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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 15:42
Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud (Actes Sud)

Meursaut, contre-enquête de Kamel Daoud

(Actes Sud - mai 2014 - 155 pages)

Première édition : Alger 2013

Prix des cinq continents de la francophonie 2014

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"L'Etranger" d'Albert Camus paru en 1942 met en scène Meursault, un français d'Algérie qui apprend la mort de sa mère.

Pour mémoire, le roman débute ainsi "Aujourd'hui, maman est morte".

Dans sa "contre-enquête, l'auteur algérien Kamel Daoud commence comme ceci : "Aujourd'hui, M'ma est encore vivante".

Meursault va sembler très indifférent par rapport à cette mort puisqu'il va aller au cinéma par exemple plutôt que de vivre son deuil immédiatement. Et puis surtout il va tuer un arabe, anonyme, car Camus ne dit rien de cet homme. Personne ne s'intéresse à cette victime dans le roman. Alors Kemal Daoud a l'idée de cette "contre-enquête", donnant un nom à l'arabe. Il s'appelait  Moussa et son frère, Haroun, lui a survécu de longues années. Il avait 7 ans en 1942 et 70 ans plus tard il parle de son frère avec un jeune universitaire français venu en Algérie sur les traces de Camus et du roman. Ils se retrouvent dans un café où Haroun parle inlassablement car c'est la première fois qu'il peut réellement raconter ce passé, ce crime et puis aussi de ce qui s'est passé pendant la guerre d'Algérie. Ces rencontres sont un clin d'oeil de Daoud à "La chute" d'Albert Camus qui reprend également un dialogue dans un bar...

Haroun et plus encore sa mère, ne se sont jamais vraiment remis de cette mort "froide", anonyme. Il est allé sur la plage où son frère a été tué. Mais tout a changé à Alger depuis. Lui et sa mère sont allés ensuite vivre à Hadjout mais une nouvelle vie ne pouvait effacer la mort de Moussa. Il fallait d'une façon ou d'une autre, un jour... venger cette mort atroce et c'est la mère plus que Haroun qui souhaite cette vengeance.

L'amateur de Camus que je suis a trouvé beaucoup de plaisir à lire ce livre comme contrepoint de "l'histoire officielle". Cette fois, on est placé du côté des autochtones, frustrés d'avoir toujours été malmenés pendant la période coloniale. Si Meursault n'avait pas montré de la "négligence" vis-à-vis de sa mère morte, il n'aurait sans doute jamais été jugé.

Revivre le meurtre est troublant et montre que Camus s'est servi d'un fait divers avec des incohérences narratives qui voudraient démontrer que "L'Etranger" est un roman et que Moussa l'anonyme est peut-être bien réellement un anti-héros romanesque.

Kamel Daoud joue avec le romanesque à travers cet excellent "roman" à l'écriture de grande qualité et fluide. Les camusiens devraient aimer ce livre.

N'oublions pas que Kamel Daoud est menacé dans son pays d'une "fatwa". Il faut reconnaitre que dans son livre il fait quelques allusions sans complaisance pour l'Islam.

Bonne lecture,

Denis

 

 

J'ai lu ce livre également dans le cadre d'un challenge très original "un mois - une illustration" organisé par Sophie du blog amis-lecteurs (les lectures d'Angeselphie) et dont le thème ce mois-ci était une paire de chaussure que l'on devine sur la couverture du livre car elle laisse des traces sur le sable.

Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud (Actes Sud)
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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 19:41
Lire la poésie : de A à Z... (13/50) - G comme Gaspar

Un poète : Lorand Gaspar (né en 1925 en transylvanie orientale)

Un recueil : Patmos et autres poèmes

Un poème :

              Mer Rouge

Maîtresse lumière, corrosif amour,

nudité accomplie par la flamme

battements immobiles dans la pierre -

dureté des fonds sous l'eau translucide

enchantement de couleurs et de formes

étincellement d'écailles et de chairs

dans la mécanique des dents voraces.

Pieds nus en sang nous marchons au Jardin.

Que nous puissions voir et souvent être aveugles,

toucher un mouvement si simple dans nos corps

porter certains jours au plus clair de la pensée

un caillot de nuit trop lourd à nos coeurs

comme on creuse un puits à sa soif au désert -)

Que nous soyons ces corps opaques, mais pénétrables

tels les flans érodés des massifs calcaires

où fermente une clarté le soir -

il arrive pourtant que cernés de ténèbres

nous tournions nos visages du coté du néant -

Et celui qui depuis longtemps nage

dans la tendre enflure matinale

voit dans l'eau qu'il rompt l'abîme

qui tient toute étendue embrassée -

Au sommet de la flamme qu'y avait-il

que le feu n'eût déjà consumé ?

