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1 novembre 2018 4 01 /11 /novembre /2018 17:03
L'écart d'Amy Liptrot (Globe)  (#MRL18 #Rakuten)

L'écart d'Amy Liptrot (Globe - 334 pages - Août 2018)

Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Karine Reignier-Guerre

Titre original : The Outrun (2016 - Edimbourg)

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Le livre est sous-titré "roman, l'éditeur annonçant que c'est un "premier roman", mais on comprend vite que l’héroïne qui dit "je"ressemble fortement à l'auteure. Comme elle, elle est née dans une île de l'archipel des Orcades. Elle ne se cache pas que c'est une autobiographie, notamment dans un entretien qu'elle a donné :

https://www.undernierlivre.net/entretien-avec-amy-liptrot/

Il ne faut donc pas cacher que l'objet du livre est quelque peu "détourné" par l'éditeur et le lecteur que je suis a été quelque peu déçu car on ne lit pas de la même manière une fiction et une "non-fiction".

Toutefois, le livre n'est pas sans intérêt. Bien au contraire : on découvre une région oubliée de la terre, une faune tout autant originale. Mais, je me suis ennuyé tout de même plus d'une fois. Les deux tiers du livre m'ont paru interminables. Je le répète : je ne m'attendais pas à vivre, sous la forme d'un "reportage" de plus de 200 pages sur les Orcades.

"L'écart" est une bande de terre côtière dans la ferme où elle a passé son enfance, ses parents ayant fui l'Angleterre pour s'installer "loin du monde et du bruit".

Le père est bipolaire, faisant régulièrement des séjours en hôpital psychiatrique. Amy a eu envie de fuir cette tranquillité relative, car ici, c'est le vent, le mauvais temps la plupart du temps qui sévit et à 18 ans on a envie de vivre autre chose que de contempler la mer et les oiseaux.

Alors Amy va rejoindre son frère à Londres. Et c'est très vite une expérience catastrophique pour elle. Ses études s'en ressentent fortement. Elle s’enivre quotidiennement, ne réussissant pas à rester en colocation, tellement elle est bruyante, désagréable dans ses moments "hystériques". Elle tente plusieurs sevrages mais en vain. Son amant la quitte, les aventures d'une nuit ne lui apporte aucun réconfort.

Et à un moment, elle entend reprendre sa vie en main. Et cette fois-ci, elle réussit à ne plus boire. Elle décide en conséquence de rentrer chez elle, là-haut dans les Orcades. Et c'est une réelle résurrection pour elle. Elle s'installe dans la caravane de son père, travaille avec lui.

Elle réussit à obtenir un travail de vacances : 

 

Bien que j'aie envoyé ma candidature sans y croire, j'ai obtenu le poste proposé par la RSPB, dans lecadre de la Corncrake Initiative, un plan national d'action visant à favoriser la conservation du râle des genêts. Repoussant une fois de plus mon retour à Londres, je suis donc restée travailler aux Orcades pendant l'été.

Râle des genêts

Râle des genêts

Elle va arpenter l'île pour repérer ces oiseaux, les observer et ainsi les répertorier.

Ce travail la fascine d'autant qu'elle a des contacts avec les autochtones. Et même si elle pense souvent à l'alcool, elle résiste et elle va atteindre ainsi deux ans sans boire une goutte d'alcool.

La seule attente du lecteur est de savoir si elle va tenir jusqu'au bout de son périple de plusieurs mois dans l'archipel, car elle circule beaucoup d'une île à l'autre.

Ce livre pourrait s'approcher de la "nature writing" et c'est là sa grande qualité mais ne cherchez pas de la fiction ici. Je le répète, ce n'est pas un roman, en déplaise à l'éditeur.

Lisez-le pour partir vers d'autres horizons mais vous verrez qu'il faudra le lire lentement, à petites doses.

Merci à Rakuten d'avoir organiser ce "match de la rentrée", auquel je participe depuis plusieurs années.

#MRL18 #Rakuten)

Juste déçu de n'avoir pas réellement aimé ce livre aux qualités d'écriture malgré tout.

