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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 07:00

 

Les Français lisent beaucoup de manga.

 Mais ils n'en connaissent pas l'histoire.

Une carence comblée par un livre très riche.

 

 

 

 

 

 

Vous en rêviez , Karyn Poupée l'a fait.

En moins de 400 pages , la journaliste française vous offre sur un plateau d'argent son " Histoire du manga ".

 

 

 

 

 

 

 

Editions Tallandier - Juin 2010

 

 

 

Elle y raconte les grandes étapes de son développement , brosse les portraits des principaux acteurs et analyse le processus qui a conduit à en faire une industrie du divertissement.

Le style est agréable et l'on prend plaisir à plonger dans les chapitres qui détaillent décennie après décennie les moments clés au cours desquels le manga a commencé à pointer le bout de son nez avant de conquérir le coeur des Japonais et aujourd'hui des habitants de toute la planète.

On fait ainsi connaissance de Shô - chan , " jeune reporter flanqué d'un animal , dont les aventures ont été publiées dans le journal Asahi Graph à partir de 1923 " , explique l'auteur.

S'il rappelle Tintin , il ne s'en est pas inspiré dans la mesure où le personnage dessiné par Hergé n'est apparu qu'en 1929 dans

" Tintin chez les Soviets ".

Shô - chan est un des premiers grands succès de la bande dessinée au Japon et annonce le premier " boom " du manga dans les années trente sur fond de montée du militarisme.

L'un des attraits de l'ouvrage est de remettre l'évolution du manga dans le contexte historique du pays , ce qui permet de mieux saisir encore l'impact de ce mode d'expression.

Rappelons que le sous-titre du livre de Karyn Poupée est

" l'école de la vie japonaise ".

En effet, à la lecture de cet ouvrage documenté , on en apprend beaucoup sur le Japon et les Japonais.

Pourtant , ce qui pourrait fournir un sentiment de satisfaction se transforme au fil des pages en une sorte de malaise.

Devant la quantité d'informations données par la journaliste qui suppose d'avoir une connaissance quasi encyclopédique du manga ,il est étonnant de ne trouver aucune référence.

Les deux seules notes de l'ouvrage se trouvent dans l'introduction.

Elles concernent le pluriel du terme manga et le fait que les propos de Moebius qui y figurent ont été recueillis " lors d'un entretien exclusif inédit ".

Soit. Mais on reste sur sa faim.

Il ne s'agit pas d'un travail universitaire , c'est entendu.

Cependant , cette déferlante de données aurait pu être accompagnée sinon de notes d'au moins de quelques références bibliographiques utiles pour prolonger la lecture et empêcher le lecteur assommé par tant de connaissances de s'interroger sur leur origine.

 

 

( Source Zoom Japon / juillet -août 2010 )

 

 

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 09:00

 

 

 

 

 

 

Folio Editions - 1998 - 1110 pages

 

 

 

" Belle du Seigneur " est un roman de l'écrivain suisse francophone

Albert Cohen publié en 1968.

 

A savoir que la rédaction de ce roman a été commencée dans les années 1930 et a été intterrompue par la seconde Guerre mondiale.

Il a longuement été repris , corrigé , augmenté.

 

 

Le roman a été finalement publié par les Editions Gallimard en 1968.

Il est le troisième volet d'une tétralogie qui commence avec

" Solal " ( 1930 ) et " Mangeclous " ( 1938 ) .

Ce roman a reçu le Grand prix du roman de l'Académie française.

 

 

" Belle du Seigneur " est considéré comme l'un des très grands romans de langue française du XXe siècle , qualifié de

" chef d'oeuvre absolu " ( Joseph Kessel ) ,

" comme une culture en produit une douzaine par siècle "

( François Nourissier ) .

 

 

 

L'histoire

 

 

Le récit commence en suisse , à Genève au milieu des années 1930.

Dans la 1ère partie ( le 1er mai 1935 ) , Solal s'introduit chez Ariane Deume , une belle jeune femme qui l'a ébloui lors d'une soirée.