Pluie, ô douce pluie de la terre -

Soie drue ocre et or de l'aube minérale

où nous parle encore la beauté que fend

d'un trait sans défaut la nageoire

dorsale et la peur, puis tout se retend

sans plis sans couture -

(Texte inédit avant parution dans le recueil "Patmos et autres poèmes")

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Auteur cosmopolite, il écrit en français et a été médecin puis chirurgien en France et en Tunisie.

Traducteur, photographe et poète, Lorand Gaspar mérite d'être plus connu.

Je vous renvoie à cet article très intéressant pour en savoir plus sur le poète :

http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/gaspar.html

Bonne lecture,

Denis

Lire la poésie : de A à Z... (13/50) - G comme Gaspar

Li

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 19:47
Citation d'André Gide "Avoir raison !"

"Il y a ceux qui raisonnent et il y a ceux qui laissent les autres avoir raison. (Mon coeur, si ma raison lui donne tort de battre, c'est à lui que je donne raison.) Il y a ceux qui se passent de vivre et ceux qui se passent d'avoir raison. C'est au défaut de la logique que je prends conscience de moi".

André Gide (1869-1951), Les Nouvelles Nourritures (1935)

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Ce roman est la suite des "Nourritures terrestres" (1897)

 

Les Nouvelles Nourritures se présente à la fois comme un récit en continuité et en rupture avec Les Nourritures terrestres. Tandis que l'ouvrage précédent a l'allure d'un ample carnet de voyage où romanesque et poésie se mêlent au gré des senteurs de l'Orient sans autre fil conducteur que les fluctuations sensorielles du narrateur, ce nouveau récit prend une dimension nouvelle : la dimension morale. Même si l'écriture d'André Gide reste tout aussi vague, naviguant entre fiction romanesque, chronique et poésie vagabonde, Les Nouvelles Nourritures se veulent beaucoup plus courtes que le précédent volume et sont construites sur un mode toujours évasif quoique d'apparence plus structurée. L'auteur y fait aussi sentir qu'il a assez mûri et assimilé pour se permettre de conseiller le lecteur. Ce ne sont plus là de simples exhortations au voyage et au plaisir comme dans Les Nourritures terrestres, mais des conseils réfléchis que l'épreuve et l'expérience lui suggèrent. C'est pourquoi le récit est ponctué d'aphorismes et prend parfois un ton dénonciateur, à l'égard notamment des ascètes dont la pénitence ne semble pas s'accorder avec l'assimilation qu'André Gide fait des Évangiles.

Parmi les plus fameux proverbes, celui qui conclut le livre semble prévenir le lecteur de tout égarement : « Ne sacrifiez pas aux idoles. » Il rappelle ainsi la célèbre maxime du premier livre (« Nathanaël, à présent, jette mon livre ») et peut, par analogie, faire comprendre l'évolution de la pensée de l'auteur du premier ouvrage au deuxième. Quoique moins véhémente et sauvage dans le ton, la volonté de liberté est toujours présente et en quête du meilleur chemin pour éprouver la vie. (Source Wikipedia) 

Citation d'André Gide "Avoir raison !"
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26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 20:07

Je vous retranscris le communiqué de presse qui annonce le premier salon du livre de QUimper. A noter dans les agendas des amateurs !

                                                   

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Salon du livre de Quimper

Première édition les 16 et 17 mai 2015

 

 

A Quimper, les 16 et 17 mai (week-end de l’ascension), le livre prend ses quartiers au Prieuré de Locmaria. L’auteur Nathalie de Broc, associée à Patrick Birrien-Cochard, organise le premier SALON du LIVRE de QUIMPER. Dans un cadre exceptionnel, cet événement littéraire annonce la présence de soixante auteurs de renom. Il affiche un programme complet de rencontres et de tables rondes, insistant sur la qualité des échanges entre auteurs et lecteurs passionnés.

 

 

Le Tome I d’un événement littéraire très attendu à Quimper

 

Jusqu’à présent, aucun salon du livre n’avait vu le jour dans la ville de Quimper, malgré une forte demande. Pour y parer, l’auteur Nathalie de Broc et Patrick Birrien-Cochard en ont pris l’initiative et les rênes. Respectivement présidente de l’association « Parc en Bretagne » créé pour l’occasion, et directeur opérationnel, ils organisent le premier salon du livre de Quimper les 16 et 17 mai 2015, avec l’intention de le renouveler tous les ans, à la même date (week-end de l’Ascension).