Bonne lecture,

Denis

L'archipel des Orcades

L'archipel des Orcades

L'auteure : Amys Liptrot

L'auteure : Amys Liptrot

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26 août 2018 7 26 /08 /août /2018 16:47
Le problème Spinoza d'Irvin Yalom (Le livre de poche)

Le problème Spinoza d'Irvin Yalom

(Le Livre de Poche - 544 pages - décembre 2014)

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sylvette Gleize

Titre original : The Spinoza Problem (2012)

Première édition française : 2012 (Gaalade Editions)

(Prix des Lecteurs - Le Livre de Poche)

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On ne peut que s'étonner de mettre en parallèle dans un roman deux personnages historiques si dissemblables :

 

- Baruch (Bento) Spinoza (1632 - 1677), éminent philosophe

 

- Alfred Rosenberg (1893 - 1946), nazi antisémite invétéré.

 

Rassurez-vous, l'auteur ne cherche pas à nous faire "aimer" les pensées abjectes de Rosenberg mais pour nous rappeler que Spinoza a intrigué Rosemberg au point de confisquer sa bibliothèque pour la transporter en Allemagne en 1942.

 

Et rassurez-vous aussi, ce roman se lit plutôt facilement même si la philosophie de Spinoza et plus encore son livre essentiel "L'éthique" est au centre des débats.

 

Un chapitre sur deux raconte un moment de la biographie de l'un et de l'autre.

 

La période qui est raconté pour Spinoza débute en avril 1656 et se termine en décembre 1666. Dix ans de la vie de ce jeune homme juif portugais arrivé à Amsterdam avec sa famille. 1656 est la première date importante de sa vie car c'est un tournant déterminant pour lui. Il est excommunié (herem) par ses pairs pour avoir osé mettre en doute les préceptes de la Bible. 

La Bible ne serait pas la voix de Dieu mais la parole humaine qui aurait inventé les miracles, les rituels. Dieu doit être assimilé à la "nature". Il a eu le malheur de parler à deux compatriotes portugais de ses convictions qui ont été rapportées au rabbin Morteira. Spinoza est alors mis au ban des accusés et cet "herem" l'oblige à quitter sa famille et à ne plus parler à un juif. Franco, l'un des deux "traîtres" portugais décide alors de se repentir et de rester en contact avec le philosophe.

Spinoza est presque heureux d’être obligé de quitter le monde juif qui l'entourait. Il peut ainsi se consacrer à ses recherches philosophiques et travailler le verre optique.

 

Parler d'Alfred Rosenberg est moins glorieux d'autant que dès 1910, début de sa "biographie" dans le roman, il est convoqué par le proviseur et un de ses professeurs pour avoir proféré des propos racistes envers les juifs. Il a parlé de sa race aryenne qui ne doit pas être contaminée par les nuisibles de juifs. Il maintient ses allégations devant eux. A titre de punition, il lui est demandé de lire les passages qui concernent "L'éthique" de Spinoza dans l'autobiographie de Goethe. Ainsi, ses professeurs espèrent qu'Alfred réfléchira, lui qui aime tant Goethe, et qu'il pourra modifier son comportement. Si Goethe a gardé pendant un an "L'éthique" dans sa poche montre bien qu'un "aryen" peut avoir de l'admiration pour un "juif", d'autant que Spinoza a su critiquer le doctrine religieuse de matière rationnelle et en toute liberté.

 

Et c'est là que se trouve le lien entre les deux hommes. Rosenberg va vouloir comprendre le philosophe auprès d'un ami psychiatre. Il veut lever "le problème Spinoza", qui pour lui, est de vouloir démontrer que le philosophe,en tant que juif, n'a pas pu avoir seul l'idée de mettre en cause les fondements du judaïsme. Il a dû plagier des auteurs et des livres, au point que l'énigme doit se trouver dans sa bibliothèque.

Rosenberg, fidèle parmi les fidèles de Hitler depuis la fin des années 1910 jusqu'en 1945, profite de l'occasion qui lui est donnée de "piller" les bibliothèques des pays envahis se précipite aux Pays-Bas où il récupère les livres de Spinoza et les rapatrie à Berlin.

Il est impossible de résumer ici la richesse des propos de ce roman qui est une bonne introduction à la philosophie de Spinoza. Avec ici, un contraste, souvent dérangeant, avec l'idéologie nazie antisémite et raciste. Rien ne peut être pardonné à Rosenberg.