Déguisé en vieillard juif , il se déclare avec lyrisme et passion.

Mais Ariane , effrayée de l'intrusion de ce vieillard hideux , le repousse.

Solal jure alors de la séduire , comme il séduit toutes les autres femmes.

 

 

 

Dans la deuxième partie ( qui se déroule entre le 29 mai et le 8 juin 1935 ) .

Le 1er juin , Adrien prépare avec l'aide de sa mère un dîner que Solal doit honorer de sa présence. Mais celui-ci ne vient pas.

Quelques jours plus tard, il envoie Adrien en mission à l'étranger pour 12 semaines avec de vagues instructions.

Le soir de son départ , Adrien est invité à dîner avec Ariane par Solal à l'hôtel où ce dernier habite à l'année.

Solal annonce à Deume vouloir séduire une " femme ".

Deume ne se doutant pas qu'il s'agit de sa femme , s'éclipse discrètement lorsque celle-ci après avoir , dans un premier temps refusé le dîner se rend finalement au Ritz afin de ne pas entraver par ses refus de mondanité la carrière de son mari.

Solal parle alors avec Ariane qu'il la séduira dans les trois heures et parvient à conquérir le coeur de la Belle.

Commence alors une passion amoureuse.

 

 

La 3ème partie, se déroule entre juin et début d'août 1935.

La vie des amants se remplit du bonheur de

 " l'amour en ses débuts ".

 

 

La 4ème partie montre Ariane dans l'attente de Solal qui est parti pour une mission , puis son retour imprévu le 25 août au lieu du 9.

Mais Adrien décide d'avancer son retour au 25 août.

Alors , Solal enlève Ariane pendant la nuit ; le lendemain , le mari délaissé tente de se suicider.

 

 

La 5 ème partie retrace la période du début d'octobre 1935 jusqu'à la fin de mai 1936.

Elle couvre une année de la vie de deux amants qui vivent isolés , repliés sur eux - mêmes et exclus de la bonne société.

L'ennui gagne rapidement Solal. Il a perdu son poste à la SDN.

 

 

La 6 ème partie se déroule entre le 28 août 1936 et le mois de septembre 1936.

Solal essaie , en vain , de faire jouer ses anciennes relations pour retrouver sa nationalité française.

Lorsqu'il apprend qu'Ariane a eu un autre amant avant lui , sa fureur et sa jalousie entraînent le couple , qui est au bord de la rupture , d'hôtel en hôtel à Marseille.

 

 

La 7ème partie est un épilogue. Elle nous montre les deux amants , drogués à l'éther.

Ils ont connu durant toute l'année une inexorable déchéance physique et morale.

 

 

 

 

 

 

 

Albert Cohen est né à Corfou , le 16 aoüt 1895 , mort à Genève le 17 octobre 1981.

C'est un poète , écrivain et dramaturge suisse romand dont l'oeuvre est fortement influencée par ses racines juives.

 

 

 

Ce roman fleuve est un chef d'oeuvre en ce sens qu'il sait par la langue et les ruptures de ton ( monologues intérieurs notamment )

entraîner le lecteur dans une sorte de roman à suspens ...

où l'amour , la jalousie , le masochisme sont les " héros "

du roman.

Ariane se laisse complètement " obnubiler " par Solal , charmeur mais aussi odieux à  cause de son sens exacerbé de la jalousie.

 

Un livre qui ne laisse pas indifférent et qu'il faut lire avec patience pour en savourer ces plus de " 1000 feuilles ".

 

 

BONNE LECTURE !

 

 

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 09:00

   

 

 

 

  On vous a découverte récemment en France. Avez-vous le sentiment de faire partie de ce qu'on appelle ici " une vague de polars venus du froid " ?

 

 

C.L : Oui , j'ai conscience de m'inscrire complètement dans cette vague.Néanmoins, il y a des différences énormes dans l'écriture entre ces auteurs, même si tous prennent leur élan à partir d'une même culture et d'une tradition littéraire assez fantastique.

