle ici Carlos Fuentes.

                                  


Quelques mots sur l'auteur : Carlos Fuentes est né en 1928 à Mexico. Après des études au Chili, en Argentine et aux U.S.A., il a été ambassadeur à Paris de 1975 à 1977, qu'il connaissait bien pour y avoir vécu auparavant.

Il a écrit de nombreux textes qu'il a regroupé dans un titre général : "l'âge du temps".
Ainsi ce livre qui s'inscrit parfaitement dans ce contexte apparait dans le
I - LE MAL DU TEMPS - TOME III - L'instinct d'Inez
Il clôturerait un cycle débuté par Aura - Compleanos - Une certaine parenté (3 livres pour constituer le tome I) - Constancia.

Si vous n'avez pas été découragés par cette présentation, n'hésitez pas à lire cet auteur, car il le mérite tant son oeuvre est âpre mais belle par sa langue.

Et comme il ne faut jamais oublier qu'il est mexicain, je citerai cette phrase page 105 du roman, qui résume bien ce pays à mon sens :

"Le Mexique : les mains vides de pain, mais la tête pleine de rêves"

Rien que pour cette phrase, Carlos Fuentes doit être lu, pour apporter du rêve dans notre vie de terrien.

Bonne lecture, et allez à la découverte des autres chronques de ce roman.
Sylire répertorie tous les textes présentés à ce titre sur son blog.

Et faîtes comme moi, en parallèle à la lecture de ce roman, écoutez "la damnation de Faust" de Berlioz...

Denis
Repost0
24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 10:07


   Poursuivant ma découverte des Editions Sabine WESPIESER et après avoir lu :

       
             - L' Invention de la Vénus de Milo de Takis THEODOROPOULOS


             - Les Bains de Kiraly de Jean MATTERN

              
                                             Je me suis plongé dans :

                                 " Le canapé rouge " de Michèle LESBRE



                                                 

                                  
                                                           Août 2007 - 160 pages

                                       Prix Mac Orlan 2007  - Prix Millepages 2007



Anne part en transsibérien vers Gyl qu'elle a aimé autrefois et dont elle est sans nouvelles.
Pendant le long trajet , elle lit et rencontre Igor qui ne la laisse pas vraiment indifférente.
Mais elle pense surtout à Clémence , sa voisine âgée , qu'elle a accompagné dans sa vie en lui lisant des livres , en lui parlant.
Clémence ne sort plus et reste souvent sur son canapé rouge , semblant attendre tranquillement la mort.
Pas de chance pour Anne , Gyl est en voyage avec sa femme et ses enfants. Alors , elle n'a plus rien à faire là-bas , si loin de chez elle.
Elle décide de rentrer à Paris , pensant y retrouver Clémence ... Mais la vieille dame n'est plus là ...

Je vous laisse le " suspens " de la fin de ce livre qu'il faut lire comme tous ceux qui sont parus chez cet éditeur , car le style est talentueux , agréable.
Un livre qui respire l'intelligence de l'écriture et de son contenu.

N'oubliez pas si vous êtes conquis par ce livre que Michèle LESBRE a publié :

                                                - BOLERO en janvier 2003

                                        - Un certain FELLONI en mai 2004

                                         - La petite trotteuse en août 2005

                                              et cela chez le même éditeur !

          Le canapé Rouge étant son 10è livre publié.


 

     


Michèle LESBRE vit à Paris où elle se consacre à l'écriture après avoir été enseignante.


                                                              BONNE LECTURE

 

 

 Denis

Repost0
13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 20:00
                                                        


Retour vers un éditeur que nous apprécions particulièrement et dont nous avons eu l'occasion de parler à plusieurs reprises sur notre blog, notamment à l'occasion des 30 ans de cette très intéressante maison d'édition : Métailié

Et puis, je voulais absolument découvrir Luis Sépulveda considéré comme l'écrivain chilien contemporain le plus important.
Et honte à moi, bien que grand amateur de littérature étrangère, je n'avais rien lu de lui.
L'omission est ici réparée avec ce très court roman de 83 pages.

Mais, alors, quelle intensité dans ce texte qui se déroule sur 6 journées que l'on pourrait appeler "de la vie d'un tueur".