 

Lisez ce livre qui a su séduire les lecteurs pour le prix des lecteurs du Livre de Poche.

 

Lecture commune faite avec Marjorie.

 

Bonne lecture,

Denis

Le problème Spinoza d'Irvin Yalom (Le livre de poche)
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23 août 2018 4 23 /08 /août /2018 11:41
Parcelles humaines de Orly Castel-Bloom (Actes Sud)

Parcelles humaines d'Orly Castel-Bloom

(Actes Sud - Lettres hébraïques - 287 pages -  Septembre 2004)

Traduit de l'hébreux par Rosie Pinhas-Delpuech

Titre original : Halakim Enoch'im (Israël - 2002)

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La deuxième Intifada a débuté en septembre 2000, et c'est dans ce cadre particulièrement violent que se situe ce roman.

Au cours de l'hiver, un froid glacial et de longue durée vient compliquer la vie en Israël, et plus particulièrement à Tel-Aviv, alors que les attentats se succèdent, au minimum 3 par jour.

Nous suivons pendant ces quelques mois, plusieurs personnages, dont trois femmes.

Cathy est mariée à Boaz, homme peu sociable, chômeur invétéré. Leur misère a été rendue publique sur une chaîne de TV israélienne. Cathy s'était inscrite à une émission qui lui a permis d'avoir une semaine de gloire. Les dons se sont alors accumulés, donnant un peu d'aisance à sa famille, ce que Boaz accepte de son côté très mal. Seulement, cette émission a donné n envol à Cathy. Elle souhaite à présent voir sa vie changer. Elle démissionne de ses emplois de femme de ménage pour espérer devenir maquilleuse, à l'insu de son mari...

 

Tassaro est une femme noire, juive, éthiopienne. Elle est réfugiée depuis dix ans en Israël.Sa beauté lui a permis de devenir mannequin. Elle s'est mise en ménage avec Abir Bergson, un homme d'affaires riche. Il vient de perdre sa soeur, Liatt, victime de la terrible grippe saoudienne, qui fait autant de ravage que les innombrables attentats. Tassaro aide sa famille à survivre en Israël mais Adir ne s'intéresse pas réellement à ce que vit Tassaro face au racisme. Alors, elle fait tout pour s'assumer seule en espérant qu'Adir voudra bien un jour l'épouser et lui faire un enfant...

 

Enfin, Iris vit comme Cathy, en marge de la société où elle doit "se battre" pour survivre. Heureusement, Adir, son ancien amant, lui vient en aide et lui permet d'améliorer son quotidien...

 

Un drame va survenir inéluctablement en lien avec les attentats mais je laisse au futur lecteur (ou future lectrice) le soin de découvrir les événements qui vont survenir.

 

Un très beau roman, merveilleusement raconté, qui nous donne envie de continuer l'histoire pour en savoir plus sur ces destins entremêlés, sur fond historique dans un pays soumis constamment à la violence et dont les craintes font partie du quotidien. Et les médias sont très suivis pour savoir à tout moment ce qu'il en est de la situation politique.

 

A lire absolument,

Denis

 

Un article de 2004 avec entretien avec l'auteure à lire ici :

http://next.liberation.fr/livres/2004/10/14/castel-bloom-en-plein-boum_495952

 

L'hiver de l'année 57.. arriva en cette région du monde après huit ans de sécheresse où les Israéliens sentirent peser sur eux la menace de l'assèchement définitif du lac de Tibériade, des rivières qui mènent au lac et à la Méditerranée, et la crainte que le pays, où il n'y a pas longtemps le désert avait refleuri, ne redevienne aride et désolé. (page 13)...
C'est ainsi que des terroristes emportaient avec eux dans le giron de la mort des gens qui sortaient de chez eux pour vaquer à leurs affaires.Dans l'autobus, à la gare, au café, devant un centre commercial, à l'entrée d'une discothèque,dans une salle des fêtes, dans une rue piétonne, ou sur un simple passage clouté plein de monde. Dans les embuscades tendues sur le bord des routes de Cisjordanie et de Gaza, des rafales de francs-tireurs s'abattaient sur des voitures et tuaient des passagers. (page 17)