 

Tapis rouge : les invités

 

Le salon aura lieu dans un cadre d’exception, le Prieuré de Locmaria situé dans le centre de Quimper, au bord de l’Odet. Il sera assorti le 16 mai au soir d’un concert dans l’église de Locmaria attenante au prieuré où se produiront  trois chanteurs lyriques de renommée internationale. Ce concert sera présenté par Olivier Bellamy de Radio Classique et parrainé par SAR la princesse Sophie de Roumanie.

En partenariat avec des libraires, le salon annonce la présence de 60 auteurs de renom dont, à titre d’exemple : Jérôme Attal, Hervé Bellec, Daniel Cario, Michel De Decker, Irène Frain, Alexandre Jardin, Serge Joncourt, Douglas Kennedy, Frédéric Mitterrand, Mona Ozouf, Frédéric Pommier, Yann Queffelec, Gonzague Saint Bris, Maud Tabachnik, Jean Teulé, Frédérique Volot, etc.

 

La convivialité en toile de fond

 

Désirant placer ce salon sous le signe de la qualité et de la convivialité, les organisateurs mettent tout en œuvre pour recevoir les auteurs dans des conditions optimales de confort. Leur acheminement depuis Paris se fera à bord d’un avion spécialement affrété le vendredi 15 mai. Pour offrir une ambiance détendue dans un esprit d’ouverture, l’entrée du salon est fixée à 5€ seulement (gratuite – 18 ans).

Retrouvez toute l’actualité du Salon du Livre de Quimper sur la page Facebook du Salon du Livre de Quimper

 

Contact presse régionale et nationale : Emilie-Gabrielle Giraudet / Mob. 06 18 29 77 58 / emilie@esperluette-rp.com  

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26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 18:58
Lire la poésie : de A à Z... (12/50) - F comme Fouchet

Un poète : Max-Pol Fouchet (1913-1980)

 

Un recueil : Demeure le secret (1961)

Un poème : Le moment d'égrener (poème sans titre)

Le moment d'égrener

La rosée de l'aube

Les cristaux du jour

Les envols de courlis

A la lèvre du vase

La goutte en suspens

Attend de tenir

Un reflet une image

Le miroir des perles

Les grains du désert

Avant la cassure

Refléter le monde

Dans la paume la main

Les doigts les yeux

Une larme une perle

Une goutte un monde

Le moment d'grner

Les étoiles du ciel

Les grappes du soir

Les ultimes raisons

 

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Né en 1913, comme son ami Albert Camus, Max-Pol Fouchet en voudra à son ami d'avoir épousé Simone Hié, sa fiancée. Il a été comme Camus l'élève du philosophe Jean Grenier.

Edmond Charlot publie ses premiers textes en Algérie.

Il rallie le général De Gaulle pendant la guerre puis voyage beaucoup.

En juillet  1958, il va se faire connaitre en créant et animant "Lectures pour Tous" aux côtés de Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet, et Nicole Vedrès, pour faire découvrir en direct chaque semaine de nouveaux livres aux téléspectateurs.

Il va publier de nombreux livres de poésie, d'art, de voyages dont ce recueil en 1961 "Demeure le secret", écrit souvent dans la solitude de la nuit à Vezelay notamment.

Repos du "guerrier" pour écrire des textes profonds, inspirés.

9 parties avec des poèmes plus ou moins longs, souvent sans titres.

 

A découvrir et auteur à ne pas oublier...

Denis

Livre réédité par la très belle collection "Un endroit où aller" - Actes Sud

Livre réédité par la très belle collection "Un endroit où aller" - Actes Sud

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22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 18:55
Jacob, Jacob de Valérie Zenatti (Editions de l'Olivier)

Jacob, Jacob de Valérie Zenatti

(Editions de l'Olivier - août 2014 - 166 pages)

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4e roman de Valérie Zenatti publié aux Editions de l'Olivier e pour cette auteure née à Nice en 1970, par ailleurs traductrice de Aharon Appelfield, l'immense auteur israélien.

L'écriture est magnifique, disons-le d'entrée, alternant des phrases longues et des phrases plus courtes, toujours avec un ton juste.

Jacob, 19 ans, prend son dernier repas en famille avant de partir pour l'armée et sans doute pour la guerre en 1944.

Nous sommes à Constantine en Algérie et Jacob Melki est le grand-oncle de l'auteur. L'auteure prend appui sur une photo et sur quelques souvenirs familiaux pour écrire ce roman.