Avant de commencer à écrire moi-même, j'avais mes héros comme Henning Mankell, Hâkan nesser, Maj Sjöwall et Per Wahlöö.

C'est important pour moi aujourd'hui de pouvoir me dire que je fais partie de cette grande famille.

 

 

 

Saviez-vous dès le départ que vous alliez faire d'Erica et Patrick les héros récurrents de vos romans,tous situés à Fjällbacka,

votre village natal ?

 

 

C.L : Fjällbacka est comme un  personnage à part entière qui prend une place énorme dans mes livres.J'y ai grandi et je connais tout par coeur. C'est gratifiant pour moi d'écrire sur ce lieu.

Avant même de commencer à écrire " La Princesse des glaces ", j'avais décidé de développer une série où l'on pourraît retrouver les personnages, ça donne l'occasion de développer aussi tout un tas d'événements.

Ils ont des enfants , ils se marient ...

Néanmoins , je prends un livre à la fois ; je sais juste ce qui va se passer dans l'histoire en cours.

Mes personnages sont devenus mes meilleurs copains au fil des ans et c'est une sorte de moteur pour moi de continuer à écrire pour savoir ce qui va leur arriver.

" L'oiseau de mauvaise augure " , qui paraît en France est le quatrième livre.

Le septième est déjà paru en Suède ; je suis en train d'écrire le huitième.

Tant que c'est amusant d'écrire sur Erica et Patrick , je continue.

Mais je ne peux pas dire combien il y aura de livres dans la série.

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment présentez - vous " L'oiseau de mauvaise augure " ?

 

 

C.L : Il parle beaucoup de la manière dont les événements tragiques peuvent influer sur une vie entière.

A l'origine , il y a une réflexion sur ce qui est arrivé à mon père , qui , en 1953 , a perdu sa femme et son enfant dans un accident de voiture.

Quand j'étais enceinte , je me suis particulièrement interrogée sur la manière dont cet événement avait pu influer sur le cours de sa vie.

Mes réflexions sur cet événement très personnel m'ont amenée à l'intrigue du roman.

 

 

 

On perçoit vos personnages à travers un regard d'auteur d'une grande sensibilité , plein d'empathie.

Pensez - vous que cela soit une spécificité féminine ?

 

 

C.L : Peut-être que d'une manière générale , les femmes ont plus tendance à disséquer les personnages , les gens dans la vie, et vouloir savoir comment ils fonctionnent.

L'une de mes intentions , quand j'écris , c'est que le lecteur comprenne les personnages , même l'assassin , le pourquoi du comment.

 

 

 

On découvre le mode de vie suédois à travers le quotidien de vos héros.Avez-vous conscience d'être , pour nous Français , une sorte d'ambassadrice de l'office de tourisme ?

 

 

 

C.L : ( Rires ). Mes livres sont traduits dans trente pays. J'ai du mal à réaliser.

La littérature suédoise a longtemps eu la réputation d'être assez sinistre , noire , triste , lourde ...

J'ai l'impression de faire plutôt ressortir l'autre côté , plus vivant , plus normal ; de rééquilibrer l'image qu'on peut avoir de la Suède à l'étranger.

A présent , à Fjällbacka , on peut faire des visites touristiques

" Camilla Läckberg " où l'on retrouve les lieux des livres.

C'est un endroit très beau , avec des îles à perte de vue , mais il ne faut pas y aller en milieu d'été , c'est envahi par les touristes.

Fin août , ce n'est plus l'été en suède mais c'est une très bonne période pour y venir.

 

 

 

( Source Carrefour savoirs - LIRE , Le polar le plus attendu )

 

Juin 2010

 

 

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 21:04

 

 

Avec l'exposition Yves Saint Laurent en cours au Petit Palais à Paris , peut-être aimeriez - vous en savoir plus sur ce grand créateur que fut et restera Yves Saint Laurent.