Parcelles humaines de Orly Castel-Bloom (Actes Sud)
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7 juin 2018 4 07 /06 /juin /2018 17:44
Testament à l'anglaise de Jonathan Coe (Folio)

Testament à l'anglaise de Jonathan Coe (Folio - 685 pages - 1997)

Traduit de l'anglais par Jean Pavans

Titre original : What a carve up ! (1994)

Première édition française : Gallimard 1995

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What a carve up ! : traduction approximative "Quel découpage !" devient Testament à l'anglaise. Et le point d'exclamation du titre a disparu. Dommage ! Je déteste les titres traduits n'importe comment.

Heureusement que le roman est de bien meilleure figure que le titre.

On plonge dans l'Angleterre des année 1945 à 1991 à travers une riche famille très influente mais bien étrange que celle des Winshaw.

Un premier drame à ébranlé la famille lorsque Godfrey a été abattu avec son avion au dessus de Berlin en 1942. Le corps n'a jamais été retrouvé et sa sœur Tabitha ne s’en est jamais remise sombrant dans la folie après avoir accusé son autre frère Lawrence d'avoir été la cause de la mort de Godfrey.

Un second drame survient en 1961 quand Lawrence surprenant un cambrioleur dans la riche demeure familiale de Winshaw Towers le tue.

Michael Owen, écrivain, reçoit bien plus tard, en 1990,la visite inopinée de sa voisine Fiona un soir alors qu’il regardait un film. Il eut du mal à se concentrer sur ce qu'elle lui dit. Il s'agissait en fait de faire un don pour une course caritative. Elle revint le lendemain avec des plantes et un journal qu'elle avait trouvé dans le métro. Il tomba alors sur la chronique hebdomadaire d'Hilary Winshaw qu'il suivait régulièrement bien qu'elles soient de mauvaise qualité.

Hilary à fait son plan de carrière sur l'opportunisme, l'hypocrisie. Elle a voulu aller vers le goût de la majorité des téléspectateurs et lecteurs de journaux se faisant chantre du »populisme ». Une carrière sans scrupules écartant de son chemin ceux qui la gênaient.

Owen, missionné par Tabitha, a a bien avancé son livre sur les Winshaw et rencontre ses deux éditeurs potentiels. Mais il apprend chez le second que le manuscrit a été volé la nuit dernière. Peut-être un coup de Henry Winshaw le plus virulent contre ce projet de livre qui salit sa famille.

Henry a réussi dans la politique de son côté, surtout au temps de Mrs Thatcher.

Michael est bientôt contacté par le détective Findlay Onyx qui lui dit être celui qui a volé le manuscrit. Il voudrait voir le mot écrit par Lawrence le soir de la mort de Godfrey. Ce devait être un message codé qui révélerait si oui ou non sa sœur est folle et que rien n'a été comploté.

Phoebe a cru à son talent de peintre au point d'accepter de passer un weekend au château familial de Roddy Winshaw et de se faire humilier par lui. Mais comme elle est infirmière égalemen, elle soigne Mortimer, devenu le patriarche de la famille et qui l'engage pour le soigner et lui offre une salle pour peindre.

Ainsi, défilent les uns après les autres les derniers survivants connus de la famille Winshaw : Dorothy, thomas, Henry, Mark, Roddy et Hilary. Des gens bien peu fréquentables. Certains ont honoré Saddam Hussein en lui livrant des armes et en l'aidant indirectement à envahir le Koweit.

Comme l'auteur, aime particulièrement la satire et l'humour anglais, il s'en donne à cœur joie pour montrer les faiblesses, voire les corruptions des dirigeants britanniques auxquels sont étroitement associés ces infâmes Winshaw.

Et ce pauvre Michael Owen, frustré avec les femmes, en manque d'inspiration après avoir publié deux romans remarqués, il se fait manipuler par cette famille.

On navigue beaucoup dans le temps dans ce roman pour refaire, recouper les parcours des uns et des autres sans noyer pour autant le lecteur qui s'amuse franchement de ces "pitres", parodies de pouvoir mais encore plus de "scènes" dignes de Hitchcock ou d'Agathie Christie, le cinéma et la littérature faisant régulièrement des clins d'oeil au lecteur.

