Editions STOCK - 04/2011 - 284 pages
Née en 1881, la plus riche héritière d’Italie est morte en 1957,
fouillant les poubelles de Londres.
Luisa Amman, dite « La Casati », n’était pas belle,
elle était spectaculaire.
Brillante, exhibitionniste, fascinante, imprévisible et prenant
l’extravagance très au sérieux, elle voulait
« faire de sa vie une oeuvre d’art ».
Muse de Gabriele d’Annunzio, Serge Diaghilev ou Léon Bakst,
amie d’Isadora Duncan, d’Augustus John ou de Man Ray…
quelle curieuse injustice que l’une des femmes les plus portraiturées
de l’Histoire, avec la Vierge Marie et Cléopâtre,
soit si peu connue du grand public.
Pour Camille de Peretti, écrire le roman de la marquise Casati,
c’est aussi s’interroger sur la démarche du biographe (empathie ou duel ?), tenter de se mettre à la place d’une autre, la faire parler
d’entre les morts, recouper des suppositions.
« Peu importe que la Casati ait ou non habité le Palazzo dei Leoni
à Venise. Car c’est moi qui dormirai dans son lit. »
Au gré d’allers-retours audacieux entre sa propre histoire
et celle de ce personnage hors du commun,
l’auteur redonne vie et démesure à cette héroïne oubliée
de la première moitié du xxe siècle qui a inspiré
les plus grands artistes de son temps.
On découvre ainsi le portrait d'une femme extravagante ,
amie des plus grands qui aimait les excès en tout genre.
Grandeur et décadence d'une aristocrate italienne, immensément riche
et morte à Londres immensément pauvre !
L'originalité de ce livre, c'est le parralèle que s'autorise
Camille de Peretti entre sa propre histoire
et celle de la marquise Casati.
Camille de Peretti est l’auteur d’un premier roman très remarqué,
Thornytorinx (Belfond, 2005 ; prix du Premier roman de Chambéry),
de Nous sommes cruels (Stock, 2006) et
de Nous vieillirons ensemble (Stock, 2008).