Pourquoi un tueur sentimental? Tout "bêtement" parce qu'il est amoureux d'une jeune française rencontrée trois ans plus tôt dans un café de Saint Michel à Paris... et qu'il éloigne soigneusement quand il a une mission de "tueur à gage" à accomplir. Or, un tueur est seul, et c'est là son erreur... d'être amoureux...

Et une nouvelle fois il est en mission, à la poursuite d'un homme à abattre. Il va en Turquie, en France pour finir au Mexique, où justement se trouve son amie, laquelle l'a prévenu entretemps qu'elle en aimait un autre rencontré ici pendant ses vacances... Il y aura un lien dans toute cette histoire avec la "cible" du tueur... Mais je vous tairai la fin car tout "roman noir" a son suspens qu'il ne faut jamais divulguer par principe... Et un tueur même sentimental reste un tueur...

Ce texte est bien sûr parodique et drôle, à la manière, semble t'il de l'auteur.
La 4e de couverture dit que ce texte est "à l'usage de ceux qui n'ont jamais de doutes"... A vous de voir si vous faites partie de ceux qui ont ou non des doutes... 

Pour ma part, j'avoue vivre avec des doutes... d'autant que je ne supporterais pas de connaitre et dire "la vérité"... DOUTER, C'EST VIVRE...

Pour ce qui est de la biographie de l'auteur, je ne dirai que quelques mots.

Luis Sepulveda est né au Chii en 1949. Comme de nombreux chiliens, il va être victime de Pinochet en 1973 et condamné à 28 ans de prison (ramenés à 8 ans
).
Il va s'exiler en Allemagne et devenir l'écrivain que l'on connait avec son premier roman au succès mondial qu'est "Le vieux qui lisait des romans d'amour". Il vit à présent en Espagne.


                                

Je salue au passage Emmyne qui nous a offert ce "vieux qui lisait..." dans le cadre du concours des régions.
Je vais ainsi pouvoir prochainement continuer avec ce livre la rencontre de cet auteur.

Dois-je, après cette présentation, dire que j'ai adoré ce livre? Je pense que chacun l'avait deviné.  Alors, un conseil à ceux qui ont du mal à lire, : ces 80 pages se dégustent en quelques minutes (80 au maximum). Ne boudez pas le plaisir de celui-ci.

Bonne lecture...

Denis
Repost0
8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 18:12





BIOGRAPHIES - FOLIO ( Inédit ) 280 Pages - Sept 2008


Voici le premier livre de ma PAL ( Pile à lire ) que je viens de terminé.
Et comme promis , je vais faire un résumé de chacun des livres lus!


Alors , tout d'abord , il faut féliciter GALLIMARD d'avoir eu l'idée de créer il y a quelques mois cette collection de biographies inédites , au prix FOLIO , ce qui permet de se constituer une très belle bibliothèque.

Quelques titres parus avant celui-ci , qui est le 46 ème de la collection :


- BAUDELAIRE par Jean - Baptiste Baronian
- Cléopatre par Joël Schmidt
- KAFKA  par Gérard - Georges Lemaire
- Pasteur par Jeanine Trotereau
- Verlaine par Jean - Baptiste Baronian ( Fabienne est occupée de le lire )
- Boris Vian par Claire Julliard
- Stefan Zweig par Catherine Sauvat









Sophie CHAUVEAU est connue pour sa très belle trilogie littéraire sur les peintres de la Renaissance :

- La Passion Lippi ( 2006 )
- Le Rêve Botticelli ( 2006 )
- L' Obsession Vinci ( 2007)


On connait moins ses livres plus anciens :

" Patience , on va mourir "  / LAFFONT 1997
" Les Belles menteuses " / LAFFONT 1992  ...


Pour ce qui est de Léonard de Vinci , il est mondialement connu , notamment pour sa " JOCONDE "
que possède le musée du Louvre .
Et puis surtout son oeuvre est immense : peinture , dessins , carnets remplis de croquis de machines infernales ...
Et pourtant , il reste bien peu d'oeuvres de Vinci aujourd'hui...
Et que sait-on réellement de sa vie ?
Heureusement , ses nombreux carnets permettent de bien mieux le connaître.


