Historique de la
ville
Comme tant de villes historiques,Tournai paraît à ceux
qui l'abordent pour la première fois, tel un îlot madréporique surgi de l'océan des âges, comme un produit de secrètes
sécrétions millénaires dont les mystères ne se livrent qu'aux savants historiens qui décryptent les rides de l'Histoire apparues aux visages des villes, en prenant appui sur une
analyse des documents d'archives et des traces matérielles, des plus modestes aux plus monumentales, laissées depuis des siècles par les anciens occupants d'un site très
particulier.
Les origines romaines de Tournai se situeraient au niveau d'un passage sur l'Escaut engendrant, dès
le premier siècle avant notre ère, une petite agglomération qui allait devenir le vicus de Turnacum. C'est sous Claude (?), dès la première moitié du premier siècle, que la
bourgade se structure sur la rive gauche (ménapienne) selon un plan en damier et se prolonge sur la rive droite (nervienne) par un faubourg au Luchet d'Antoing. Durant la Pax Romana,
l'exploitation du gisement calcaire est déjà attestée.
Un réseau routier se tisse alors, dont la convergence des voies apparaît dans la forme
triangulaire de l'actuelle grand-place à l'emplacement du marché situé à l'époque à l'extérieur des remparts. Les troubles du Bas-Empire entraînent la création d'une première
enceinte urbaine appuyée sur l'Escaut, laissant extra-muros de vastes nécropoles.
Dans ce déferlement barbare du Ve siècle, «il est dans l'ordre des choses que... entre 430 et 450,
Clodion ait occupé le vicus de Turnacum qui devint la capitale du petit royaume Franc sous son successeur Childéric» (M-E. Marien).
Au début du Ve siècle, une formidable succession d'envahisseurs balaie romanité et christianisme.
Anglo-Saxons, Attila et les Huns en 451-454, Vandales, Bastingues, Suèves, Alains et Francs.
Enfin Clovis, roitelet ambitieux, s'élance de Tournai pour réaliser la conquête presque totale de la Gaule, tandis que l'Empire romain d'Occident achève de s'effondrer (476).
La pacification franque est achevée en 486 à partir des territoires du Nord.
Voici donc fondée la glorieuse formule: Tournai, première capitale de l'Occident! La dynastie
mérovingienne va prendre son essor depuis Tournai, cité royale.
Si l'opulence du dynaste Chidéric était connue par la fortuite mise au jour de son trésor funéraire près
de Saint-Brice, en 1653, une campagne complémentaire de fouilles en a livré, il y a peu, une nouvelle preuve: la découverte de nombreux squelettes de chevaux sacrifiés lors de
l'inhumation du roi. Une très précieuse coupelle en verre aux initiales du Christ, trouvée dans une tombe voisine, atteste l'apparition du christianisme en nos
régions.
Bientôt la conversion de Clovis se révèle déterminante pour l'émergence d'un Occident chrétien. Et aussi
pour la cité royale. Lorsque, pour mieux centrer sa capitale, Clovis choisit Paris, il laisse comme représentant de son pouvoir l'évêque Eleuthère. Cette fondation épiscopale
porte en germe l'essor de Tournai, ville d'Eglise.
Si le siège épiscopal a été joint à celui de Noyon du début du VIIe siècle jusqu'en 1146, cette période
voit cependant croître l'influence ecclésiastique du chapitre. Le quartier canonial, situé entre l'actuelle grand-place et l'Escaut, s'organise autour de la cathédrale qui, au IXe
siècle, a remplacé une première église construite sans doute par Eleuthère. La vie économique, liée au calcaire et aux produits d'un vaste domaine rural et centrée sur le portus,
contribue aux ressources du chapitre auquel sont octroyés les droits de péage sur l'Escaut.
Dans les années 880, les Normands pillent Tournai. Mettant les troubles à profit, le comte
deFlandre, Baudouin II, conduit une politique d'expansion que Charles le Simple, roi de France, tente de contrer en autorisant l'évêque de Noyon à relever les fortifications de
Tournai. Cette enceinte épiscopale qui servira de fondation à la première enceinte communale, englobe le castrum de la rive gauche autour de la cathédrale qui relève de Reims, et le
faubourg de la rive droite groupé autour de Saint-Brice qui relève pour sa part de Cambrai sur le plan religieux et du Saint-Empire romain germanique sur le plan politique. Quant au
Tournaisis, il est châtellenie flamande !
