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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 08:00

 

 

 

 

Editions STOCK - 04/2011 - 284 pages

 

 

Née en 1881, la plus riche héritière d’Italie est morte en 1957,

fouillant les poubelles de Londres.
Luisa Amman, dite « La Casati », n’était pas belle,

 elle était spectaculaire.

Brillante, exhibitionniste, fascinante, imprévisible et prenant

l’extravagance très au sérieux, elle voulait

« faire de sa vie une oeuvre d’art ».

Muse de Gabriele d’Annunzio, Serge Diaghilev ou Léon Bakst,

amie d’Isadora Duncan, d’Augustus John ou de Man Ray…

quelle curieuse injustice que l’une des femmes les plus portraiturées

 de l’Histoire, avec la Vierge Marie et Cléopâtre,

soit si peu connue du grand public.

 

 

 

 

 

 

 

Pour Camille de Peretti, écrire le roman de la marquise Casati,

c’est aussi s’interroger sur la démarche du biographe (empathie ou duel ?), tenter de se mettre à la place d’une autre, la faire parler

d’entre les morts, recouper des suppositions.
« Peu importe que la Casati ait ou non habité le Palazzo dei Leoni

à Venise. Car c’est moi qui dormirai dans son lit. »

 Au gré d’allers-retours audacieux entre sa propre histoire

et celle de ce personnage hors du commun,

 l’auteur redonne vie et démesure à cette héroïne oubliée

 de la première moitié du xxe siècle qui a inspiré

les plus grands artistes de son temps.

 

 

On découvre ainsi le portrait d'une femme extravagante ,

 amie des plus grands qui aimait les excès en tout genre.

Grandeur et décadence d'une aristocrate italienne, immensément riche

et morte à Londres immensément pauvre !

L'originalité de ce livre, c'est le parralèle que s'autorise

Camille de Peretti entre sa propre histoire

 et celle de la marquise Casati.

 

 

 

 

 

 

Camille de Peretti est l’auteur d’un premier roman très remarqué,

 Thornytorinx (Belfond, 2005 ; prix du Premier roman de Chambéry),

de Nous sommes cruels (Stock, 2006) et

de Nous vieillirons ensemble (Stock, 2008).

 

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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 08:00

 

 

 

 

Co - éditions Alain Bargain - Ronald Hirlé - 1998 - 214 pages

 

 

Viol sur un banc public ou messe noire ?

 Enceinte, Mariana ne se souvient de rien.

Mais elle se rappelle l'incroyable : " J'ai déambulé dans la nuit,

 les jambes vacillantes et les yeux fermés.

J'ai roulé de rues en rues couchée sur un lit."

Qui est le père ? Son fiancé se dérobe,

le commissaire l'appelle "la madone des bancs publics"

et se perd en conjectures.

Mariana ne viendra au bout de son mystère

qu'en menant sa grossesse inexpliquée à terme...

 

 

J'avais déjà eu l'occasion de lire " Merlin l'exécuteur " écrit

également par Bernard Fischbach et j'avais bien aimé.

 

Dans ce roman, le suspence vous tient jusqu'au bout et de ce fait,

 je l'ai lu très rapidement car je voulais connaître la vérité

 en ce qui concerne le viol de Mariana , 

 qui n'était pas " vraiment " un viol ...

mais une expérience médicale menée par un gynécologue !

 

 

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 08:00

 

 

 

 

Gallimard (Editions) - Folio - 2009 - 124 pages

 

 

" Derrière la porte fermée à clé de sa chambre, Emily écrit des textes
dont la grâce saccadée n'a d'égale que celle des proses cristallines
 de Rimbaud.
Comme une couturière céleste, elle regroupe ses poèmes
par paquets de vingt, puis elle les coud et les rassemble en cahiers
qu'elle enterre dans un tiroir. " Disparaître est un mieux. "
À la même époque où elle revêt sa robe blanche, Rimbaud,
avec la négligence furieuse de la jeunesse,
 abandonne son livre féerique dans la cave d'un imprimeur
et fuit vers l'Orient hébété.
Sous le soleil clouté d'Arabie et dans la chambre interdite d'Amherst,
 les deux ascétiques amants de la beauté travaillent à se faire oublier ".
 
Christian Bobin.

