18 février 2010
4
18
/02
/février
/2010
20:36

Le voyage vers l'enfant de Vonne van der Meer (Editions Héloïse d'Ormesson)
Août 2009 - 175 pages - traduit du néerlandais par Daniel Cunin
Titre original "De reis naar het kind" (Amsterdam
1989)
Il aura fallu 20 ans pour que ce livre soit traduit en français.
A noter que les Editions Héloïse d'Ormesson ont déjà publié du même auteur:
- Le bateau du soir (2006) repris en 10/18 en 2008
- La maison dans les dunes (2005)
- Les invités de l'île repris en 10/18 en 2007
Le roman est en cours d'adaptation au cinéma.

Vonne van der Meer, née en 1952, vit près d'Amsterdam et l'éditeur français nous dit qu'elle a un grand succès aux Pays-Bas.
Je dois avouer que j'ai lu ce livre avec un grand intérêt, comme on lirait un roman policier, où le suspens tient le lecteur en "haleine".
Et ainsi la romancière nous conduit au Pérou.
Pourquoi le Pérou?
Tout d'abord, la narratrice Julia, mariée à Max depuis plusieurs années, rêve d'avoir un bébé depuis qu'elle a vu un vélo avec un siège de bébé (n'oublions pas que le début du roman se passe aux
Pays-Bas!!!).
Seulement, le drame qui se joue est que Julia ne peut pas avor d'enfant. Alors, le couple décide d'en adopter un. Une condition : avoir moins de 40 ans. Et l'âge limite de Max est sur le point
d'arriver. Il faut faire très vite, or les démarches sont très longues.
Il leur est proposé de se rendre au Pérou (nous y voilà) pour adopter un enfant directement sur place moyennant finances.
Le voyage va se révéler être plutôt "rocambolesque", car les bébés promis meurent ou sont en mauvaise santé? Max doit rentrer pour son travail? Julia reste
encore et finit par être mise en contact avec Pablo.
Et de fait, elle va rentrer au pays avec Pablo et la surprise va être de taille...
Mais voilà, j'arrête là car il faut vraiment plonger dans ce livre pour en connaitre la fin... surprenante...
"Le voyage vers l'enfant" est résulé en une petite phrase en 4e de couverture:
"Un voyage jusqu'au bout de l'espoir".
Drôle, attachant, tragique et étonnant: 4 mots pour résumer l'histoire et le style du livre.
Bonne lecture
Denis
(Livre lu dans le cadre du challenge 1% rentrée littéraire 2009

5/7
Published by DENIS ET FABIENNE
-
dans
LITTERATURE
8 février 2010
1
08
/02
/février
/2010
21:15

( Mercure De France - Bibliothèque étrangère )
120 pages - 2002 pour la traduction française
Traduit du russe par Anne Coldefy - Faucard
La première phrase du roman résume très bien ce court roman :
" Le 9 mars fut le dernier jour heureux de Mitia à Moscou. C'est du moins ce qu'il lui sembla. "
Et en effet , Mitia aime Katia , une comédienne qu'il accompagne un peu partout à Moscou : théâtre , concerts ...
Ils se voient aussi en privé et se font de longs baisers qui font croire à Mitia que Katia l'aimera toute sa vie.
Mais très vite , il se montre jaloux , car d'autres hommes vivent autour de Katia , et ses baisers deviennent plus " experts "...
Qui lui apprend l'amour ??
Mitia, étudiant à l'université à Moscou , part alors se reposer quelques semaines dans la propriété familiale loin du bruit et du monde.
Il retrouve là , la nature , la rudesse de la vie paysanne , où lui est un petit maître.
Les jeunes filles le regardent , l'enhardissent à lui faire des avances ...
Mais Katia reste la femme qu'il aime et il attend désespérément une lettre d'elle lui disant et lui rappelant son amour ...
La lettre qui finira par arriver ne sera pas celle attendue ...
Voilà un court roman dans la lignée " romantique " de la littérature du
" roman d'apprentissage " de l'écrivain russe Ivan BOUNINE.