Jacob est juif comme les siens et il a eu quelques déboires à l'école à cause des lois de Vichy applicables ici aussi. Et quand on l'appelle pour aller défendre la France, il se rappelle que la France s'intéresse aux juifs quand nécessaire. Toutefois, il ne rechigne pas et après être passé par le Hoggar il se retrouvre à Alger pour embarquer pour la Provence où il doit participer au débarquement d'août 1944. Sa mère, Rachel, ne supporte pas vraiment cette séparation alors que Jacob est son fils préféré et elle craint pour sa vie. Alors, elle décide d'aller à sa rencontre avant qu'il ne quitte la terre algérienne. Malheureusement, elle arrive toujours trop tard. 

Jacob ne se sent pas très à l'aise dans ce monde militaire : (page 44) "... Il voudrait se souvenir d'un poème, il en a appris tant par coeur, mais depuis qu'ils sont dans le Hoggar, soldats de l'armée française, la mémoire des poèmes s'est enrayée, il bute contre les mots qui fourmillent dans une sarabande anarchique, il se souvient pourtant de ceux qui les ont écrits, Hugo, Rimbaud, Baudelaire, il voit même leurs visages, mais seulement leurs visages, comme si ce qu'ils avaient écrit pouvait être anéanti par le soleil du Hoggar, les ordres du sergent-chef, les nuits glaciales. (...) les vers ici, ne trouvent pas leur place, ils jurent avec les uniformes, sont réduits au silence par les armes et le nouveau langage aux phrases brèves et criées qui est le leur".

Jacob a heureusement de fidèles amis mais la guerre va faire ses ravages entre le temps du débarquement et celui de l'arrivée en automne en Alsace où les combats continuent à faire rage. Il va connaitre l'amour le temps d'une nuit à Lyon et la mort autour de lui. Pendant ce temps, sa famille continue à vivre à Constantine dans l'attente de nouvelles. Ils écoutent la radio espérant que Jacob sera cité pour l'honneur et la fierté de la famille... Le roman se termine avec la guerre d'Algérie et le départ pour la France où les survivants de la famille n'ont plus aucun espoir dans ce pays dévasté où la haine prévaut...

Un très grand et beau roman sur fond historique restitué avec pudeur, en hommage à une famille déracinée loin de ses origines en Israël...

Bonne lecture,

Denis

 

Lecture 4/6 dans le cadre du challenge 1% rentrée littéraire chez Hérisson

Jacob, Jacob de Valérie Zenatti (Editions de l'Olivier)
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22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 09:00
Citation de Charles Baudelaire sur le voyage de l'âme

"J'ai eu aujourd'hui, en rêve, trois domiciles où j'ai trouvé un égal plaisir. Pourquoi contraindre mon corps à changer de place, puisque mon âme voyage si lestement? Et à quoi bon exécuter des projets, puisque le projet est en lui-même une jouissance suffisante?"

Charles Baudelaire (1821-1867), Le Spleen de Paris (Petits poèmes en prose)

 

 

Le recueil des Petits poèmes en prose a été publié à titre posthume en 1869 par Théodore de Banville et Charles Asselineau.et se compose de 50 textes.

Je vous renvoie à Wikipédia pour en savoir plus pour ce recueil.

Citation de Charles Baudelaire sur le voyage de l'âme
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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 18:09
Lire la poésie : de A à Z...(11/50) - F comme Fargue

Un auteur : Léon - Paul Fargue (1876-1947)

Un recueil : Pour la musique (1914)

Un poème :

                Au fil de l'heure pâle

Un jour, au crépuscule, on passe, après la pluie,

Le long des murs d'un parc où songent de beaux arbres...

On les suit longtemps. L'heure passe

Que les mains de la nuit faufilent aux vieux murs...

Mais qu'est-ce qui vous trouble au fil de l'heure pâle

Qui s'ourle aux mains noires des grilles ?

Ce soir, le calme après la pluie a quelque chose

Qui fait songer à de l'exil et à la nuit...

On entend le bruit nombreux

Des feuilles partout

Comme un feu qui prend...

Des branches clignent. Le silence

Epie

Et il passe des odeurs si pénétrantes

Qu'on oublie qu'il y en ait d'autres

Et qu'elles semblent l'odeur même de la vie...

Plus tard, un peu de soleil dore

Une feuille, et deux, et puis tout !

Alors, l'oiseau nouveau qui ose le premier

Après la pluie

Chante !

Et comme une âcre fleur sort d'une lampe éteinte

Il monte de mon cœur l'offrande d'un vieux rêve...