Une lecture stimulante et on oublie vite qu'il y a près de 700 pages, tellement c'est vivant et plaisant. Et vous aurez une deuxième partie assez courte mais vraiment "explosive".

Le nouveau roman de Jonathan Coe "Numéro 11" semble être une suite possible à ce roman où l'on retrouve des Winshaw.

J'ai eu le plaisir de partager cette lecture avec Marjorie et nos échanges par Internet ont montré notre grand intérêt pour ce roman.

Bonne lecture,

Denis

 

Testament à l'anglaise de Jonathan Coe (Folio)
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27 mai 2018 7 27 /05 /mai /2018 16:32
Philip (à l'anglaise) et non à la française !

Philip (à l'anglaise) et non à la française !

Philip Roth (1933-2018) est devenu célèbre en France dès la publication de son roman "Portnoy et son complexe" en 1970.

Au total, il a publié plus de 30 romans.

Et tout avait commencé par un recueil de nouvelles "Goodbye, Columbus" (le seul qu'il ait publié) que j'ai lu et chroniqué sur le blog. Il y avait déjà "tout" Philip Roth dans ce recueil où son "humour juif" est à l'oeuvre.

Son oeuvre littéraire se décompose en trois cycles principaux :

- Cycle Nathan Zuckermann (9 romans)

- Cycle David Kepesh (3 romans)

- Cycle Nemesis (3 romans)

Il a par ailleurs publié 4 essais.

Je vous renvoie à Wikipedia pour découvrir le détail de son oeuvre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Philip_Roth

En complément, je vous renvoie également à un article sur ses 15 livres préférés, pour mieux cerné son univers littéraire :

https://www.actualitte.com/article/monde-edition/15-livres-dont-philip-roth-disait-qu-ils-avaient-marque-sa-vie/88987

Et pour terminer, une video en anglais sous-titrée en anglais.

 

On peut la regarder avec des sous-titres en anglais

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17 avril 2018 2 17 /04 /avril /2018 16:10
Terres perdues de Stephen King (Audible)

Terres perdues (Tome 3 de la saga La Tour Sombre)

de Stephen King

Livre audio lu par Jacques Frantz (Audible)

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Ce livre audio vient de paraître chez Audible en version intégrale soit plus de 21 heures de lecture.

Les deux premiers tomes "Le Pistolero" et "Les Trois cartes" sont également disponibles sur Audible, le 4e tome devant être disponible prochainement.

Je vais avoir l'occasion d'écouter les trois premiers tomes et je vous en reparlerai plus tard.

Je ne connaissais pas du tout cette "saga" :

La Tour sombre (titre original : The Dark Tower) est une série de huit romans de l'écrivain américain Stephen King.

Écrite sur une période de quarante ans et inspirée par un poème de Robert Browning, « Le chevalier Roland s'en vint à la Tour noire » (dont le texte a été inclus dans les appendices du dernier volume), cette œuvre difficile à classer, car elle incorpore des éléments de la fantasy, de l'horreur et du western, retrace la longue quête de la mythique Tour sombre par le pistolero Roland de Gilead et ses compagnons.

On peut trouver dans les autres œuvres de l'écrivain de nombreuses références à cette saga, que Stephen King a qualifié de « Jupiter du système solaire de mon imagination ». En 2010, plus de 30 millions d'exemplaires en ont été vendus dans 40 pays1 et une adaptation cinématographique de la saga est sortie en 2017, mettant en vedette Idris Elba et Matthew McConaughey2.

(Extrait de l'article de Wikipedia)

Merci à Angèle de Versacom de m'avoir proposé ce partenariat.

Denis

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12 avril 2018 4 12 /04 /avril /2018 16:31
Sekt de Vincent Ravalec (1-L'origine du venin) Tohubohu Editions

Sekt de Vincent Ravalec (Tome 1 : L'origine du venin) 

Tohubohu Editions - avril 2018 - 472 pages) 

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Laurent Tirson, adjoint du premier ministre, a créé la MIOLDS (Mission Interministérielle d'Observation et de Lutte contre les Dérives Sectaires), chargée de surveiller les sectes. Il a entre autres recruté deux personnages en pleine crise professionnelle et personnelle : Serge, un flic qui a tué un suspect et Marie-Hélène, une juge qui a commis une bavure en relâchant un violeur qui a alors récidivé. Tous deux se retrouvent sur une enquête après qu'un type a été crucifié.