Né à Voronej en 1870 et mort à Paris en 1953 , l'écrivain est issu d'une famille de hobereaux désargentés qui subit , bien avant la Révolution , le lent déclin de la noblesse rurale.
Bounine , bien que pauvre , garda un souvenir ébloui de ses années de jeunesse , que l'on retrouvera tout au long de son oeuvre.
Il fréquente les cercles de l'intelligentsia révolutionnaire russe. Mais , écoeuré par l'attitude de celle-ci , il prend ses distances et refuse de se conformer au modèle social proposé par les
révolutionnaires.
Il est célèbre dans son pays pour ses poèmes et ses romans et est élu à l'Académie russe en 1909. Mais la révolution a opéré dans sa vie une fracture irrémédiable.
En 1920 , il émigre en France où il vivra désormais.
Il débarque en France , solitaire , inconnu. A 50 ans , il doit tout
recommencer : sa vie , ses écrits.
L'écriture est plus que jamais son refuge , son identité et sa mémoire.
En 1933 , son oeuvre est reconnue par l'attribution du prix Nobel de littérature.
Il est alors le premier russe à l'obtenir.
Ce roman est un petit chef d'oeuvre à déguster sans modération malgré la tragédie qui se tisse de page en page ...
2ème livre lu pour le challenge
" Littérature russe " proposé par Pimpi

Published by DENIS
-
dans
LITTERATURE
31 janvier 2010
7
31
/01
/janvier
/2010
10:00
Thomas HARDY : Remèdes désespérés
(Editions Robert Laffont - Classiques Pavillons - 1984 - 400 pages)
Traduit de l'anglais par Robert Davreu (titre original : Desperate Remedies)
Le traducteur précise : "Remèdes désespérés" est le deuxième roman de Thomas Hardy et le premier qu'il ait publié en 1871 à lâge de 31 ans. Du vivant de l'auteur cette oeuvre a connu en Angleterre trois rééditions, en 1889, 1896 et 1912. Celle de 1896 a été l'occasion de quelques
remaniements mineurs, dont les principaux concernent les noms de lieux, dans le souci d'harmoniser rétrospectivement la toponymie avec celle des romans ultérieurs qui ont pour cadre le Wessex
cher à Thomas HArdy et à ses lecteurs.


Né en 1840, mort en 1928, Thomas Hardy fut architecte avant de s'intéresser à la théologie et à l'astronomie, puis de se passionner pour la littérature, se faisant poète, nouvelliste et
romancier.
Ce roman était resté inédit en France et a été publié en 1984 dans la collection
"classiques Pavillons". C'est dans cette premire éditionque j'ai lu ce roman.
N'oublions pas que Thomas Hardy a publié, entre autres, deux livres considérés comme des chefs d'oeuvre : Tess d'Uberville et Jude l'obscur.
"Remèdes désespérés" est construit comme un roman policier où les rebondissements sont continus. On comprend très vite le sens de l'évolution du roman mais il y a tout de même du "suspens"
jusqu'à la dernière page.
L'histoire en quelques mots :
Ambroise Graye a croisé une jeune femme Cytherea qu'il a aimé passionnant. Mais, elle s'es enfuie et il ne l'a jamais revue.
Trente ans plus tard, ses deux enfants, Cytherea (prénom donné en souvenir de ce premier amour) et Owen vivent ensemble, orphelins. Lui est apprenti architecte et elle ne fait rien de
particulier.
Ils vont quitter Londres et s'installer dans le Wessex où Owen a trouvé un emploi. Il cotoie un collègue de travail qu'il présente à sa soeur, Edward Springrove. Il vont se voir régulièrement et
ainsi nait un amour pudique entre eux.
Puis Cytherea sent le besoin de travailler pour ne pas vivre au crochet de son frère et trouve enfin un emploi de femme de chambre chez Melle Aldclyffe. La relation entre les deux femmes est
très difficile mais Cytherea reste en poste tout de même.
Melle Aldclyffe a besoin d'un régisseur. Elle lance plusieurs annonces et fait entrer en scène Mr Manston qu'elle a contacté directement et impose parmi les autres candidats.
Tous les personnages sont à présent installés dans le roman et le "drame" peut commencer...
Je n'en dirai pas plus car il faut lire le livre pour se délecter de ces intrigues autour de l'amour et de l'usurpation d'identité...
Enfin, d'un point de vue narratif, le découpage des chapitres et sous-chapitres est rythmé sur le temps.
Exemple : chapitre 1 - "Les événements de trente année"
Sous-chapitres : décembre et janvier; 1835-1836; ...
chapitre 2 - "Les événements d'une quinzaine"...
Certains chapitres durent quelques heures, d'autres quelques mois ou années. Ceci resserre encore plus l'intrigue avec cette lancinante référence au temps.
Et j'avoue avoir trouvé beaucoup de points ocmmuns entre le suspens de ce livre et celui de "la dame en blanc" de Wilkie Collins, qui date de 1860.
Un livre à lire avec plaisir pour les amateurs de littérature anglaise et de Thomas Hardy.
J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge de littérature
anglaise classique (d'avant le 20e siècle)
Il est sans doute très difficile de disposer d'un exemplaire de ce texte peu connu. Alors que les aminautes intéressés par ce livre me fassent
signe car je pourrais, pourquoi pas, en faire un livre voyageur...
Bonne lecture
Denis
C'est mon premier livre présenté dans ce cadre.
Published by DENIS
-
dans
LITTERATURE
30 janvier 2010
6
30
/01
/janvier
/2010
08:00