Un rayon rôde encore à la crête du mur,

Glisse une main calme et nous conduit vers l'ombre...

Est-ce la pluie ? Est-ce la nuit ?

Au loin, des pas vieux et noirs

S'en vont

Le long des murs du parc où les vieux arbres songent...

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L'image que j'ai depuis longtemps de Léon-Paul Fargue est celle du "piéton de Paris" (1939) et on oublie souvent qu'il a été avant tout poète. Le sort a voulu que le marcheur infatigable qu'il fut ait été hémiplégique en 1943 ! L'essentiel de son oeuvre était publiée.

Sa poésie a flirté avec le symbolisme ayant été l'ami de Mallarmé et de Paul Valéry entre autres.

En 1914, il rassemble des chansons un peu influencées par Jammes. Lui qui adore la musique moderne, Chabrier et Ravel, les propose à Gaston Gallimard sous le titre Pour la musique.

Denis

 

Lire la poésie : de A à Z...(11/50) - F comme Fargue
Lire la poésie : de A à Z...(11/50) - F comme Fargue

à Z

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 11:00
Lumières normandes - les hauts lieux de l'impressionnisme

Lumières normandes - Les hauts-lieux de l'Impressionnisme 

par Jacques-Sylvain Klein

(Editions Point de Vues - juin 2013 -

384 pages richement illustrées - 35 €)

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Magnifique livre pour les passionnés de l'Impressionnisme et de surcroît de la Normandie. Rien n'échappe à l'auteur Jacques-Sylvain Klein qui a été le commissaire général du 1er festival Normandie Impressionniste.

Ainsi, l'on parcourt toutes les régions de la Normandie : Dieppe et sa région ; Etretat, Fécamp et la Côte d'Albâtre ; Le Havre et Sainte-Adresse ; Honfleur et la Côte de Grâce ; Trouville, Deauville et la Côte Fleurie ; Caen et la Côte de Nacre ; le Cotentin ; La Normandie profonde ; Rouen et les boucles de la Seine ; Giverny et le Vexin Normand.

C'est un véritable voyage dans le monde des Impressionnistes. Ils sont tous là, car venus en Normandie ou y étant nés : Boudin, Manet, Monet, Pissarro, Signac et Seurat, Renoir, Gauguin, Degas ou Géricault... Impressionnistes, néo-impressionnistes ou précurseurs également, convoqués pour offrir un vaste panorama très richement illustré.

Un livre important pour donner une vision quasi exhaustive de cette "Lumière normande" chère aux impressionnistes. Car l'auteur sait aussi aller chercher des peintres peu connus, oubliés comme Anquetin, Loiseau, Guillemet... l'école de Rouen...

La Normandie sort grandie dans ce livre, quand on voit combien ses paysages ont pu ouvrir des horizons picturaux de premier ordre. Sans le "motif", il n'y aurait pas eu d'impressionnisme. Et la lumière, la mer, la nature entre autres ont donné des modèles dignes de favoriser l'éclosion de cet art de l'impression qui se dégage en regardant ces lieux.

Les peintres anglais ont été parmi les premiers à être inspirés par ces lieux.

Plus tard, ce seront les peintres américains qui seront fascinés par Giverny et la Normandie. Un livre que je recommande vivement... car très intelligemment construit, documenté et parfaitement illustré pour le plaisir de l'oeil et des sens.

Bonne lecture,

Denis

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 09:02
Citation de Joseph Conrad : un homme qui rêve...

"Un homme, du seul fait qu'il est né, tombe dans un rêve comme on tombe à la mer".

Joseph Conrad (1857-1924), Lord Jim

 

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"Lord Jim" est un des livres majeurs de Joseph Conrad publié en 1900 :

Un jeune officier de marine, le lieutenant Jim, embarque comme second à bord d'un vieux cargo «bon pour la ferraille», le Patna, pour convoyer un groupe de pèlerins vers La Mecque. Dans le brouillard, le Patna heurte une épave. En inspectant la coque, Jim découvre un début de voie d'eau. Pris par la peur, Le capitaine et Jim abandonnent le navire et ses passagers. Mais le Patna ne coule pas... L'attitude de Jim a déclenché un scandale et il est radié à vie. Rongé par le remords, lui qui ne rêvait que de gloire et d'honneur, erre dans les ports, acceptant les travaux les plus humiliants. Une seconde chance lui est cependant offerte par le négociant Stein qui lui confie une mission en Malaisie...

Citation de Joseph Conrad : un homme qui rêve...
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