Vers le milieu du Xe siècle, un échevinage se met en place sur chaque rive de l'Escaut. La croissance
démographique se traduit par la multiplication des paroisses (Saint-Pierre, Saint-Quentin, Saint-Piat, Saint-Jacques, Saint-Brice, Saint-Nicolas, Saint-Jean) enfermées dans une
nouvelle enceinte dès la fin du XIe siècle. Dans cette densité accrue, une épidémie de peste cause de grands ravages. En 1092, Radbod en obtient la fin miraculeuse par une grande
procession dont l'usage, entre liturgie et folklore, survit aujourd'hui encore…
L'essor économique (textile, exploitation du calcaire et production de chaux) induit un commerce
prospère. L'Escaut en est le vecteur qui assure la diffusion lointaine des produits de nos tailleurs de pierre. Leur savoir-faire se manifeste dans le décor de la cathédrale romane mise
en chantier lorsqu'un évêque titulaire revient à Tournai, l'évêché se séparant de Noyon (1146). La grandiose nef romane demeure le témoin de l'opulence capitulaire qui s'exprime
dans le faisceau des cinq clochers dressés sur le transept. Ces tours poinçonnent le paysage tournaisien et s'imposent pour des siècles au milieu des flèches des paroisses, abbayes et
couvents d'une ville «aux cent clochers». Un collège de consaux assure bientôt la gestion administrative de l'agglomération. En 1188, Philippe Auguste concède à la ville sa charte
communale. Le monumental signal de ces libertés est le beffroi qui abrite la cloche banale.
Quand de longues luttes sociales agitent toutes les villes de nos régions au cours de la période
gothique, du XIIIe au XVe siècle, elles prennent à Tournai des aspects particulièrement violents. Patriciens et métiers (finalement structurés en trente-six bannières) s'opposent
parfois sur des questions dépassant largement le plan local. Entre France et Flandre, Tournai et le Tournaisis sont des enjeux de pouvoir et de luttes d'influences. La fidélité au roi
de France se voit confirmée par la concession des fleurs de lys posées en chef aux armes de la ville (1428). Elle est consacrée dans la fameuse lettre de Jeanne d'Arc aux «gentils
loyaux franchois de Tournay» (1429).
La chapelle épiscopale d'Etienne d'Orléans, puis le nouveau choeur de Walter de Marvis pour la
cathédrale contribuent à la diffusion de l'architecture gothique (opus francigenum) dans nos régions. La ville continuant à s'étendre, on rénove où l'on crée encore des sanctuaires
paroissiaux Saint-Jacques, Sainte-Catherine, Sainte-Marie-Madeleine, Saint- Nicaise, Sainte-Marguerite), et l'on enferme les nouveaux quartiers dans une seconde enceinte communale (fin
XIIIe-début XIVe siècle) flanquée d'environ soixante-dix tours et percée de dix-huit portes. Ce remarquable ensemble, adapté au fil des siècles, survivra jusqu 'aux années 1860; de
rares éléments échapperont alors à une démolition méthodiquement programmée. Si le siège gothique du pouvoir urbain, la halle des Consaux, est détruit, on a heureusement conservé
quelques maisons du Moyen Age, romanes et gothiques, précieux jalons d'une histoire de l'architecture domestique dont Tournai demeure un véritable musée.
La période gothique apparaît comme celle de la montée en puissance des lettres et des arts qui portent
au loin le renom de Tournai. Contribuent à ce rayonnement culturel et artistique des gens de plume (comme Philippe Mouskès ou Gilles li Muisis), des imagiers (sculpteurs spécialisés
dans la taille de la pierre locale) et des peintres (comme Robert Campin et Roger de le Posture/van der Weyden, célébrés comme des artistes majeurs parmi les «primitifs Flamands»). Au
milieu du XVe siècle, la tapisserie de haute lice connaît à Tournai, entre Arras et Bruxelles, une époque glorieuse de son histoire. L'art du laiton atteint aussi une qualité
exceptionnelle!