Succès du livre - mars 2009 - 257 pages
" Mon fils Ferdinand s'est tué sur le périphérique à 3h19 du matin, le
vendredi 13 octobre 2006.
Il avait eu vingt ans la semaine précédente. Le 5. Le lendemain de son enterrement, où se sont succédé de très belles célébrations, un ami m'a dit que grâce à cette journée, Ferdinand avait vécu
quelques années de plus. Cette réflexion m'a beaucoup troublé. J'ai alors décidé d'essayer de faire vivre mon fils en écrivant au jour le jour. Au fil des tournées en province, des villes, des
rencontres, des événements, des tournages de ma vie d'acteur, j'ai noirci des feuilles et des feuilles, où je racontais son enfance, son adolescence, notre lien, l'incommensurable chagrin.
C'est un ouvrage écrit comme ça, comme ça venait... Un ouvrage fait, je crois, de douleur et d'amour. Un ouvrage pour permettre à Ferdinand, mon fils bien-aimé, d'exister quelques années de plus.
Peut-être. "
J'ai lu ce livre avec beaucoup d'émotion au fond de moi car la perte d'un enfant est toujours quelquechose de tragique.
J'aime beaucoup la façon dont Patrick Chesnais parle de son fils , des souvenirs partagés avec lui ...car il s'adresse à Ferdinand chaque jour qui suit sa disparition. Il lui écrit
tout simplement dans un journal , il le revoit bébé, à lâge de 10 ans , à l'île de Ré , à Paris ou ailleurs et il s'adresse à lui à la 2ème personne.
Ce qui est émouvant , c'est que derrière le chagrin d'un père , on apprend à découvrir Ferdinand, un jeune homme qui aimait bien la vie!
C'est important pour lui d'avoir ce contact avec son fils chaque jour , je pense que cela l'a aidé à faire son deuil.

Patrick Chesnais continue sa lutte en mémoire de son fils...
Le slogan de cette association est :
"Amuse toi mais reste vivant."

Published by FABIENNE
-
dans
LITTERATURE
24 janvier 2010
7
24
/01
/janvier
/2010
10:00
Editions Grasset - Août 2009 - 300 pages
et publication simultanée aux Editions du Boréal pour le Canada
Dès sa dédicace, l'auteur s'attache au texte d'Aimé Césaire paru en 1939 "Cahier d'un retour au pays natal", avec ce début de phrase "Au bout du petit matin...".