Une biographie que je vous conseille , également disponible en Livre de Poche depuis mars 2010.

 

 

 

 

 

 

 

 

Editions Grasset - 2002 - 551 pages

 

 

 

 
Le 7 janvier 2002, alors qu'il fête les quarante ans de sa maison, Yves Saint Laurent fait ses adieux à la haute couture.
La nouvelle choque le monde entier et révèle la force et la fragilité de l'homme que Mishima appelait " l'enfant aux nerfs d'acier ".
Ce livre - première biographie du couturier - est le récit de l'ascension de celui qui, né en 1936 à Oran, rêvait de faire des robes pour un monde qui n'existait plus et s'écriait à l'âge de treize ans : " Un jour, j'aurai mon nom gravé en lettres de feu sur les Champs-Elysées.
" C'est l'itinéraire d'un peintre de la vie moderne, œil à vif, traversant les époques pour en habiller l'ambiguïté dans un parfum de luxe, de vertiges et de décadence.
 Quel lien entre l'adolescent en costume sombre qui succéda à vingt et un ans à Christian Dior, et l'éphèbe des nuits du Sept qui pose nu en 1971 ?
Entre le dépressif, prisonnier de sa gloire rouge et or, et le provocateur luciférien, qui fait scandale avec Opium ?
 Entre l'inventeur du style Rive Gauche, qui regrette de ne pas avoir eu le jean à son palmarès, et le fournisseur des femmes les plus riches du monde ?
Entre le créateur d'un empire, avec Pierre Bergé, et le reclus de la rue de Babylone ?
Entre l'éternel enfant rêvant d'école buissonnière et de désert, et le perfectionniste en blouse blanche, maître sans élève, qui lutte pour donner vie à des robes dont la nature est de disparaître ?
 
Plus que la biographie du dernier des classiques, plus que le roman de la mode de 1958 à nos jours, il s'agit ici d'un hommage au métier où brillent les derniers feux d'un certain art de vivre.
 
 
Pour rappel
 

 

La Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent et le Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, présentent la première rétrospective sur l'oeuvre d'Yves Saint Laurent. 307 modèles de haute couture et prêt-à-porter sont exposés depuis les débuts du couturier chez Dior en 1958, avec  la fameuse collection "Trapèze", jusqu'à la splendeur des robes du soir de 2002.

 

 



 

 

 

( Source photo internet )

 

 

De nombreuses photographies et films illustrent le contexte historique, la construction du style Yves Saint Laurent et les fondements de son oeuvre.

En 40 ans de création, Yves Saint Laurent a révolutionné la garde-robe de la femme en empruntant au vestiaire masculin le smoking, le tailleur pantalon et la saharienne pour en vêtir les femmes : il fit ainsi passer les attributs du pouvoir d'un sexe à l'autre.

S'inspirant de la rue (collection scandale 1971), de ses voyages imaginaires (Russie, Chine, Inde, Espagne, Japon, Afrique et Maroc) et de son dialogue avec l'Art (Mondrian, Picasso, Matisse,
Van Gogh), Yves Saint Laurent n'a cessé "de faire de la mode une fête".

 

 

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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 09:00

Dans le cadre du blogoclub, Dany Laferrière a été choisi pour honorer la littérature haïtienne.

 

         

 

 

 

 

 

Je n'ai pas eu le temps de lire le livre qui était proposé, alors je mets un lien vers un livre de l'auteur, son dernier en date, qui a été pour moi l'un des grands coups de coeurs de lecture de l'année 2010.

 

Alors, je vous invite à aller relire cet article et surtout à lire et relire cet auteur majeur du 21e siècle haïtien.

 

L'énigme du retour :

 

                                             

 

 

 

 

 

 

Bonnes lectures d'été à tous et à bientôt ,

 

Denis

 

 

(Dans les bagages des vacances, Alphonse Daudet, Heuri Bosco et d'autres.... Devinez vers où nous sommes partis...)