Le XVIe siècle écrit un chapitre fort sombre de l'histoire de Tournai. La ville est d'abord brièvement
anglaise (la Grosse Tour, ou tour Henri XVIII, rappelle cette occupation), puis à nouveau française enfin espagnole. Elle souffre terriblement des troubles religieux. Une vague
d'iconoclasme calviniste cause d'irréparables pertes au mobilier et au décor de nos églises (1566), et la ville subit des dégâts durant le siège que conduit Alexandre Farnèse (1581)
face à Christine de Lalaing, héroïque guerrière locale. On assiste à une percée tardive d'un esprit nouveau, celui de la Renaissance, lorsqu 'il s'agit de remplacer les oeuvres
détruites. Corneille De Vriendt dit Floris réalise le nouveau jubé de la cathédrale (1572) et, à la même époque, on reconstruit la Halle-aux-Draps en utilisant le vocabulaire
antique que l’on trouvait au puits monumental dressé sur la grand-place, parfaitement visible dans un dessin de Contagalina (1613).
Au XVIIe siècle, Tournai, ville d'Eglise, participe au renouveau post-tridentin favorisé en nos régions
par les archiducs Albert et Isabelle. Deux sanctuaires d'institutions jésuites, encore modérément baroques, en témoignent. Mais en 1667, fait plus déterminant, Louis XIV assiège
victorieusement Tournai et la cité royale revient sous l'administration française. Le paysage urbain s'en trouve bientôt bouleversé par la construction d'une citadelle moderne
pentagonale sur les hauteurs dominant la ville, à l'opposé du château des Anglais. La grande enceinte communale est complétée de multiples bastions. Les ingénieurs militaires décident
de la rectification du cours de l'Escaut dont les rives naturelles se métamorphosent en quais de pierre, tandis que tous les moulins sont regroupés en amont.
Des règlements urbanistiques imposent alors une typologie aux façades, donnant une grande unité à
de beaux ensembles dont subsistent divers témoins. Cette architecture civile maintiendra sa caractéristique dialogue de la brique et de la pierre tout au long du XVIIIe siècle. Les
chantiers de la vaste abbatiale nouvelle de Saint-Martin et d'un somptueux siège du parlement (disparus tous les deux) participent de la même fièvre architecturale dont témoigne
encore l'ample séminaire de Choiseul.
Au XVIIIe siècle, les aléas de la politique internationale conduisent Tournai sous I’administration de
l'empereur d’Autriche, malgré un bref retour à la France (1745-1748) après la victoire de Louis XV à Fontenoy. La ville, bénéficiant du règne éclairé de Marie-Thérèse, développe un
nouvel âge d'or pour ses industries d'art, particulièrement dans la production de porcelaines et d'orfèvreries.
L'architecture classique s'épanouit dans l'hôtel des Anciens Prêtres (abritant la bibliothèque du
chapitre), dans le nouvel hôpital Notre-Dame (actuelle académie) et dans le grandiose palais abbatial de Saint-Martin (conçu par Laurent Dewez), ultimes splendeurs d'un siècle qui
s'achève dans la tourmente politique.
Les réformes administratives et religieuses de Joseph II entraînent la Révolution brabançonne et la
Révolution Française exporte militairement ses idéaux égalitaires. Dumouriez triomphe à Jemappes le 6 novembre 1792 mais il est battu à Neerwinden le 18 mars 1793. Le 31 mars, l'ancien
régime autrichien est rétabli à Tournai jusqu'à la victoire des armée françaises à Fleurus le 26 juin 1794. Tournai revient alors dans le giron de la France. La saignée est
ruineuse pour la ville. Outre d'importantes contributions financières, le patrimoine accumulé dans les églises et les couvents est systématiquement prélevé, comme «tribut artistique et
intellectuel». La cathédrale elle-même est menacée de démolition!
Le XIXe siècle s'ouvre sur les réformes administratives du Consulat. Voici Tournai vice-préfecture!
