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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 22:35

 

Monsieur Ho de Max Férandon

(Carnets Nord - Editions Montparnasse - 158 pages - janvier 2013)

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Voici un  premier roman d'un français parti vivre au Québec en 1988. Le livre est paru en 2008 aux Editions Alto au Canada.

Max Férandon nous conduit dans la Chine contemporaine. Monsieur Ho, son personnage est chinois et mène une vie de fonctionnaire bien rangé à Pékin. Sa vie est très régulière selon un rituel bien établi. Wei Bei, son chauffeur, vient le chercher en voiture à 7h00, mais il préfère à chaque fois aller au bureau à pied. Ainsi, tous ses rituels devraient faire de Monsieur Ho un homme sans histoire. Et il se retrouve seul car sa fille Lin part étudier à Paris.

Et alors, sa vie change brutalement, car il est nommé commissaire au recensement. On lui donne comme moyen de transport un train, afin qu'il collecte les fiches des chinois au fur et à mesure de son voyage.

Le voici donc parti faire le tour de la Chine, plus ou  moins surveillé par M. Xie Xun, du ministère de la sécurité publique.

Ce périple n'est pas sans soucis, car les chinois profitent de ce recensement pour interpeller Monsieur Ho et lui dire tout ce qui va mal en Chine. Les ouvriers, les paysans, les détenus font leurs doléances à Monsieur Ho, qui écoute patiemment ces "malheureux", malgré les remontrances de M. Xie Xun. N'oublions pas que la Chine n'est pas un pays démocratique.

Monsieur Ho se prend de liberté et après avoir écouté tous ces "opprimés", fait conduire le train dans les contrées les plus retirées du pays et échoue en "plein désert", sur une ligne de chemin de fer inutilisée depuis plus de 10 ans. Le chef de gare n'avait pas vu de train en effet depuis si longtemps, qu'il vit en ermite dans un coin perdu de la Chine du nord. Seule une française photographe et ce train à présent viennent bousculer la vie du paisible Jin Chuang.

Vous aurez compris que ce court roman de 150 pages est foisonnant, drôle, politique mais vu du côté "dérision". On a là un oeil neuf sur la Chine d'aujourd'hui, ses folies.

Un style qui sait prendre de belles envolées lyriques.

La première phrase du livre : "Le jour entrait dans une nuit à court d'arguments." Vous voyez déjà l'ambiance et le style du livre.

Page 27 : "C'était connu, Pékin cultivait l'ambiguïté, parfois de façon très grossière. Un recensement, certes, mais quel genre de recensement? Au fond, Ho savait bien que l'exercice de comptabilité démographique n'était qu'une façade généreusement exposée, un exercice important, mais en principe seulement. Sa mission visait essentiellement à rédiger selon les règles de l'art un rapport flou et précis à la fois".

On voit bien la "folie" et la démesure de la mission. Faire une fiche par chinois !!!

Bref, ce roman est un délice, car il faut se laisser porter par ce Monsieur, tellement sympathique et rebelle malgré son apparence du "bon chinois" discipliné, parfait fonctionnaire...

A découvrir absolument, un premier roman très prometteur.

Merci à Carnets Nord de m'avoir envoyé ce livre pour le lire et vous le faire connaitre.

Les éditions Alto ont également présenté ce livre lors de sa parution.

Carnets Nord a récemment publié un autre livre préalablement publié aux Editions Alto et que j'avais mis en "coup de coeur" : "La marche en forêt" de  Catherine Leroux.

Bonne lecture,

Denis

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 09:17

 

première phrase roman célèbre

 

 

Et voici une nouvelle phrase :

 

" Cette histoire ne m'appartient pas, elle raconte la vie d'un autre."

 

Merci de me donner l'auteur et le titre du livre!

La 1ère personne à me donner la bonne réponse recevra

un lot de 10 marque-pages.

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 16:00

 

 

Le septième cercle d'Andréa H. Japp

 (Flammarion - collection Kiosque - 126 pages - mai 1998)

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Voici un polar français bien étrange.

Ann se réveille après un accident de voiture. Elle voit son mari, Simon, mort à côté d'elle et plus loin son jeune fils, Ethan. Elle ne peut rien pour eux et la voiture s'enflamme. Ann va culpabiliser en disant qu'elle aurait pu sauver au moins son fils. Mais on lui précisera qu'Ethan était déjà mort...