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 19:44

 

Après un roman d'aventure en deux tomes sorti l'an passé , Marc Levy revient à un genre plus proche de son premier livre

" Et si c'était vrai ..." paru il y a tout juste 10 ans.

Installé à New York , le romancier nous offre avec

" Le voleur d'ombres " , un livre en liberté , sans doute son plus intimiste.

 

 

Le roman nous parle de la nostalgie de l'enfance et des rêves qu'on garde au fond de soi quand on devient adulte.

 

   

 

 

  - Editions Robert Laffont - Juin 2010

 

 

 

 

« — Maintenant, assieds-toi, il faut que l’on parle, a dit l’ombre.
Je me suis assis en tailleur sur le sol.
— Tu as un pouvoir très rare, il faut que tu acceptes de t’en servir, même s’il te fait peur. — Pour quoi faire ?
— Trouve pour ceux dont tu dérobes l’ombre cette petite lumière qui éclairera leur vie, un morceau de leur mémoire cachée, c’est tout ce que nous te demandons.
— Nous ?
— Nous, les ombres, souffla celle à qui je m’adressais.
J’ai souri, je comprenais très bien de quoi elle parlait. »

 

 

Et si l’enfant que vous étiez rencontrait l’adulte que vous êtes devenu…

 

Drôle et tendre, Le Voleur d’ombres est le onzième roman de Marc Levy.

 

Les romans de Marc Levy sont traduits en 41 langues et ont été publiés à plus de 20 millions d’exemplaires à travers le monde.

 

 

Vous pouvez avoir plus d'infos sur ce livre en vous rendant sur le site officiel de Marc Levy .

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques repères biographiques de l'auteur

 

 

Né en 1961 à Boulogne , vit aujourd'hui à New York

après Londres et Paris.

Tous ses romans sont parus chez Robert Laffont ( puis Pocket en format de poche ).

Ils sont traduits en 41 langues.

 

2000 : Et si c'était vrai ...

2001 : Où es-tu ?

2003 : Sept jours pour une éternité

2004 : La Prochaine Fois.

Sortie du film " Et si c'était vrai ... " ( en France en 2005 )

produit par Steven Spielberg

2005 : Vous revoir , suite de Et si c'était vrai ...

2006 : Mes amis , mes amours

2007 : Les Enfants de la liberté

2008 : Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites.

Diffusion de la série TV adaptée de Où es -tu ?

Sortie du film Mes amis , mes amours , réalisé par Lorraine Levy.

2009 : Le Premier Jour et sa suite La Première Nuit.

 

 

 

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 11:00

 

 

 

 

 

 

 

Fin du XIXe siècle. Un mas­sacre à l'arme blanche, en pleine nuit, cinq vic­times égor­gées. Un sur­vi­vant, âgé de trois se­maines, épar­gné pour on ne sait quelle obs­cure rai­son. Un vil­lage de mon­tagne isolé, un homme étrange qu'il ne fait pas bon fré­quen­ter, une opi­nion pu­blique ter­ro­ri­sée, trois étran­gers in­no­cents jugés cou­pables et guillo­ti­nés.

 

 

Vingt-cinq ans plus tard, le calme s'étend à nou­veau sur le vil­lage de Lurs.

Du moins, jusqu'au re­tour de Sé­ra­phin Monge, le sur­vi­vant du mas­sacre, et res­ca­pé de la pre­mière guerre mon­diale.

 Dont il s'est tiré sans une égra­ti­gnure. Sé­ra­phin, force de la na­ture, pla­cide et puis­sant, à qui rien ni per­sonne ne semble ré­sis­ter, Sé­ra­phin a un point faible : il n'a pas de mère.

C'est lors­qu'il ap­prend d'un vieil ha­bi­tant du vil­lage la fin hor­rible que celle-ci a connu que tout bas­cule pour le pai­sible Sé­ra­phin.

Hanté par le fan­tôme de cette femme égor­gée, il en­tre­prend de dé­truire la mai­son dans la­quelle il est né.