Pierre, la victime, membre de la confrérie « Sœurs et frères en Christ-Roi", était volontaire déclare la Mère supérieure. Il fallait sauver le monde du mal.

Ces visionnaires ont vu que deux filles vierges ont été enlevées le même jour. Les deux enquêteurs parviennent à suivre une piste. De fait deux disparues se connaissaient et avaient chacune une « Goth » qui les guidaient dans une nouvelle vie. L'une a aussi disparue et l’autre se suicide après avoir été interrogée par Marie-Hélène et Serge.

Ils arrivent à intégrer la secte grâce à Sarah une jeune journaliste et Marie-Hélène l'accompagne dans une soirée orgiaque en forêt bretonne. Mais à part continuer à pister le tatoueur et son acolyte, il n’en sort rien par la suite.

Un demi clochard, Scorbut a connu le tatoueur Johna à ses débuts et il promet contre de la drogue de renouer avec lui pour leur donner des informations sur cette secte.

Mais après les fêtes de fin d’année, tout se complique en même temps que les attentats contre un journal satyrique (sans qu'il soit nommé on a compris dans quel contexte on se trouve en janvier 2015). Sarah et Scorbut meurent par « accident ».

Le vieux gourou indigène, Adgjee, le concepteur de la « plante » arrive en France et s'installe là où eut lieu la nuit du sabbat. On est alors encore loin de l'issue de cette enquête.

A partir de ces zones d'ombres qui impliquent des politiques et des personnes influentes,  Serge et Marie-Hélène ne désespèrent jamais de résoudre cette énigme, Laurent Tirson les soutient sans réserve, d'autant qu'il espère que cette affaire complexe permettra de montrer que le MIOLDS est indispensable pour la lutte contre les sectes meurtrières en France et en Europe.

L'auteur rend ce roman très fluide tout en se devant de présenter les thèses de ces "illuminés". Il revient toujours aux côtés des enquêteurs pour suivre le fil des pistes qui s'offrent à eux. Et le lecteur est complètement transporté dans ce monde "glauque" capable de sacrifier des humains pour atteindre le bonheur. C'est bien là qu'est le venin.

Vincent Ravalec, né en 1962, a écrit une cinquantaine de livres. Il avait été remarqué à ses débuts pour "Cantique de la racaille" (Prix de Flore en 1994).

Il s'est inspiré d'une "histoire vraie", celle d'un policier de la MIVILUDES (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires).

SEKT se composera de trois volumes. Le prochain à paraître sera "Les yeux de silence".

A suivre donc... 

Une très belle lecture pour moi en espérant qu'il en sera de même pour vous.

Et un grand merci à Charlotte de Tohubohu de m'avoir adressé ce livre passionnant.

Bonne lecture,

Denis

Début du roman : Le jardin d'une demeure de province. Une croix posée au sol. Un homme qu'on attache. Le son ma d'un marteau sur les clous qui traversent la chair. Un gémissement étouffé. A l'intérieur, une ambiance de fantômes. Des silhouettes qui se meuvent dans la pénombre d'une aube pas encore levée. Des gens qui prennent place dans différentes pièces. Pas un bruit. Et puis soudain, à l'unisson, le début d'une prière que l'on murmure. Dehors, nimbée de brouillard, la croix est dressée.

Sekt de Vincent Ravalec (1-L'origine du venin) Tohubohu Editions
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1 mars 2018 4 01 /03 /mars /2018 17:38
Les jeunes mortes de Selva Almada (Métailié)

Les jeunes mortes de Selva Almada

(Métailié - 140 pages - octobre 2015 -

collection "Bibliothèque Hispano-Américaine) 

Traduit de l'espagnol (Argentine) par Laura Alcoba

Titre original : Chicas muertas (2014)

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Le 16 novembre 1986 Andrea Danne est assassinée dans son lit. L'auteure a alors 13 ans et vit à Villa Elisa dans le centre-est de la province d'Entre Rios.