Ann se doit de se remettre de ce choc et de retourner travailler, même si son employeur lui laisse le temps qu'il lui faudra...

Et puis, Ann, installée à l'hôtel plutôt que chez elle, voit à la télévision que l'on parle du meurtre de Clara Saragan, une journaliste. Ann décide de savoir qui l'a assassiné.

Elle commence alors son enquête et trouve en Richard Codrington, un coéquipier inattendu, intrigué également, d'autant qu'il cosignait avec Clara la plupart de ses articles.

Et l'enquête commence. Ann va se rendre compte qu'un collègue à elle, Stanley Brydon, a rencontré Clara peu avant l'assassinat. Richard, surdoué de l'informatique fait ses recherches d'indices à partir des PC qu'il peut contrôler à distance...

126 pages très efficaces pour donner un suspens, qui, hélas, pour moi tourne court à la fin et nous laisse dubitatifs. Et autre question, pourquoi Ann s'intéresse à ce meurtre, alors qu'il n'y a aucun lien avec sa propre histore. Sauf qu'elle mène son enquête, après son malheur et veut comme exorciser l'accident, surtout qu'elle se sent coupable. Elle voulait tellement être rentrée pour ne pas louper un rendez-vous professionnel très important pour elle...

Le polar débute ainsi : "Fut-ce l'odeur écoeurante qui lui faisait remonter dans la gorge une salive mêlée de bile ou cette moiteur sur sa main qui la tira de son évanouissement?

Ann ouvrit les yeux mais ne vit rien qu'une sorte de brouillard obscur. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre que le martèlement chaotique qui l'assourdissait provenait des battements de son sang contre ses tympans".

Ce livre est bien écrit, bien construit. Seule la fin m'a déçu, alors que la chute d'un polar est ce qui comtpe le plus dans ce genre littéraire...

 

L'auteure est née en 1957 et a écrit de nombreux romans : polars, romans policiers historiques.

Elle est aussi la traductrice en français de l'oeuvre de Patricia Corwell sous le nom de plume d'Hélène Narbonne.

Bonne lecture,

Denis

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 20:20

 

 

Les frères Karamazov de Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski (Omnibus)

Présenté et traduit du russe par Kyra Sanine

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Il fallait choisir une version et une traduction pour ce monument de la littérature mondiale et j'ai pris celle-ci car c'était celle qui était disponible à la bibliothèque. Il faut juste rappeler que André Markowicz a révolutionné la version française dans sa traduction pour Actes Sud.

Alors, c'est une vraie gageure de résumer en quelques phrases un texte de plus de 800 pages "serrées" dans la version Omnibus.

Très simplement, on pourrait dire qu'il y a un père : Fiodor Pavlovitch Karamazov, très peu sympathique voire complètement antipathique, très mauvais père, cupide... Et trois frères légitimes et un quatrième né d'une femme devenue folle et que Fiodor a confié à ses domestiques pour l'élever.

Trois frères donc : Dmitri (diminutif Mitia), l'aîné, en querelle avec son père pour l'héritage de sa mère que Fiodor a gardé pour lui seul. Et un montant de trois mille roubles aura toute sa "valeur" dans la suite du roman. Cet héritage sera une des clés du "parricide" dont il va être soupçonné plus tard; Ivan, tout comme Aliocha, est né d'une autre mère. Il est beaucoup plus raisonné que Dmitri et est progressiste, athée. Le plus jeune de ces frères "officiels" est Aliocha, très ancré dans la religion au point de vivre dans un monastère près du starets Zosime, sa "conscience", son "mentor".

Et le "batard" s'appelle Smerdiakov. Il est plutôt "voyou" et n'est guère aimé des trois frères. Le père s'en sert comme "domestiqu" et "homme à tout faire".

N'oublions pas quelques femmes qui ont toute leur importance dans ce "rapport de force" entre les Karamazov. Grouchenka est la maîtresse de Fiodor et de Dmitri, autrefois promise à un polonais qu'elle va retrouver pour le plus grand désarroi des Karamazov. Elle oscille entre l'un et l'autre et surtout se joue d'eux. Katarina Ivanovna est amoureuse de Dmitri mais elle n'est pas indifférente à Ivan qui lui montre de l'amour. Mme Khoklakhov et sa fille Lise ont un rôle moins important, sauf pour Aliocha car Lise lui dit l'aimer et il lui promet le mariage.