(Aimé Césaire 1916 - 2008)
Ensuite, il dédie ce roman "à Dany Charles, mon neveu, qui vit à Port-au-Prince".
Il est ainsi très difficile de croire que ce livre est un roman car il met en scène l'auteur lui-même et son neveu Dany.
C'est donc bien le retour de l'auteur à Haïti après de très longues années d'exil au Canada : 33 ans pour être précis. Son père a, comme lui, quitté le pays mais il vient de mourir loin de sa
terre natale. Alors, Dany décide de partir pour Haïti où il va retrouver les siens : sa mère quittée il y a si longtemps; son neveu Dany qu'il va emmener avec lui pour un voyage dans ce pays
si pauvre et en survie, comme il l'imaginait. La dictature qui a sévi dans le pays a fait fuir le père et le fils, et vers la fin du livre l'auteur dit :
"Nous avons chacun notre dictateur.
Lui, c'est le père, Papa Doc
Moi, le fils, Baby Doc.
Puis l'exil sans retour pour lui
Et ce retour énigmatique pour moi" (page 289)
Cette strophe résume bien l'esprit de ce magnifique livre, pris entre poésie et prose, les deux alternant avec de longs poèmes narratifs.
Quelques strophes au hasard :
"Les paysans pauvres paient les impôts
sans rien espérer du gouvernement
Ce serait déjà bien
si on les laissait vivre en paix.
L'état n'aime pas qu'on le juge en silence.
Je pense à ça en les voyant courbés dans les champs". (page 239)
"Je ne veux plus penser.
Simplement voir, entendre et sentir.
Et tout nter avant de perdre la tête,
intoxiqué par cette explosion de couleurs
d'odeurs et de saveurs tropicales.
Cela fait si longtemps que je ne
fais pas partie d'un tel paysage" (page 82)
(Strophe écrite au début de son séjour à Port-au Prince, où il se terre dans sa chambre d'hôtel, sans oser regarder cette ville qu'il a tant rêvée là-bas au Canada).
Un livre à lire de toute urgence en ces temps de misère humaine en Haïti, un pays si pauvre et tant rongé par la dictature, que cette catastrophe naturelle vient d'enfoncer encore plus dans la
misère et le dénuement.
Mais Haïti c'est aussi la poésie dans le coeur des haïtiens... A lors lisons sa littérature pour reprendre espoir en un avenir pour ce pays...

Dany Laferrière est né à Port-au-Prince en 1953. Il est l'auteur de plusieurs romans, dont "Vers le Sud" (2006) et "Je suis un écrivain japonais" (2008). Il vit à Montreal, où il est également
journaliste et chroniqueur.
Ce livre est bien résumé par Bernard Pivot : "C'est fomidablement vivant. Le verbe poétique de Laferrière enchante le livre. (Le Journal du Dimanche)
Bonne lecture...
Denis
Ce livre est également lu dans le cadre du 1% rentrée littéraire animé par Levraoueg

4/7
Published by DENIS ET FABIENNE
-
dans
LITTERATURE
17 janvier 2010
7
17
/01
/janvier
/2010
12:28
(375 pages - First Editions - 3e trimestre 2009 -
Traduit de l'américain par Aurore Guitry
TItre
original : Dreamers of the day - 2008)
Deux personnages historiques :
- Thomas-Edward Lawrence, dit Lawrence d'Arabie (1888 - 1935)

Héros de la Grande Guerre au Moyen Orient, il fut le principal artisan de la victoire britannique contre les turcs en 1918, aprè avoir organisé la révolte des tribus arabes.
Il a raconté cette "épopée" dans son livre devenu mythique "les sept piliers de la sagesse"

- Sir Winston Leonard Spencer Churchill (1874 - 1965) : Jeune militaire, correspondant de guerre, il entre vite en politique et est nommé ministre de la guerre et de l'air de 1919 à 1922, au
moment de l'action de ce roman.