Après le Concordat de 1801, le siège épiscopal est pourvu d'un nouveau titulaire, monseigneur Hirn. La période napoléonienne favorise une relance économique dont le plus beau fleuron
est la manufacture de tapis de Piat-Lefebvre. Dans le premier tiers du XIXe siècle, sous le bref régime hollandais (1815-1830), le paysage se modifie grâce à l'impulsion de
l'architecte Bruno Renard.
La mode est à la mise au rectangle des façades enduites et peintes en blanc; le néoclassicisme triomphe
dans l'exemplaire salle des Concerts (actuel conservatoire) qui attire le regard dans une place de style Empire, de même que 1'hôtel Corin (actuel musée de la Tapisserie). Après la
révolution de 1830 et l'indépendance de la Belgique, nationalisme et romantisme éveillent un intérêt pour la protection des monuments du Moyen Age: la cathédrale fait l'objet
d'une importante restauration, tandis que la mode néogothique s'installe.
Une rénovation économique (textiles, bonneteries, tanneries, brasseries, imprimeries) accompagne une
croissance démographique et justifie que l'on ouvre la ville en démolissant le vieux corset des fortifications, ce qui permet une meilleure liaison avec le chemin de fer. La nouvelle
station, conçue par Henri Beyaert, est tangente au cercle des nouveaux boulevards; sa relation à l'ancien tissu urbain par des percées haussmaniennes exprime progrès et modernité.
L'opulence du style éclectique triomphe le long de ces artères rectilignes, comme elle s'affiche avec orgueil dans une série de bâtiments qui répondent à de nouveaux programmes écoles,
hôpital, asile, palais de justice, prison... On se plongera aisément dans la vie quotidienne du siècle dernier lors d'une visite au musée du Folklore, la Maison
tournaisienne.
Le XXe siècle voit le paysage urbain radicalement bouleversé par le comblement de la Petite Rivière (un
bras de l'Escaut qui longeait les remparts à l'est de la ville) au début des années 1910 et par le désastre de mai 1940. Des rues entières disparaissent sous les bombardements
incendiaires qui ravagent aussi le musée d’Art et d'Histoire dans la Halle-aux-Draps, le palais épiscopal, la bibliothèque et les archives communales. Des contraintes d'urbanisme
très sévères président à la reconstruction de la ville qui s'accompagne d'un rétablissement des liaisons entre les deux rives de l'Escaut par une série de nouveaux ponts; ceux-ci sont
repensés selon les exigences de la circulation fluviale et automobile.
La multiplication des résidences dans les communes périphériques fusionnées administrativement dans ce
que l'on a appelé le «Grand Tournai» (1977) contribue, après-guerre, a un certain déclin de la vitalité urbaine, avant que des efforts récents de rénovation et des réaménagements
intramuros ne cherchent à restaurer un art de vivre en ville dans une convivialité retrouvée. Alors, la déambulation piétonne redevient un plaisir, permettant à chacun d'écouter
les leçons qu'une ville peut donner au détour d'une place, des rues et ruelles, quand ses pierres murmurent l'histoire des hommes.
Origines
Aux environs de 50 av. J-C., un domaine rurale a son centre sur l'emplacement de l'actuel Marché au
beurre (près de la rue de la Ture).
Vers 50 apr. J-C., la fondation de Cologne et la construction de la grande chaussée Cologne-Boulogne
(Rhin - Grande-Bretagne) provoquent la naissance d'une ville, sur la rive gauche de l'Escaut.
Population dense, maisons confortables; commerce de grains, de laine et de pierres locales.
Les invasions
Dès 150, la ville est menacée par les Barbares et pillée à diverses reprises.
Les habitants élèvent au IV siècle des remparts (connus sous le nom de remparts gallo-romains)
Vers 431, la ville tombe aux mains des Francs-Saliens qui y installent leur capitale et y fondent une
dynastie: la ville devient Cité Royale. Les rois mérovingiens Clodion, Mérovée, Childéric et Clovis s'y succèdent. Le dernier étend son royaume à toute la France et transporte la
capitale à Soissons, puis à Paris.
Vers 500, le diocèse de Tournai est fondé et Clovis installe un évêque à Tournai.
Ce comte-évêque (rôle politico-religieux), connu sous le nom de saint-Éleuthère, élève la première cathédrale.