 

 

 

 
 
Poète, romancier et essayiste, Christian Bobin est né en 1951
au Creusot, où il vit.
Après des études de philosophie, il exerce divers petits métiers
avant d’aborder l’écriture.
 Le Très-Bas, prix des Deux-Magots 1992, lui vaudra un large succès.
 Il est aujourd’hui l’auteur d’une oeuvre importante,
pour l’essentiel disponible aux Editions Gallimard.

 

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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 10:51

 

 

 

 

 

Le Livre de Poche - janvier 2009 - 156 pages

 

 

Nous sommes le 21 juillet 2006.
Il est vingt heures. Je m'appelle Alice Grangé. J'ai trente ans.

Gérard Oury est mort hier. Tout cela est certain. Vérifiable. Le réel.

Je marche vers un homme que je ne connais pas. Ça encore, le réel.

 Cet homme a aimé ma mère. Ma mère a aimé cet homme.

Je n'en suis déjà plus sûre.

Cet homme va me parler de ma mère. Je ne sais pas.

Je vais retrouver quelque chose de ma mère. Je ne sais pas.

 Les choses les plus importantes sont-elles celles que l'on sait,

 ou celles que l'on cherche?

Je m'appelle Alice Grangé.
J'ai trente ans. Je cherche ma mère.

 

 

Voici une jeune écrivaine qui sait parler des grands sentiments,

de l'amour, de la vie et de la mort, d'une manière confondante :

simple, sobre, évidente, lumineuse. ( M.C. La Vie. )

 

 

 

 

Laurence Tardieu est née en 1972 à Marseille.
Elle a publié cinq romans : Comme un père (Arléa, 2002),

 Le Jugement de Léa (Arléa, 2004, prix du roman des libraires Leclerc),

 Puisque rien ne dure (Stock, 2006, prix Alain-Fournier ;

 prix Prince-Maurice du roman d’amour),

Rêve d’amour (Stock, 2008) et Un temps fou (Stock, 2009).

 

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 20:36

                                             
Ravel de Jean Echenoz - Editions de Minuit - 2006 - 144 pages

Ce livre paru en 2006 est dans la même veine que Courir dont j'ai parlé il y a quelques mois.

Cette fois-ci, c'est un musicien qui est à l'honneur dans ce roman court dont l'essentiel est tiré de la biographie de Maurice Ravel.

Ces deux livres que j'ai lu dans le désordre peuvent former un "dyptique".

Ce sont des moments d'une vie qui sont racontés avec limpidité par l'auteur.

On ne présente plus Ravel, mais, dans ce livre, on le redécouvre au-delà de la "carapace" de son oeuvre qui a illuminé le monde, surtout avec le Boléro.


                                            

Et là, dans ce roman, on va de 1927 à 1937, à la vitesse des trains , car Ravel a été honoré de son vivant.

En 1927-1928, il part pour près de 5 mois quittant sa "petite maison" de Montfort l'Amaury, "le Belvédère".

                                         La maison-musée de Maurice Ravel


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



L'Amérique du Nord (Etats Unis et Canada) l'ovationne et il court de villes en villes, croisant Gershwin, par exemple. Piètre pianiste, il participe tout de même à quelques concerts.

Et puis, au cours de ces 10 dernières années, il a aussi composé 2 de ses oeuvres majeures, que l'on voit naitre dans l'intimité du musicien : le Boléro et le concerto pour la main gauche, spécialement composé pour son ami Paul Wittgenstein
 qui a perdu le bras droit au cours de la "grande guerre".


Ravel est décrit dans ce roman comme le dandy qu'il fut, vivant seul, empoisonné par ses insomnies continuelles qui lui imposent certaines techniques pour grapiller quelques minutes de sommeil.

Mais les dernières années de la vie de Ravel (son prénom n'est jamais cité dans le texe) sont altérées par ses troubles de mémoire qui deviennent de plus en plus "tragiques" et qui vont lui être fatales.


Jean Echenoz a le génie de nous faire vivre de l'intérieur la vie de son personnage, dans ses bonheurs et dans ses peines ou souffrances. Ses livres sont vraiment un bonheur de lecture.