Va de dé­cou­verte en dé­cou­verte, de ren­contre en ren­contre, de ré­vé­la­tion en ré­vé­la­tion.

Croit dé­cou­vrir les vé­ri­tables meur­triers de sa fa­mille, se four­voie, ne re­nonce pas, re­prend ses re­cherches sous les in­jonc­tions des rêves que lui pro­cure la mort de sa mère.

Sé­ra­phin se ré­vèle in­sen­sible à tout ce qui est étran­ger à son but, à sa­voir ven­ger le (ou les) meur­trier(s) de sa mère : l'amour des femmes, l'opi­nion de la po­pu­la­tion, l'ami­tié que lui té­moigne une « gueule cas­sée » ré­chap­pée comme lui de l'enfer des tran­chées...

Rien ne semble l'at­teindre.

 Sa poi­gnée de main molle et sans vie se fait le signe le plus évident de l'in­dif­fé­rence qu'il éprouve en­vers ses sem­blables.

Sé­ra­phin n'as­pire qu'à dé­cou­vrir la vé­ri­té, se ven­ger et trou­ver enfin la paix, pour pou­voir enfin « être comme tout le monde ».

 

 

 

La mai­son as­sas­si­née est un roman noir, par­fois dé­ran­geant et cruel, qui tire toute sa puis­sance d'un scé­na­rio ha­bile et de per­son­nages plus vrais

que na­ture.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Pierre Ma­gnan manie à la per­fec­tion toutes les fi­celles qui lui per­mettent

de tenir le lec­teur en ha­leine jusqu'à la toute der­nière ligne,

et c'est sans sur­prise que La mai­son as­sas­si­née s'est vu at­tri­buer

 à sa sor­tie le Prix RTL Grand Pu­blic.

Une ré­com­pense mé­ri­tée pour un écri­vain hors pair.

 

 

 

Ce roman a été adapté au cinéma en 1988 par Georges Lautner
Avec Patrick Bruel dans le rôle de Séraphin , Anne Brochet, Agnès Blanchot, Ingrid Held, ...

 

 

  

 

Affiche de 'La Maison assassinée'

 

 

 

 

 

 

 

 Patrick Bruel dans La Maison assassinée

 

 

 

 

 

 

 

Patrick Bruel dans La Maison assassinée

 

 

 

( Source photos internet ) 

 

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 11:00
 
Star mondiale de la comédie, créatrice de la très déjantée
accro du shopping, Sophie Kinsella nous revient avec un nouveau roman tout aussi désopilant, saupoudré d'un soupçon de mystère,
de suspense et d'émotion.

 

 

 

 

 

Mai 2010
Belfond Etranger - Milles Comédies

 

Traduit par Daphné BERNARD

 

 

 

Lara, vingt-sept ans, est dans une mauvaise passe : son fiancé est parti tomber amoureux d'une autre, son associée fait la fête sur une plage à Bali pendant que leur business de recrutement frôle dangereusement la faillite, et la voilà forcée d'assister à la crémation d'une très vieille grand-tante qu'elle a dû voir cinq fois tout au plus.
Heureusement, Lara n'est pas seule. Car voici que surgit Sadie : une fille épatante, tout droit sortie des années vingt, fan de charleston et de soirées cocktail, de belles toilettes et de beaux garçons ; une vraie diablesse qui a aussi le chic pour apparaître aux moments les plus inopportuns et qui cultive une curieuse obsession pour un mystérieux collier.
Au contact de cette nouvelle amie, Lara va comprendre qu'ajouter un peu de vintage, un brin de fantaisie et une touche de magie peut résoudre bien des soucis.
Mais qui est vraiment cette très chère Sadie ?

 

 


 

 

 

 

La journaliste financière anglaise Madeleine Wickham s'est fait connaître comme romancière sous le nom de Sophie Kinsella avec sa série best - seller " L'Accro du shopping " ,

traduite dans trente - six pays

et consacrée en 2009 par l'adaptation cinématographique des

 " Confessions d'une accro du shopping ".