Tous les personnages principaux sont en scène. Zosime essaie de réconcilier la famille mais n'y parvient pas. Sa mort va troubler la ville entière et Aliocha en premier, d'autant que le statets lui a demandé de quitter le monastère après sa mort pour "vivre" une vie d'homme.

Le livre se tient sur une courte période et approfondit tous les dialogues, toutes les rencontres. Presque tous les dialogues sont "décalés", car on croit que les personnages vont aller dans un sens et ils vont dans une autre direction qui crée des tensions, des violences de paroles rudes, graves, qui laissent le lecteur amer. Là où l'on croit qu'une réconciliation pourra intervenir, le contraire se passe.

La folie, les délires, les pertes de conscience... sont présents constamment. Ivan a une fièvre qui le rend "fou" par exemple. Katerina a des crises également... Et puis, il y a le parricide, car c'est le thème central du livre. Dmitri est le coupable désigné, surtout qu'il a écrit une lettre en ce sens. Lors du procès et jusqu'au verdict, il va clamer son innocence. Smerdiakov pourrait être le meurtrier...

Parle-t-on encore de suspens aujourd'hui, car les classiques de la littérature n'ont généralement plus de secrets pour personne... Mais bon, j'y crois encore et toujours à l'innocence de Dmitri...

Albert Camus qui a adapté le roman au théâtre en 1938 préférait Ivan Karazamov aux autres personnages. C'est le personnage le plus "effacé" du roman. Autant honnête que Aliocha mais plus "discret", du moins c'est mon ressenti.

Ce chef d'oeuvre a inspiré nombre d'écrivains et de penseurs, dont Siegmund Freud (écrivant un article "Dostoïevski et le parricide"), Franz Kafka (touché par la haine vouée par les fils envers le père, qui le méritait bien compte tenu qu'il a "abandonné ses enfants pendant plusieurs années).

L'assassinat du père de l'écrivain par ses serfs serait pour quelque chose dans la genèse de ce livre.

Ce livre est d'une richesse absolue. D'une intelligence littéraire exceptionnelle, avec des digressions, des pensées profondes sur la religion, la politique et la littérature. Pouchkine est régulièrement cité.

Il faut de très longues heures de lecture, mais quel roman, quelle épopée russe...

 

J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture commune initiée par "le blog des livres qui rêvent" (qui n'a pas encore publié son article) et "métaphore" (qui a abandonné sa lecture). Valentyne y a participé et a publié un superbe résumé. De même pour Ingannmic (Book'ing) et Nathalie. 

 

 

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Bonne lecture, (c'était une relecture pour moi 40 ans après une première lecture "adolescente")

Denis

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 08:00

 

 

 

 

Dernière adresse d'Hélène Le Chatelier

(Arléa - collection 1er/mille - septembre 2009 - 96 pages)

 

Voici un premier roman passionnant et parfaitement bien écrit. Il est écrit avec le "je" de la narratrice, une vieille dame irlandaise, mariée puis veuve de Georges, dont elle a eu un fils.

Elle est venue habiter en France il y a bien longtemps à présent. Mais elle est de moins en moins indépendante car elle fait régulièrement des chutes, a dû s'équiper d'une canne. Sa belle-fille a même eu l'idée d'un boitier qui permet d'appeler les urgences en cas de difficulté majeure.

Elle sent alors que sa liberté est en train de disparaitre et l'irréparable arrive. Il faut partir en maison de retraite. Mais attention, en tant qu'anglophone, elle préfère de loin le mot de "nursing home". Ce "home" permet de s'imaginer avoir encore un "chez soi". Illusion, hélas, car ici, on n'a plus trop droit à la parole, on se robotise, plus de maquillage, par exemple. Ce sont les autres qui décident de ce que l'on fera et quand...

Cette femme, très lucide, a décidé de tout faire pur continuer à gérer son "mental", même si on pourrait la prendre pour démente...

Les souvenirs restent très vivants aussi...

Une narration bien menée, claire et poétique également. On a une empathie très forte pour cette vieille dame, "politiquement incorrecte" malgré les apparences. Et l'auteur sait bien ressortir ces qualités de discernement de la narratrice, sans concessions.

La page 62 montre bien cela :

"Nous y voilà. La fête va avoir lieu tout à l'heure. Je vois d'ici les sourires artificiels collés sur les visages des familles et du personnel. Dans le fond, tout le monde aura une seule préoccupation : trouver le temps de finir ses ahcats, ne pas être là.

