"Ne marche pas devant moi, je ne suivrai peut-être
pas.
Ne marche pas derrière moi, je ne te guiderai peut-être
pas.
Marche juste à côté de moi et sois mon ami."
Albert Camus
"Ne marche pas devant moi, je ne suivrai peut-être
pas.
Ne marche pas derrière moi, je ne te guiderai peut-être
pas.
Marche juste à côté de moi et sois mon ami."
Albert Camus
Marcel J. Mélançon, Albert Camus. Analyse de sa pensée (1978)
Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Montréal: La Société des Belles-Lettres Guy Maheu inc.
1978, 279 pages
Désormais toute recherche sur Camus ne pourra omettre
de consulter cette analyse de la pensée philosophique de Camus
dans l'ensemble de son oeuvre (essais, romans, théâtre,
carnets. interviews, lettres).
L'auteur prend l'absurde comme le point de départ
de la pensée camusienne, dégage le contenu de cette position
métaphysique et l'applique à la condition humaine
métaphysique et historique.
La raison, impuissante face à l'irrationnel du monde
et au nihilisme de l'Histoire se dresse dans la révolte.
De cette révolte naît une éthique basée sur la nature humaine
fondant des droits et certifiant la possibilité du bonheur
dans un monde et une Histoire absurdes.
L'ouvrage contient une table très détaillée.
Le texte, dense de citations contient plus de 1850 notes
renvoyant à près de 3000 points de référence dans l'oeuvre de Camus.
Une bibliographie de quelque 30 pages sélectionne
les publications majeures sur Camus.
Mais c'est surtout l'index analytique qui fait de cette étude
un instrument de consultation indispensable:
135 mots renvoient à des dizaines de contextes différents
dans l'ouvrage.
Par exemple, celui qui désirerait faire une monographie
sur le suicide chez Camus y trouverait un quadruple sens:
physique, philosophique. supérieur, collectif,
chacun avec son contexte logique et ses lieux de référence.
À ce seul point de vue, l'ouvrage pourrait constituer
un véritable dictionnaire des idées philosophiques de
Camus.
Les fidèles de France Culture ne peuvent que connaître
"les nouveaux chemins de la connaissance" animés avec brio, maestria
et passion par Raphaël Enthoven, chaque jour de la semaine à 10h00.
Raphaël Enthoven met à la disposition des lecteurs certaines contributions
à ces émissions par ses invités.
En témoigne ce livre où sont invités Marc-Henri Arfeux, Bruno Clément,
Marie-Claude Humbert, Marc Lapprand et Jean-Pierre Morel.
Un thème : l'absurde.
5 jours d'une semaine pour 5 écrivains fascinés par l'absurde de la vie
et la recherche à travers l'oeuvre littéraire pour décrire ce monde
de l'absurde qui est le nôtre : Camus, Beckett, Vian, Ionesco, Kafka.
5 auteurs majeurs du 20e siècle.
Aucun d'eux n'a fait partie d'une école.
Ce sont des écrivains "indépendants" et qui pourtant ont en commun
la dérision du quotidien.
Que ce soit Meursault, Godot, Chick, la cantatrice chauve ou K.
(et d'autres personnages devenus mythiques chez ces 5 écrivains),
ils sont tous dans l'engrenage de l'absurde et on ne peut plus penser
aujourd'hui sans se rappeler le parcours de ces personnages.
Et qui ne dit pas aujourd'hui que c'est "kafkaïen" à chaque fois
qu'une situation est folle, sans issue... A B S U R D E ... en un mot.
Alors, aujourd'hui, au salon du livre de Caen, j'ai eu le plaisir
de rencontrer quelques minutes Raphaël Enthoven
et de lui faire dédicacer ce livre qui se promet d'être passionnant:
"Pour Denis, à travers l'amour partagé d'Albert Camus - amicalement
R E".
Raphaël Enthoven n'aime pas trop les blogs et m'a demandé
de ne pas mettre la photo que nous avons prise de lui.
Nous respectons son souhait et pouvons simplement dire
qu'il est d'une grande disponibilité et d'une sagesse très philosophique
qui fait du bien.
Il est à l'image de ses émissions qu'il faut écouter en direct
ou en podcast sur franceculture.com.
Bonne écoute et bonnes lectures.
Denis
Etude sur la critique libertaire de la violence développée
par A. Camus tout au long de sa vie.
Ayant côtoyé R. Maîtrejean, des anarchistes espagnols en exil, l'antimilitariste L. Lecoin, les anarcho-syndicalistes
N. Lazarévitch et M. Joyeux,
l'écrivain développe une critique qui cible à la fois
la violence du pouvoir et une violence révolutionnaire
qui refuse de se donner des limites.
Éditeur : Indigène, Montpellier
Collection : Ceux qui marchent contre le vent
Janvier 2011 - 24 pages
4ème de couverture
Camus et sa critique libertaire de la violence.
Alors que l'écrivain le plus lu des Français fait l'objet
de récupérations éhontées, tant de la part de Nicolas Sarkozy
que des philosophes de Cour en passant
par les publicistes tout terrain, il nous a paru essentiel
de rappeler l'attachement viscéral, indémenti de Camus
à ce qu'il appelait « le génie libertaire »
- ce que nient ou minimisent tous ses biographes.
Il lui doit d'avoir pu résoudre son horreur de la violence,
sans jamais taire en lui le désir d'une révolution non sanglante,
dans la lignée de la non-violence de Gandhi,
au service de la vie aujourd'hui meurtrie
par une société étatiste, industrielle.
Plus que jamais brille la phrase de l'anarchiste russe
Lazarévitch :
« Nous sommes en présence d'un des rares écrivains
qui n'acceptent pas de se laisser corrompre. »
« Les gouvernements, par définition, n'ont pas de conscience. »
Albert Camus, Témoins n° 5, printemps 1954.
L'auteur : Lou Marin,
(un pseudonyme inspiré du village de Lourmarin )
issu du mouvement anarchiste
non violent et anti-nucléaire allemand,
a publié dès 1998, en Allemagne,
Aux sources de la révolte,
Albert Camus et l'anarchie.
C'est à lui qu'on doit d'avoir exhumé et regroupé
pour la première fois l'intégralité
des textes libertaires
de l'écrivain dans son ouvrage en français,
Albert Camus et les libertaires (1948-1960),
Egrégores éditions, septembre
2008.