Ce n'est hélas pas la première fois que des jeunes filles sont victimes de viols et violence avec meurtre. .

La narratrice a décidé de s’intéresser à ce qui s'est passé pour trois jeunes filles mortes (ou présumée morte pour l'une d'elles)  sans que la vérité ait été faite. Elles s’appelaient Maria Luisa, Andrea et Sarita. Elles avaient toutes trois vu une voyante.

Alors là narratrice en rencontre une également. Elle lui révèle pas mal de choses sur ces trois jeunes filles. Sauf que les cartes ne disent rien sur Sarita. On n'a jamais retrouvé son corps. Sans doute est-elle encore vivante quelque part dans le monde. C'est ce que croit aussi sa famille que la narratrice rencontre.

La narratrice part à la recherche du frère de Maria Luisa et finit par le rencontrer.

Les faits ont alors près de trente ans et ce n'est pas toujours facile de se rappeler ce qui s'est passé.

Selva Almada fait de cette enquête un plaidoyer contre le "féminicide" qui frappe l'Argentine depuis longtemps, bien au-delà de la période de dictature de 1976 à 1983.

La 4e de couverture annonce qu'il y a eu 1 808 victimes depuis 2008 !

Ce livre ne fait aucune concession et va au plus loin du calvaire de ces 3 jeunes filles. Et le silence qui suit ces meurtres est une souffrance supplémentaire.

Un livre à lire absolument.

L'auteure est née en 1973 et a suivi des études de littérature et s'est installée à Buenos Aires où elle anime des ateliers d'écriture.

"Les jeunes mortes" est son deuxième livre publié après "L'orage", publié en France en 2014 chez le même éditeur.

Bonne lecture,

Denis

 

Dans les cartes de tarot, Sarita n’apparaît jamais, ni morte ni vivante. C'est la seule des trois à ne jamais se manifester. La Dame dit qu'elle sent que Sarita vit toujours, ou, du moins que c'était le cas jusqu'à une date récente. (page 99)

Selva Almada

Selva Almada

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3 janvier 2018 3 03 /01 /janvier /2018 18:23
" Plus jamais seul " de Caryl Férey - Série Noire GALLIMARD

Si tout comme nous vous êtes des lecteurs inconditionnels des livres de Caryl Férey, une bonne nouvelle, son prochain livre " Plus jamais seul " sort le 8 février dans La série Noire GALLIMARD.

4ème de couverture

Premières vacances pour Mc Cash et sa fille, Alice. L’ex-flic borgne à l’humour grinçant - personnage à la fois désenchanté et désinvolte mais consciencieusement autodestructeur - en profite pour faire l’apprentissage tardif de la paternité. Malgré sa bonne volonté, force est de constater qu’il a une approche très personnelle de cette responsabilité. Pour ne rien arranger, l’ancien limier apprend le décès de son vieux pote Marc, avocat déglingué et navigateur émérite, heurté par un cargo en pleine mer. Pour Mc Cash, l’erreur de navigation est inconcevable. Mais comment concilier activités familiales et enquête à risque sur la mort brutale de son ami ?

Extrait du livre : " Il semblait souffrir le martyre. Mc Cash avait ce qu'il voulait. Alors il s'agenouilla, le Glock dans sa main gauche, cala l'index du blessé sur la queue de la détente et pointa le canon contre sa tempe.

Tu as une chose à dire avant de mourir ? Mais l'Albanais parlait dans sa langue, évoquait sa mère sans doute. Mc Cash eut une pensée fugace pour la sienne, penchée sur lui, enfant, et il oublia : du doigt, il aida l'homme à presser la détente."

Envie de redécouvrir l'ex flic borgne Mc Cash découvert dans " Plutôt crever ".Flic mi breton, mi - Irlandais, violent et suicidaire, qui incarne assez bien le côté obscure de la culture interceltique.

Un tendre au cœur dur comme l'évoque Caryl Férey. Il est tendre mais il ne veut pas le montrer, il ne veut pas le savoir, il se fout de tout et de tous, il est complétement nihiliste. Mais sa loyauté envers ses amis, beaucoup plus humains que lui, le pousse à faire ce qu'il n'avait pas envie de faire. Comme en plus il n'aime pas qu'on se foute de sa gueule, il y va, et quand il y va, il y va vraiment. C'est la parfaite tête brûlée.