Et puis il y aura ces ridicules chapeaux cartonnés que l'équipe de jour portait déjà au déjeuner, histoire de préparer le terrain pour nos esprits devenus trop lents. Ils iront même jusqu'à nous inciter à en porter nous-mêmes, pour nous arracher un sourire qu'ils n'auront jamais, et tenter de faire croire à tout le monde que c'est la fête, qu'il faut s'amuser, coûte que coûte. Vaille que vaille. Ils pousseront même sans doute la farce en allant les coller sur les têtes des plus grabataires, pauvres clowns sans maquillag, légumes inoffensifs, incapables de rebeller. En apparence.

Tout cela est vain."

Un livre fort. Vous aurez compris que c'est un vrai coup de coeur.

 Hélène Le Chatelier

 

Hélène Le Chatelier est née en 1974 à Bourges. Elle est designer et vit en Irlande. "Dernière adresse" est son premier roman. En espérant qu'il y en aura d'autres dans la veine de celui-ci.

Bonne lecture,

Denis

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 19:33

premiere-phrase-roman-celebre.jpg

 

Juste envie de vous faire découvrir ou même redécouvrir les premières phrases de romans célèbres.

Je vous lance un petit défi : la première personne à me donner la bonne

réponse " titre du livre et auteur " dans les commentaires

sera mise à l'honneur sur notre blog avec un lien vers le sien.

 

Voilà , c'est parti !!!

 

" Mon cher Marc, Je suis descendu ce matin chez mon médecin

Hermogène, qui vient de rentrer à la Villa

après un assez long voyage en Asie."

 

Bonne chance à toutes & tous !!!

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 00:01

 

 

La maison où je suis mort autrefois de HIGASHINO Keigo

(Actes Sud - collection Actes Noirs - 255 pages - Avril 2010)

Traduit du japonais par MAKINO Yutaka

Première édition Japon 1994 - "Mukashi bokuga shinda ie"

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Livre lu dans le cadre du challenge Ecrivains japonais 2013 proposé par Adalana sur son blog :

 

Pour janvier 2013, l'écrivain invité est HIGASHINO Keigo, né en 1958 à Osaka et auteur renommé de romans policiers au Japon.

 

   

 

Raconter un roman policier est toujours difficile car il ne faut pas dévoiler l'intrigue. Alors, au moins une chose : il n'y a pas de policiers mais une enquête à deux autour d'une maison. Le titre nous dit que le narrateur y est mort autrefois, dans cette maison...

Sayaka Kurahaski, ancienne amie du narrateur au lycée, à présent mariée avec un enfant, demande à le voir car elle a besoin de lui parler afin d'obtenir une aide de sa part. Et elle lui révèle qu'elle a besoin de découvrir quelques secrets de la vie de son père mort récemment. Elle a recupéré un plan et un lieu à explorer avec une clé pour tout bagage.

Seule car son mari est en déplacement aux USA pour plusieurs mois, elle insiste et le narrateur finit par céder.

Ils parviennent à trouver la maison et y entrent. Sayaka, en quête de souvenirs de jeunesse, semblés perdus à jamais, espère bien qu'ici elle va se rappeler de moments vécus ici.

Premier étonnement, il faut passer par le sous-sol. Les hrologes sont arrêtées à 11h10. Mais ils ont des pistes pour comprendre ce qui s'est passé dans cette maison abandonnée depuis longtemps, 23 ans apparemment car les magazines ont tous 23 ans d'âge.

Dans une chambre, ils vont découvrir un journal tenu par un jeune enfant Yusuka...

Rassurez vous, je ne dévoile rien car ces éléments sont rappelés dans la 4e de couverture. La suite... Non, là je ne dirai rien de plus, car il faut vivre ce suspens.

Je ne sais pas pourquoi, j'ai eu l'impression de revenir dans l'univers du "club des cinq" de mon enfance, où l'on allait de découverte en découverte pour comprendre l'énigme posée...

Alors, ce livre est vraiment génial pour cela. Pas de temps mort, le temps d'un week-end, toutes les énigmes vont peitit à petit s'expliquer et expliquer aussi le titre "étonnant".