D'autres personnages histoires moins connus parcourent ce roman.
Aussi, l'auteur annonce d'entrée : "L'aube des rêveurs est une fiction. J'ai modifié certains détails historiques et quelques dates pour ne pas fourvoyer les lecteurs férus de vérité. Aussi souvent
que possible, j'ai retranscrit tels quels les dialogues des personnes historiques".
Avec ce roman, on plonge dans l'Egypte de 1921, au Caire, essentiellement.
Mars 1921 : A la conférence du Caire, Churchill décide de confier l’autorité politique sur le Mandat irakien à Fayçal, qui vient d’être chassé de Damas par les Français. Le pays doit accéder rapidement à l’indépendance, une fois les intérêts
britanniques garantis. La Grande-Bretagne procède à un allégement de sa
présence militaire au profit d’une force armée locale étroitement contrôlée. Elle conserve essentiellement une force aérienne chargée du maintien de l’ordre par d’éventuel bombardements et du
contrôle des voies aériennes vers l’Inde. Les bases militaires britanniques sont protégées par des forces auxiliaires locales composées de chrétiens assyriens. La candidature de Fayçal est accueillie favorablement par les notables chiites du sud et suite à un simulacre de consultation populaire, Fayçal est élu roi et couronné le
23 août (information Wapedia-Wiki 1921)
Chuchill a besoin de la présence de Lawrence pour dialoguer avec les autochtones, parfois très hostiles aux britanniques.
Le roman s'insère dans cette conférence historique par le biais d'une jeune femme américaine, Agnès Schanklin. Elle a perdu toute sa famille de la grippe espagnole. Comme sa soeur Lillie a vécu
avec son mari Douglas à Jbaïl et qu'lle aconnu Lawrence, Agnès décide de partir en vacances en Zgypte après avoir hérité du patrimoine familial.
Elle débarque à Alexandrie avec sa chienne Rosie, avant d'atteindre Le Caire. Mais l'hôtel que lui a choisi l'agence de voyage refuse les chiens.. Alors, elle doit aller dans un hôtel de classe
inférieure. Mais le destin a fait qu'elle a eu le temps de croiser Lawrence et Churchill, et son voyage ne va plus être celui qu'elle imaginait. Les deux hommes vont prendre son desin en main,
l'invitant tour à tour à se joindre à eux à des dîners, a des sorties. Elle va passer un dimanche avec Churchill qui a décidé de peindre les pyramides de Gizeh, pour se détendre des tensions liées
à la Conférence du Caire.
Quant à Lawrence, il va la conduire jusqu'à Jbaïl, là où vécut la soeur d'Agnès et où il la cotoya.
Un espion allemand, Karl Weilbacher se prend d'amitié pour Agnès, va s'occuper de la chienne quand Agnès est de sortie. Il veut surtout obtenir des informations sur la Conférence par
l'intermédiaire d'Agnès, qui se laisse prendre au jeu.
L'essentiel du roman se passe sur ces quelques jours du voyage en Egypte sur fonds historique. C'est l'occasion de voyager avec elle dans une egypte en quête d'identité.
De retour aux Etats-Unis, Agnès va faire fructifier sa fortune jusqu'à la crise de 1929 qui va l'obliger à travailler dans une école...
J'avoue avoir eu un peu de difficultés à rentrer dans ce roman (où la fin est une "parole d'outre-tombe"...). Mais il reste ce fascinant voyage en excellente compagnie et qui permet de s'immerger
dans l'histoire de l'après guerre...
Et le titre et la couverture à eux seuls nous font rêver de pays lointains où le romantisme a sa part pleine et entière comme dans ce livre où l'on voit Agnès fascinée par Karl ou adminrative
devant Lawrence d'Arabie.
Alors, l'amateur d'histoire et de littérature que je suis a beaucoup aimé ce livre...
Je remercie ici
Published by DENIS ET FABIENNE
-
dans
LITTERATURE
12 janvier 2010
2
12
/01
/janvier
/2010
07:28

Editions Gallimard - Folio - 2009 - 442 pages
Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis
la nuit des temps une boîte mystérieuse...
Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une
réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu
et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels.
Carole Martinez construit son roman en forme de conte: les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé: il s'inscrit naturellement dans
le cycle de la vie.

Carole Martinez est née en 1966. Ancienne comédienne , devenue professeur de français à Issy - les - Moulineaux , elle publie " Le coeur cousu "son premier roman , en 2007.
Carole Martinez a largement puisé dans son histoire familiale pour écrire ce livre où le merveilleux du conte côtoie le cycle tragique de la vie.
Depuis sa publication , porté par l'enthousiasme des libraires et le bouche - à - oreille , " Le coeur cousu " a été récompensé par neuf prix littéraires parmi lesquels le Prix Renaudot des
lycéens , le Prix Ouest France Etonnants Voyageurs et le Prix Ulysse du premier roman.
Published by FABIENNE
-
dans
LITTERATURE
1 janvier 2010
5
01
/01
/janvier
/2010
18:50
J'ai lu "Si c'est un homme" de Primo Levi il y a déjà quelques années, alors je pense que mes ami(e)s de
auront mieux à dire que moi sur ce livre qui je n'ai ben sûr pas oublié mais dont les détails m'ont quelque peu échappé.
Je voudrais ici préciser que pour ceux qui veulent aller plus loin dans la découverte de l'oeuvre de Primo Levi il faut absolument lire
:
(Le livre
de Poche - traduit par Emmanuelle Genevois-Joly)
lequel livre a fait l'objet d'un film de même titre par Francesco Rosi :