1452 : Naissance à Anchiano ou à Vinci ( déjà une énigme ! )

1464 / 1467 : Arrivée à Florence où il va commencer à travailler comme peintre.

1476 : Procès pour sodomie , car on le sait bien que , Vinci aurait été homosexuel et poursuivi pour quelques affaires de moeurs.

1482 : Départ  pour Milan où il va poursuivre son oeuvre de peintre. Il exécute des portraits qu'il achève rarement car c'est là son grand mal : " il reçoit des commandes qu'il n'achève jamais " au grand dam de ses commanditaires!

1491 : Fête et tournoi des " hommes sauvages " une de ses spécialités que l'on ne connaissait pas forcément et jusqu'à sa mort , il va organiser des fêtes majestueuses avec machines ... pour les souverains qu'il cotoie.

1500 : Fuite à Mantoue chez Isabelle d' Este , puis repart pour Venise.

1503 : Retour à Florence

1507 : Louis XII est à Milan et le réclame car il a sympathisé avec le pouvoir français depuis les invasions en Italie.

1508 : Florence - Il réorganise ses manuscrits.

1513 : Rome , appelé par Julien de Médicis.

1515 : Salaï ( l'amour de sa vie ) le quitte.

1516 : Léonard est seul à Rome et François 1er l'invite en France , qu'il ne va plus quitter.

1518 : Il organise des fêtes royales à Amboise et chez lui au Cloux ( dénommé par la suite Clos - Lucé  , que nous avons eu le plaisir de visiter en été 2007).  

1519 : le 2 mai : il meurt et va être inhumé à Saint - Florentin ,  " comme un roi " par un roi !

Vers 1890 - 1893 : La révolution française dispersera ses restes...

Ces quelques dates pour fixer quelque peu une vie donnée à l'art et que les guerres et rivalités ont conduit à voyager à travers l' Italie jusqu'à son installation en France voulue par François 1er. 



Pour en savoir encore plus , il faut absolument lire ce livre passionnant de bout en bout.
Il me restera à lire la trilogie de Sophie Chauveau pour rester dans l'univers de Lippi , Botticelli qui ont cotoyé Léonard de Vinci ...

   





DENIS

Repost0
7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 12:46




Sa beauté , sa fragrance subtile , son essence profonde font de la rose un symbole d'amour et de sensualité , un symbole de la vie elle-même.
Elle se place en marge des autres fleurs et exerce une fascination telle , qu'admirée et convoitée , elle inspire les artistes depuis des temps immémoriaux.
Une rose blanche pour l'innocence , une rose rouge pour le sang , le feu , l'amour , la passion.
D'automne , de juin , de Noël , de Damas ou d' Ispahan ... c'est une séductrice au parfum captivant , odeur de sainteté ou de rébellion.
C'est une fleur courante des jardins et pourtant si précieuse , dont la douceur des pétales rivalise avec le tranchant des épines.
La magie d'un tel paradoxe , le symbolisme attaché aux roses et la beauté de celles -ci ont été saisis par les artistes au fil des âges.
Que ce soit par les peintres tels que : Renoir, Manet , Dali, Duffy , Matisse, Monet , Magritte, Corot  et bien d'autres , que par des poètes et écrivains tels que : Ronsard , Du Bellay, Hugo, Gautier , Verlaine , Verhaeren , Aragon, Colette etc ...


  

Raoul DUFFY " 30 ans ou la vie en rose "









La Rose Médiative par Salvadore DALI









Les roses vues par RENOIR









La vie en rose - Claude MONET











The Lovers - MAGRITTE









Les roses par Henri FANTIN - LATOUR



Et prochainement, suivra un article sur la rose vue par les poètes et les écrivains...







Fabienne

Repost0

Présentation

  • : BONHEUR DE LIRE
  •                       BONHEUR DE LIRE
  • : BLOC D'UN COUPLE PASSIONNE DE LIVRES, ART , HISTOIRE, LITTERATURE ET COLLECTIONNEURS DE MARQUE-PAGES.
  • Contact

             

  

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Recherche

Texte Libre

*** Phrases diverses ***