  

Elle nous présente une nouvelle héroïne célibataire , Lara ,

jeune Anglaise un peu déjantée à l'imagination débordante.

Mais de là à entendre sa grand - tante Sadie lui parler alors qu'elle assite à ses funérailles !

Déjà à la tête d' une entreprise au bord de la faillite , elle va désormais devoir composer avec un fantôme en quête d'un mystérieux collier.

  

Une comédie réussie servie par une intrigue irrésistible.

  

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 11:00

 

 

 

 

 

Editions Métailé - 2009

 

 

 

 

Je suis en arrêt de jeu, sur le dos, paupières closes.

Je sais que vos mains, fines, élégantes, déliées, sont une harmonie, une musique pour saisir mes lettres, les déplier et les tenir comme la plus précieuse découverte de notre vie.

Cette main qui repousse une mèche de cheveux reste suspendue pendant que vous lisez, attentive, les mots sacrés de ce voyageur infatigable qui a fini par s'arrêter dans votre jardin.

Je vous aime depuis si longtemps, depuis avant le début.

Ces lettres qui ne pourraient jamais finir sont celles de mes mouvements géographiques et de mes voyages immobiles sur la scène.

 Mais probablement y verrez-vous un autre voyage plus complexe, plus hardi, plus désespéré. Voyager, dit-on, on n'en revient jamais.

Le prendrez-vous ce temps de me lire pour me prolonger un peu en vous ?


Avec un don irrésistible pour dire le clair-obscur des sentiments, Bernard Giraudeau embarque ses lecteurs, en compagnie de l'inconnue qu'il veut séduire, vers des ailleurs nés d'un imaginaire construit sur l'aventure, le désir de vivre et d'aimer.

 

 

 

 

 

 

 

C'est une lettre ouverte à celle qu'il n'a pas encore trouvée ,

mais qu'il voudrait pourtant aimer.

Ses voyages , de l'Amazonie au Cambodge en passant par le Chili ,

servent de décor pour dire l'indicible.

Puis, c'est le retour à Paris.

La quête de l'inconnue subsiste.

Giraudeau lui décrit ses expériences au théâtre , au cinéma.

Si le décor a changé , la recherche perdure.

Réalité , fantasmes , tout se mêle dans ce récit qui fait indéniablement

penser aux London , Rimbaud et autres voyageurs mythiques.

Un texte tout en beauté !

 

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 21:48

 

 

Je viens de terminer ce polar de Jean - Baptiste Baronian que j'ai dévoré

en 3 soirées tellement l'intrigue et le suspens

nous portent  jusqu'à la fin du roman.

Un roman bien écrit, agréable à lire que je recommande aux personnes

 qui sont fans de polars !

 

 

 

 

 

 

 

 

Editions Paperview / 1984 - 164 pages

 

 

 

Résumé

 

 

Léopold Develde , un peintre bruxellois , se retrouve impliqué dans une série de meurtres.

Toutes les victimes ont un point commun :

elles collectionnent un grand nombre de ses toiles ,

que le meurtrier s'acharne méthodiquement à détruire à chaque fois qu'il frappe.

Si la musique adoucit les moeurs , il ne semble pas qu'il en soit de même pour la peinture ...

 

 

Jean - Baptiste Baronian se distingue sur la scène belge comme un des auteurs phares du roman policier.

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Baptiste Baronian occupe une situation particulière dans la Belgique littéraire.

En effet, c'est un écrivain de profession, qui entend vivre de sa plume.

 D'où la diversité de ses activités littéraires : essayiste, romancier, critique, préfacier, anthologiste et l'éclectisme de ses goûts : il passe dans une même année du roman «littéraire» au polar signé Alexandre Lous.

En fait, cet admirateur de Jean Ray et de Georges Simenon est convaincu qu'on peut être écrivain populaire et grand écrivain et ce qui pourrait même être là, du moins pour le romancier, la forme de la réussite la plus difficile

et la plus accomplie.

 

 

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