Ce livre est la suite de "Si c'est un homme" qui s'arrête le 27 janvier 1945, après la libération du camp d'Auschwitz.
"La trêve" raconte le retour d'un groupe d'italiens rescapés des camps et qui vont errer de ville en ville et de pays en pays sous "l'autorité" de l'Armée Rouge. C'est alors un nouveau combat pour
la survie. Cette période du long retour vers son pays a été beaucoup moins racontée que la période des camps. Et l'on peut voir ainsi que la guerre et ses conséquences ont duré encore plusieurs
mois après cette date symbolique du 8 mai 1945.
Et puis, il faut encore plus lire "Primo Levi ou la tragédie d'un optimiste" de Myriam Anissimov

(Le livre de Poche - biographie)
N'oublions pas que Primo Levi est chimiste et qu'il n'aurait sans doute jamais été écrivain sans cette douloureuse expérience d'Auschwitz.
Dans "Conversations et entretiens" il déclare : "La chimie m'a appris à écrire d'une certaine manière. J'ai souvent pensé que mon modèle littéraire n'était pas Pétrarque ou Goethe mais le petit
rapport de fin de semaine, qu'on rédige à l'usine ou au laboratoire".
Et Myriam Anissimov de préciser que dans le milieu littéraire italien, Primo Levi n'était pas considéré comme un écrivain, mais comme un témoin respecté de la Shoah. On lui décernait des prix
littéraires prestigieux, mais on ne voyait pas en lui un créateur.
Italo Calvino fut le seul à consacrer un article éligieux à "si c'est c'est homme" en 1947.
Quant à Primo Levi, il a également déclaré : " Je suis rentré du camp avec une charge narrative pathologique absolue. Le besoin de manger et celui de raconter se situaient sur le même plan
primordial de nécessité".
Ainsi, il estimait de son devoir de témoigner pour ceux qui n'avaient pas survécu. "Si c'est un homme" est à la fois rédigé comme un ouvrage collectif et un acte d'accusation de nature
juridique.
Le livre fut refusé par tous les éditeurs. Seul Franco Antonicelli, un grand intellectuel socialiste de Turin, féru de littérature, accepta de publier un inconnu dans sa maison d'édition, de
Silva.

Tiré à 2 500 exemplaires, le livre connut une diffusion confidentielle en 1947. Il fallut attendre un colloque sur la déportation en 1958 pour que le livre puisse être réédité et qu'il connaisse
enfin la notoriété.
Pendant la dernière année de sa vie, Primo Levi a traversé une dépression qui l'a conduit au suicide.
Les derniers mots qu'il a dit la veille de sa mort à son amie Bianca Giudetti Serra furent : "Tu penses que je suis déprimé à cause d'Auschwitz? Je ne le pense pas. J'ai survécu, j'ai raconté, j'ai
témoigné".
En conclusion, il faut tout lire de Primo Levi pour mieux comprendre le monde dans lequel on vit et les douleurs que certains ont endurées et vivent encore aujourd'hui dans certaines parties du
monde.
Bonne lecture,
P.S. : Vous trouverez sur Sylire tous les liens vers les autres articles autour de Primo
Levi.
Published by DENIS
-
dans
LITTERATURE
27 décembre 2009
7
27
/12
/décembre
/2009
22:52
Je tiens à vous présenter le dernier roman de Maxime Chattam que
j'ai reçu pour ma convalescence et je peux vous dire que c'est toujours un régal pour moi car j'aime la façon d'écrire de Maxime Chattam et à chaque fois , j'ai beaucoup de mal à refermer le
livre ...