Bonne lecture,

 

 

Je republie cet article après avoir adhéré au challenge d'Anne "Des mots et des notes"

 

 

challenge-Des-notes-et-des-mots-4.jpg

Denis

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 09:00

 

 

 

 

 

 

Bandini de John Fante (10/18 - Domaine etranger - 268 pages)

Traduit de l'américain par Brice Matthieussent

 

(Edition originale : 1938 "Wait until spring, Bandini" - traduction française 1985)

 

Je crains ne pas être objectif quand je parle de John Fante en disant :

attention chef d'oeuvre.

 

J'avais écrit un article sur "Plein de vie" élogieux fin 2009

 (j'ai remis ici le lien vers cet article)

 

Je ne peux que récidiver.

 

"Ecoutez" le premier paragraphe du livre : "Il avançait en donnant des coups de pied dans la neige épaisse. Un homme dégoûté. Il s'appelait Svevo Bandini et habitait à trois blocs de là. Il avait froid, ses chaussures étaient trouées. Ce matin-là, il avait bouché les trous avec des bouts de carton déchirés dans une boîte de macaroni. Les macaronis de la boîte n'étaient pas payés. Il y avait pensé en plaçant des bouts de carton dans ses chaussures."

 

Vous avez là la musique du livre de John Fante : une famille pauvre avec un père alcoolique qui dilapide l'argent faisant des dettes insurmontables mais qui travaille comme maçon. Une femme effacée, Maria, qui prie Dieu pour faire passer tous ses malheurs. Et trois fils dont l'aîné est Arturo (le double de l'auteur), âgé de 14 ans, en pleine adolescence avec un mal-être et les premiers amours hélas non concrétisés, car Rosa ne l'aime pas en retour et se joue de lui.

 

L'Amérique des pauvres, venus d'Europe avec l'espoir de bien vivre et les désillusions, car ils restent des "étrangers" aux Etats-Unis.

 

Le père va "fuguer" 10 jours laissant à la veille de Noël les siens dans la misère et les interrogations : Svevo va t'il revenir. Manifestement, il est avec une femme!!!

 

Arturo, dans tout cela, vit au jour le jour et est plutôt mauvais élève, tantôt gentil, tantôt agressif...

 

John Fante a un style précis, sans fioritures, tourné parfois vers la répétition, comme des leitmotiv. C'est pourquoi l'on peut vraiment parler de "musicalité" du style.

 

 

 

 

 

L'essentiel est dit. Il faut absolument lire ce livre qui a ouvert la voie à tous les autres romans de John Fante et à Bandini, son double, que l'on retrouve de livre en livre.

 

Bonne lecture,

 

Denis

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 09:07

 

Pendant mes vacances en Alsace en juillet dernier,

j'ai eu un coup de coeur pour ce livre.

Envie de vous le présenter !

 

 

 

 

 

 

Editions Jean-Claude Gawsewitch - 06/2011 - 350 pages

 

Dans un texte autobiographique, Julia, mère célibataire londonienne,

 raconte la difficulté d’élever Georges, son petit garçon autiste.

 Coupé du monde, renfermé sur lui-même, Georges, neuf ans,

 montre une grande violence envers les autres en général,

et sa mère en particulier.

L’arrivée d’un chaton aussi seul et perdu que lui va permettre

au petit garçon de reprendre goût à la vie et de surmonter

 enfin sa terrible maladie.

C’est grâce à ce chat nommé Ben, et à son caractère peu commun,

 que Georges va pouvoir s’ouvrir aux autres et rendre à sa mère

tout l’amour qu’elle lui a donné.

Mais, un jour, cet équilibre retrouvé bascule.

 Parce que ses maîtres le laissent à l’occasion d’un court voyage,

 Ben s’échappe et Georges s’effondre sur lui-même.

 C’est alors que Julia va se livrer, par amour pour son fils,

 à une quête désespérée pour retrouver le chat.

Six mois passeront sans entamer sa volonté, et elle devra

traverser le pays malgré la neige et les centaines de kilomètres,

 pour pouvoir enfin déposer Ben dans les bras de son fils pour Noël.

Un témoignage bouleversant prouvant une nouvelle fois

combien l'amitié entre l'homme et l'animal peut faire des miracles.

 

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 08:00

 

 

 

Une grande dame de la littérature européenne (et mondiale)

est décédée cette semaine.

 

Un petit hommage s'imposait pour ne pas oublier que la Hongrie a produit de grands écrivains au 20e siècle, dans la tourmente politique du pays.