Époque Carolingienne
Les VIIe et VIIIe siècles semblent avoir marqué très peu l'histoire de la ville.
En 817, Louis le Débonnaire dote le chapitre cathédrale composé alors de 30 chanoines.
Vers 845, la cathédrale est reconstruite. Dès la fin du IXe siècle, la féodalité apparaît.
Le passage des Normands à Tournai est peut-être décisif, mais ce dernier point n'est pas prouvé.
Il faut, semble-t-il, atténuer l'importance des destructions qu'on leur a imputée.
Charles le Chauve cède ses droits à l'évêque, qui devient le véritable seigneur de Tournai.
Époque Féodale
L'évêque de Noyon et de Tournai (les deux diocèses ont été jumelés au VIIe siècle) est un personnage
important et puissant. La partie tournaisienne du diocèse (celle-ci a néanmoins gardé sa propre cathédrale) s'étend à toute la Flandre:
la ville en tire de grands avantages. Centre politique et religieux, elle est aussi un important centre économique. Sa richesse est prouvée par l'édification d'une troisième cathédrale:
l'église romane que nous possédons encore aujourd'hui.
Époque communale
La prospérité amène la formation d'une classe nouvelle: les marchands.
Ceux-ci aspirent à l'indépendance. L'aide intéressée du roi de France leur est acquise.
En 1187, Philippe Auguste (de concert semble-t-il avec l'évêque Éverard d'Avesnes) donne à Tournai une
charte communale et rattache la nouvelle
«commune» à la couronne de France. La première extériorisation de cette charte se manifeste par la construction du beffroi.
Prospérité économique: commerce de la laine et de la pierre.
Prospérité artistique: constitution d'une école d'architecture qui rayonnera dans la vallée de l'Escaut:
d'une école de sculpture puis de peinture.
Preuves de cette prospérité: foire de septembre (grande manifestation économico-religieuse: marché et
procession ; construction du choeur gothique de la cathédrale; des églises paroissiales et conventuelles; achat de la rive droite de l'Escaut; construction de la grande enceinte
communale (boulevard actuels); modification du beffroi; élévation de la tour des Six.
La grande époque de Tournai s'achève par des révolutions démocratiques dirigées contre le Patriciat
(haute bourgeoisie qui a monopolisé les charges communales).
Nous sommes au début du XVe siècle.
Époque de Charles Quint
Tournai n'a pas perdu toute sa splendeur au XVe siècle.
Au XVIe, après une brêve occupation anglaise (Henri VIII, 1513-1519), Tournai tombe aux mains de Charles Quint en 1521. La ville cesse de relever de la France pour être incorporée aux
Pays-Bas.
Les querelles religieuses du milieu du XVIe siècle (Iconoclastes, 1566) et ses conséquences (la
princesse d'Épinoy défend la ville contre les Espagnols, en 1581) provoquent la décadence économique.
Époque de Louis XIV
La ville est reprise par la France en 1667. Louis XIV occupe la ville et décide d'en faire une
forteresse avancée, au nord de la France. Il y élève la citadelle (Vauban), canalise l'Escaut, institue un Parlement et fait reconstruire un grand nombre de maisons.
Le XVIIIe siècle
À l'exception de quelques années, Tournai connaît au XVIIIe siècle le régime autrichien, comme les
autres villes du pays. Un essai de relèvement économique est tenté; en sont témoins les fondations d'une manufacture de porcelaine et d'une manufacture de tapis.
À la fin du siècle, la Révolution française amène la disparition de la province du Tournaisis et
accroche Tournai au Hainaut.
Epoque contemporaine Un travail énorme attend le nouvel évêque de Tournai, François-Joseph Hirn (1802-1819).
Les frontières du diocèse ont changé: l'Église de Tournai s'étend maintenant au Hainaut et tout est à organiser. Quant à la cathédrale, il faut la restaurer et la
remeubler.
L'époque napoléonienne marque un redressement certain. Un nouveau progrès se marque de 1830 à
1870.
La Seconde Guerre mondiale touche durement la cité. L'aviation allemande bombarda la ville du 16 au 19
mai 1940. Une restauration complète fut nécessaire.
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