Editions Albin Michel - novembre 2009 - 416 pages
Résumé du livre
Imaginez un monde où la nature a repris le pouvoir, où les adultes sont redevenus sauvages et les enfants se sont assemblés en bandes pour survivre, où chaque promenade est une expédition, chaque
jour passé, un exploit. Un monde recouvert par un océan de forêts, peuplé de créatures fabuleuses, traversé de courants étranges, d’énergies nouvelles. Un monde nouveau où trois adolescents
tentent de déjouer les pièges d’une mystérieuse reine, acharnée à leur perte : Malronce. Oubliez tout ce que vous savez… pénétrez dans Autre-Monde.
Vous pouvez accéder au site de maxime Chattam :
www.maximechattam.com
Je reviendrai très prochainement vous dire mes impressions suite à la
lecture du livre!
Published by FABIENNE
-
dans
LITTERATURE
26 décembre 2009
6
26
/12
/décembre
/2009
22:47
Taras Boulba de Nicolas Gogol (Folio Classique) - 250 pages
Préface et traduction de Michel Aucouturier
Taras Boulba est une oeuvre épique et qui fut d'abord destinée à la jeunesse. Et pour Gogal c'est aussi une oeuvre de jeunesse car il l'a commencé à 24
ans en 1833. Il va 5 ans plus tard l'étoffer, l'allonger de moitié et rendre l'oeuvre bien plus épique. Il va la publier sous sa nouvelle forme en 1843.
Ainsi, l'on apprend que les cosaques ont été les guerriers du passé ukrainien. Ici on parle d'ailleurs plutôt de cosaques zaporogues, dont la république
guerrière a été au cours du XVIIe siècle le foyer de l'insurrection sociale, religieuse et nationale qui a séparé l'Ukraine de l'état polonais pour la rattacher, après maintes péripéties, à
l'empire russe.
Tolstoï, de son côté, décrira en 1863, ceux du Caucase dans sa nouvelle "Les Cosaques"

(Vous aurez remarqué que c'est la même illustration que celle de Taras Boulba, légrement décalée)
Le nom qui se prononce et s'écrit aujourd'hui "kazak", qu'on voit apparaître en russe vers le début du XIVe siècle, vient du mot turc qui a onné son nom à l'une des républiques formant aujourd'hui
celle du Kazakhstan. Il signifie à l'origine "homme libre, vagabond ou aventurier.

Nicolas Gogol est un descendant des cosaques zaporoques (d'"outre-chutes" du Dniepr). Fasciné par l'Histoire (il sera d'ailleurs professeur d'histoire), il se documente sérieusement pour retracer
la vie des cosaques au temps de son héros "Taras Boulba".

Taras Boulba et ses amis cosaques vont combattre les polonais, ce qui est dans la fibre patriotique des russes ukrainiens des années 1830, et va bien avec l'esprit du roman de Gogol.
Et de fait, ce livre raconte les incessants combats entre ukrainiens et polonais. Au milieu, les juifs profitent de ces guerres pour s'enrichir. Taras a deux fils Ostap et André. Revenus de solides
études à Kiev, le père les arrache immédiatement à leur mère pour les conduire sur le chemin de la guerre, seule activité noble aux yeux du vieux baroudeur Taras. La mère ne pourra que pleurer en
les voyant partir à jamais.
La guerre est barbare et la haine des polonais ne fait que renforcer cette soif de vaincre. Les fils sont de très bons guerriers. Mais à Kiev, André est tombé amoureux d'une princesse polonaise
qu'il retrouve lors d'un siège. Il change de camp et combat l'armée de son père. Taras va se venger de cette trahison en tuant de ses mains André. Quant à OStap, il va se battre jusqu'à être
fait prisonnier des polonais et être pendu sous les yeux de son père à Vasovie... taras finira par mourir au combat.

On l'aura compris, un drôle de récit pour la jeunesse. On n'y parle presque tout le temps que de guerre, de batailles et de revanches.
Heureusement, le "génie littéraire" de Gogal permet de sortir ce livre de sa seule "histoire" pour nous entraîner dans un récit de très belle tenue littéraire. Et puis, les passionnés d'Histoire,
dont je suis, s'y retrouveront en plongeant dans ce ténébreux XVIIe siècle de l'Europe de l'Est.
J'ai lu aussi ce livre pour le challenge de littérature russe "Une année en Russie"
lancé par Pimpi (In books we
trust)
Bonne lecture
Denis
Published by DENIS ET FABIENNE
-
dans
LITTERATURE