 

Née en 1935 en Hongrie, elle doit fuir son pays en 1956, au moment de l'invasion soviétique et s'installe à Neufchatel en Suisse où elle vient de mourir

à l'âge de 75 ans.

 

Sa langue d'adoption va devenir le français et elle va écrire de la poésie puis des romans dans cette langue et obtenir quelques prix dont un de l'état hongrois :

 

2005, Prix Schiller

2009, Prix de l'institut neuchâtelois

2011, Prix Kossuth, de l'État hongrois



Sa trilogie restera son oeuvre maîtresse :



Le Grand Cahier (1986), Prix littéraire européen d'ADELF

 

La Preuve (1988)

 

Le Troisième Mensonge (1991), Prix du Livre Inter 1992

 





 

 

Le Grand Cahier se passe pendant la 2e guerre mondiale

et certains passages "crus" ont heurté des parents d'élèves il y a quelques années quand le livre a été au programme scolaire.

Le meilleur moyen de se faire une opinion est de lire ce livre et plus encore cette trilogie...

 

 

 

Bonnes lectures

 

Denis 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 08:00

 

 

 

 

 

 Editions FOLIO - GALLIMARD - 2002 - 80 pages

 

   

La mère, La Varienne, c'est l'idiote du village. La petite, c'est Luce.

Quelque chose en elle s'est arrêté.

Pourtant, à deux, elles forment un bloc d'amour. Invicible.

L'école menace cette fusion.

L'institutrice, Mademoiselle Solange, veut arracher l'enfant

à l'ignorance, car le savoir est obligatoire.

Mais peut-on franchir indemne le seuil de ce monde ?

L'art de l'épure, quintessence d'émotion,

tel est le secret des Demeurées.

Jeanne Benameur, en dentellière, pose les mots

  avec une infinie pudeur et ceux-ci viennent se nouer

 dans la gorge.

 

 

 
 
Jeanne Benameur vit à La Rochelle et consacre l'essentiel
 de son temps à la littérature : romans, théâtre et poésie.
Chez Actes Sud, elle a publié :
 Laver les ombres (2008, Prix du livre en Poitou-Charentes ;
Babel n° 1021)
et Les Insurrections singulières (2011).
 
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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 20:04

 

 

 

Frictions de Philippe DJIAN - Editions Gallimard - 2003 -  170 pages

 

 

 

Ce roman est paru en 2003 et comme indiqué à la dernière page du livre :

"Le premier chapitre a été publié dans "Le Monde" au cours de l'été 2002.

Il est à l'origine de ce livre".

 

Ainsi, 5 moments de la vie du narrateur forment la trame de ce roman. Il s'agit de la relation d'une mère autoritaire avec son fils. Il va vivre son adolescence seul avec elle et alors il ne quittera plus son influence.

 

Sa vie d'adulte puis de père sera toujours regardée sous l'oeil de la mère.

Pourtant, elle a une vie tumultueuse, faite de rencontres amoureuses avec souvent des gens de peu d'intérêts (ivrognes, peu intelligents...).

Mais si elle a besoin de lui, il répond toujours présent, au détriment de sa propre vie.

 

Et le récit, en apparence simple, est ponctué de coups de théâtres, inattendus et souvent violents, avec mort par exemple.

C'est ainsi qu'il va vivre un drame avec son épouse.

 

Et le dernier "moment de vie" concerne essentiellement ses relations avec sa fille, faites souvent de malentendus.

 

En résumé, un livre assez court d'un auteur reconnu aujourd'hui et que je découvrais avec ce texte. Je ne dirai pas que j'ai eu un réel coup de coeur, mais la façon de raconter le quotidien par Philippe Djian lui donne un côté "détonnant" qui permet au lecteur de se laisser surprendre pour son plus grand bonheur de lecture.

 

 

 

Bonne lecture et si vous avez un avis sur ce livre ou l'auteur, n'hésitez pas à laisser un commentaire, car c'est certain je vais aller découvrir d'autres livres de Philippe Djian, notamment sa série de textes : "Doggy bags" (6 volumes à ce jour).

 

Et n'oublions pas que son 3e livre a été un immense succès cinématographique avec "37°2 le matin".

 

 

 

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