Style fluide, très bien écrit, intelligemment construit, un régal de lecture à déguster le temps d'un week-end, qui est celui du livre. On en a le souffle coupé par instants... Si vous n'avez pas envie de lire ce livre après ce que j'en ai dit, c'est que vous n'aimez pas les "livres noirs"...!!!

Bonne lecture et merci Adalana de nous avoir proposé cet auteur "génial" au moins deans ce livre. On en saura plus avec les autres membres du challenge autour de cet auteur.

Denis

Et j'inscris ce livre dans le nouveau challenge, celui de Laure sur les prix littéraires puisqu'elle m'a informé que ce livre a reçu le "prix du polar international 2010" (largement mérité)

A tous prix

 

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 22:32

L'idole de Serge Joncour (Flammarion - 2004 - 242 pages)

 

Voici un bien étrange livre qui commence ainsi : "J'ai compris que j'étais devenu célèbre le jour où Naomi Machin s'est retrounée sur moi dans la rue. Dans la foulée du top model un tas de gens faisaient comme elle, tous me suivaient du regard pour s'assurer que c'était bien moi. Plus loin il y eut même un bus pour me lancer des appels de phare, et des passagers dedans qui faisaient coucou ! Oui, assurément, j'étais devenu célèbre à ce point-là. Mais célèbre pourquoi je ne voyais vraiment pas."

Et, en effet, Georges Frangin se retrouve célèbre du jour au lendemain sans avoir rien fait pour cela.

On se retourne sur lui, on lui demande des autographes et il finit par voir que l'on parle de lui à la télévision.

Régulièrement, il réfléchit à ce qui a pu le conduire à cette célébrité, et rien, non rien... Le vide...

La télévision justement le contacte pour participer à une émission populaire om il sera l'une des vedettes. Il y consent, un peu contraint et forcé mais de quoi va-t-il parler, car il est quelqu'un de banal, sans histoire... Et on lui dit qu'il va falloir se mettre en avant, raconter des anecdotes sur sa vie, qui plairont au téléspectateur et qui accroiteront sa popularité.

Il finit par se prendre au jeu, pendant l'émission notamment, commencé "catastrophiquement", car il est alors trop "honnête"...

On aura compris que ce livre est une satire du monde du "show" où n'importe qui peut devenir célèbre, si certains en ont décidé ainsi...

Tel un roman policier, le livre laisse planer un suspens car le lecteur, comme Georges, se demande d'où vient cette popularité sans savoir ce qui se passe.

Une très intéressante lecture.

 

L'auteur est né en 1961 et "l'idole a été son sixième roman". Il vent de publier un roman très remarqué lors de la rentrée littéraire de l'été 2012 "L'amour sans le faire" et il est le lauréat du prix littéraire des Hebdos en Région pour ce livre :

 

Bonne lecture,

Denis

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 20:30

     

A découvert de Harlan Coben (Fleuve Noir - 280 pages - Août 2012)

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Cécile Arnaud

Première édition USA - 2011 - Titre original : Shelter 

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C'est le premier thriller de sa série "Young Adult". Le héros est Mickey Bolitar, le neveu de Myron, apparu dans son précédent roman "Sous haute tenson" .

Une version "jeunesse" est parue simultanément

 

Le roman débute ainsi :

"J'allais au lycée en ruminant mon triste sort - mon père était mort, ma mère en cure de désintox, ma copine avait disparu - quand j'ai vu la femme chauve-souris pour la première fois.

J'avais entendu les rumeurs la concernant, bien sûr. On disait qu'elle vivait seule dans la maison délabrée au croisement des rues Hobart Gap et Pine. Vous voyez laquelle. Je me trouvais juste devant."

Le décor est dressé dès le début. Et qui est cette femme chauve-souris !!

Mais, la force du livre vient de ce que l'auteur reprend le dernier tiers de "sous haute tension" pour l'aborder sous l'angle de l'adolescent de 15 ans.

Suite au décès de son père, Mickey arrive ainsi dans la ville de son oncle au New Jersey. Il ne se rend pas compte au début, mais il ressemble fort à son oncle. Il est sportif comme lui, doué pour le basketball

Le suspens du roman va être entier, comme sait le faire Harlan Coben, laissant des points sans réponses qui laissent augurer d'une suite passionnante. Ainsi, Mickey fréquente le lycée en classe de seconde et se fait une amie Ashley Kent. Elle va disparaitre sans donner de nouvelles et Mickey va mener l'enquête pour savoir ce qu'elle est devenue. Et comme le dit la 4e de couverture Mickey "découvre qu'elle n'était pas vraiment la jeune fille timide dont il était tombé amoureux  et qu'elle fréquentait un milieu dangereux".