( Source Bulletin GALLIMARD janvier - février 2018 )

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21 décembre 2017 4 21 /12 /décembre /2017 18:29
Un arrière-goût de rouille de Philipp Meyer (Folio)

Un arrière-goût de rouille de Philipp Meyer (Folio - 504 pages - août 2015)

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sarah Gurcel

Titre original : American Rust (2009)

Première édition française : Denoël (2010)

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Un premier roman qui a été surtout connu après son second roman "Le fils" paru en2014, que j'ai lu, beaucoup aimé. Le compte rendu est à lire sur mon blog.

"Un arrière-goût de rouille" est également de grande qualité. Nous avons affaire assurément à un grand écrivain américain (USA).

Isaac English n'en peut plus de vivre avec son père. Il lui a volé de l'argent et demande à son ami Billy Poe de l'accompagner un bout de route surtout que cette vallée de l'acier est morte et que la rouille est en train de détruire ses usines abandonnées. Ici c'est la vallée de la Monongahela et Isaac veut aller à Pittsburgh, où il espère trouver un avenir prometteur.

En route ils doivent se réfugier dans une bâtisse délabrée pour s'abriter d'un violent orage. Ils allument un feu et s’apprêtent à passer la nuit ici quand trois hommes arrivent. L'un d'eux commence à s'en prendre à Poe pendant qu'Isaac est dehors. Isaac rentre et lance un projectile au suédois. Il comprend aussi qu’il l’a sérieusement amoché voire tué. Ils s’enfuient et se séparent car Poe a décidé de rentrer chez lui tandis que son ami continue sa route le long de la voie de chemin de fer.

Poe a été blessé au cou par un couteau. Il rentre chez sa mère au mobil home où elle vit comme une misérable. Peut-être que Virgil le père va revenir vivre avec eux.

Harris, le shérif, a sauvé plusieurs fois Poe de peines de prison, d'autant qu’il a été amant de sa mère Grace et s'est senti le devoir de le protéger. Mais là ils ont trouvé le corps et ils attendent le coupable qui a laissé sa veste sur les lieux du crime. Harris ne les arrête pas sur le moment bien qu’il sache qu’ils sont pour quelque chose dans la mort du clochard.

Lee qui s'est mariée à l’insu de Poe vient chercher son frère Isaac et son ancien amant Poe. Ils vont danser et au retour Lee et Poe ne peuvent s'empêcher de faire l'amour.

Mais Poe se retrouve face à Harris alors qu’il était parti pour braconner pendant qu'Isaac reprenait la route de Pittsburgh.

Poe est mis en cellule et Harris lui explique qu’il va être inculpé pour meurtre. Sa seule défense itne pourra être que la légitime défense... Bien qu'innocent, a-t-il le droit de dénoncer son ami?

L'auteur a organisé son roman de manière très linéaire mais chaque chapitre suit un personnage différent pour apporter un éclairage nouveau ou complémentaire à l'histoire de Poe et Isaac, les protagonistes principaux.

Leur histoire qui aurait dû être commune va être séparée de par ce malheureux meurtre. Chacun vit sa propre solitude face à un monde devenu hostile.

Le roman a été publié également dans la collection Folio-Policier, ce qui montre bien que le livre se lit autant comme un roman "traditionnel" que comme un roman dit "policier", ce qui montre une nouvelle fois qu'un roman est de la littérature, sans distinction de genre.

On est emporté par le style et la structure du roman.

A lire absolument.

Denis

 

Page 30 : "Il y eut un bruit soudain de l'autre côté du bâtiment : Poe se redressa, dans le cirage, et regarda autour de lui. Une porte qu'ils n'avaient pas remarquée révéla trois hommes, trempés, sacs au dos, qui s'égouttaient en tapant des pieds. On les distinguaient mal, mais il y avait deux grands et un petit.
"Eh, vous, c'est notre coin", dit le plus baraqué. il était nettement plus grand que Poe, cheveux blonds épais, barbe touffue. Le trio contourna les machines et vint se poster non loin du poêle."

Un arrière-goût de rouille de Philipp Meyer (Folio)
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