Pour l'aider dans son enquête, il associe deux camarades de classe étranges : Spoon, le fils du concierge et Ema, au look gothique.

Un livre qui se lit facilement et qui trouve son public adulte et adolescent. Toutefois, les inconditionnels de Myron pourront être déçus car Mickey n'aime pas trop son oncle.

27 chapitres "choc" pour cette histoire en apparence simple et bien "ficelée" en attendant la suite...

Livre lu grâce à un partenariat avec Fleuve Noir et Jérémy de Athamédia.

Un grand merci à  Jérémy pour sa patience car nous sommes un peu en retard pour le compte rendu.

Et n'oubliez pas qu'il y a un site français consacré à Harlan Coben

http://www.harlan-coben.fr

ainsi qu'une page facebook

 
Denis et Fabienne
Bonne lecture,
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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 00:03

 

22 Britannia Road d'Amanda Hodgkinson

(Belfond - octobre 2012 -

 Collection "Littérature Etrangère" - 430 pages)

Traduit de l'anglais par Françoise Rose

Titre original : 22 Britannia Road - 2012

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C'est rare pour être noté, le titre original a été respecté pour la traduction française.

 Ce livre m'a été envoyé dans le cadre d'un partenariat avec Belfond, via Laura d'Athomedia, que je remercie.

Couverture "mélodramatique" pour un roman qui flirte de temps en temps avec ce "mode littéraire" sans y tomber avec subtilité, car alors, aussi l'auteur prend du "recul" par rapport à ces moments de "bonheur" et revient à une réalité plus difficile. Et pourtant, l'histoire n'est pas d'une folle gaité.

Le roman débute au printemps 1946 quand Silvana Novak, 27 ans, quitte la Pologne pour rejoindre son mari Jonasz qu'elle n'a pas revu depuis 7 ans. Elle est accompagnée de leur fils, Aurek.

Jonsz a loué une maison à Ipswich, 22 britannia road, pour les accueillir dans les meilleures conditions possibles. 

Les retrouvailles ont lieu sur le quai de gare (cf. la couverture du livre). Silvana a les cheveux rasés (et oui la photo est "fictive" comme le roman).

A partir de ce moment, le livre oscille entre présent et passé pour comprendre au fil des pages de ce qui s'est passé entre 1939 et 1946.

L'histoire de la Pologne apparait en toile de fonds : invasion du pays par les allemands et par les russes, alliés aux nazis par le "traité de non agression" signé le 23 août 1939 à Moscou.

Janusz est appelé comme soldat et part pour la guerre laissant Silvana et Aurek seuls à Varsovie. Ensuite, les allemands envahissent le pays et Silvana se décide à fuir vers la forêt avec Aurek et elle y vivre pendant toutes les années de la guerre. Elle va vivre de nombreux moments difficiles jusqu'à la libération du pays.

De son côté, Janusz a eu quelques difficultés pour quitter son pays, passant ensuite par Marseille où il va rencontrer Hélène et l'aimer avant de rejoindre l'Angleterre pour continuer la guerre.

Et puis, il y a le présent, celui des retrouvailles, difficiles après une si longue absence. Et Aurek, lui, reste dans son monde, celui des forêts, et son père, il le nomme "l'ennemi".

Heureusement, ils ne sont pas seuls, car leurs voisins sont prévenants et Tony, aussi, le père de Peter, devenu ami avec Aurek.

Ce livre est très bien mis en scène, avec ces chapitres bien imbriqués : Ipswich et Pologne (Silvana, Janusz) en alternance.

La grande question du roman est de se demander si le couple recomposé après ces années de guerre est en mesure de vivre en harmonie tous trois.

Un premier roman de belle facture, captivant, avec des images chocs liées à la guerre notamment.

Merci encore à Belfond et Athomedia pour cette découverte.

Vous trouverez une interview très intéressante de l'auteure sur blue moon.

 

 

Amanda Hodgkinson est francophile et vit dans le sud de la France où elle est journaliste.

J'inscris cette lecture dans le challenge rentrée littéraire chez Hérisson.

     

 

12/14

 

Bonne lecture

Denis

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