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21 juin 2016 2 21 /06 /juin /2016 07:48
Citation de Victor Hugo sur les effets de la joie
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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 16:43
Cible mouvante de Ross Macdonald (Gallmeister - Totem)

Cible mouvante de Ross Macdonald

(Gallmeister - Totem - mars 2012 - 278 pages)

Traduit de l'anglais (USA) par Jacques Mailhos (nouvelle traduction 2012)

Titre original : The Moving Target (1949) 

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Ross Macdonald (1915-1983) a créé un détective privé, Lew Archer, en 1949, avec ce roman "The Moving Target". Son personnage revient ensuite dans 17 romans, jusqu'en 1976. C'est dire que ce personnage a traversé son oeuvre littéraire, en en faisant un pilier. Gallmeister retraduit tous les livres de la série, ce que je comprends très bien ayant été récemment déçu par un livre de Raymond Chandler. Les temps ont changé et les traductions "années 50" ont vieilli et trahissent plutôt l'oeuvre. Exemple, ce roman a initialement été traduit par "Il est passé par ici".

On ne peut que féliciter l'éditeur d'avoir repris tous ces textes pour les mettre à disposition des amateurs de Ross Macdonald, dans un format soigné au prix d'un livre de poche.

 

 

Le détective Lew Archer arrive chez Mme Sampson dont la villa du bord du Pacifique est somptueuse. Elle est handicapée des deux jambes et demande à Archer de retrouver son mari, Ralph Sampson, parti sans doute avec une femme hier pour Los Angeles. Le détective parle avec la fille du fugitif, Miranda et Taggert son pilote d'avion. Sampson a disparu après avoir atterri la veille sans qu'on puisse savoir où il est allé. Il faut dire qu'il est souvent sous l'emprise de l'alcool et alors il devient incontrôlable.

C'est Albert Graves l'avocat des Sampson qui a conseillé Archer car ils ont déjà travaillé ensemble par le passé. Archer sent que Graves est amoureux de Miranda mais le pilote semble l'être également. 

Ils partent en avion à Los Angeles passant d'abord au bungalow où Ralph Sampson avait l'habitude d'aller et qu'il a décommandé la veille selon les dires de la secrétaire de l'hôtel.

Lew continue seul ensuite son enquête et parvient à savoir par un ami journaliste que celle qui serait la maîtresse de Ralph : Fay, est une actrice sur le déclin mais elle joue encore et de fait il la trouve sur un plateau de cinéma et la suit jusque chez elle et le soir au Swift puis dans d'autres bars. Il la ramène saoule chez elle et apprend que Ralph est dans le Nevada. Et dans la soirée il voit Taggert qui lui dit avoir eu des nouvelles de Ralph qui aurait besoin d'une grosse somme d'argent. Lew répond que cela sent l'enlèvement.

Il raccompagne Fay chez elle puis tombe sur le mari et repart vers une boîte où joue une pianiste Betty et qui avait appelé Fay, mais elle le fait mettre dehors. Il est même frappé et heureusement Taggert arrive et ils partent ensemble chez Fay mais un camion arrive et une poursuite veine s'ensuit.

De retour chez les Sampson les cent mille dollars sont collectés.

Miranda et Lew partent au loin voir le vieil illuminé et adorateur du soleil qu'est Claude et il ne leur a pas menti, son ami Ralph n'est pas ici.

Au retour après avoir failli être percutés par une limousine noire, une lettre anonyme les attend demandant la rançon pour libérer le lendemain Sampson. Lew a mis à présent la police sur l'affaire. 

C'est Graves qui va déposer la malette et Lew se place plus loin prêt à suivre la voiture qui aura pris la rançon. Mais elle tourne la rue juste avant une autre voiture jaillit puis Lew entend un coup de feu.

Vous n'en saurez pas plus et vous aurez compris qu'il y a pas mal de suspens, bien mené, par un Lew perspicace mais qui sait prendre son temps, surtout quand il comprend que les langues auront du mal à se délier. Un très bon roman policier, noir et bien dans le ton des USA de la fin des années 40, qui se laisse lire avec plaisir et donne envie de continuer l'aventure avec notre cher ami détective, Lew Archer, dont le tome suivant s'intitule "The Drowning Pool" ("Noyage en eau douce" pour la traduction Gallmeister).

Bonne lecture

Denis

 
 
 

Lecture qui s'inscrit dans le challenge Gallmeister organisé par Léa en collaboration avec l'éditeur, à l'occasion des 10 ans de la création de Gallmeister.

 
 
 

 

 

 

Cible mouvante de Ross Macdonald (Gallmeister - Totem)
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19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 16:48
A chacun son dû de Leonardo Sciascia (Denoël & d'ailleurs)

A chacun son dû de Leonardo Sciascia

(Denoël & d'Ailleurs - 155 pages - juin 2009)

Traduit de l'italien par Jacques de Pressac (première édition 1972 reprise en 2009)

Titre original : A Ciascuno il suo (1966)

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Leonardo Sciascia (1921-1989) est l'un des plus importants écrivains siciliens du XXe siècle, député européen et italien, c'est dire combien la "politique" a été au coeur de sa vie et de son oeuvre. Il a plus de trente oeuvres à son actif dont l'oeuvre complète en trois volumes est parue chez Fayard.

Voltaire est très présent dans son oeuvre car je l'avais découvert avec "Candide ou un rêve fait en Sicile". On le retrouve cité dans ce roman à partir de ses "Lettres d'amour".

 

Le pharmacien Manno reçoit une lettre anonyme annonçant qu'il va mourir. Il croit à une farce car il ne se connaît aucun ennemi. Ses amis le confortent dans cette idée mais un carabinier lui dit qu'il doit porter plainte. Malgré cette menace il a bien l'intention d'aller à l'ouverture de la chasse.

Et de fait ce 23 août 1964, de retour d'une bonne et fructueuse chasse, le pharmacien et son ami le docteur Roscio sont tués. Il a bien fallu que le pharmacien ait fauté pour être tué ce que sous-entend la lettre. Et en fouillant les souvenirs des uns et des autres il aurait eu une liaison avec une jeune fille qui venait souvent à la pharmacie.

Le professeur Laurana fait sa propre enquête car la lettre anonyme aurait été découpée dans un journal  catholique mais seuls deux exemplaires arrivent dans la ville. Seulement, le curé de Sant-Anna ne peut être mis en cause après qu'il l'ait rencontré. De même pour l'archiprêtre, au-delà de tout soupçon.

Laurana apprend que le docteur était allé à Rome rencontré un ami commun, avocat car il voulait compromettre un homme politique. Le pharmacien aurait servi d'écran pour qu'on le tuer.

Rosello, notable, ferait un bon suspect d'autant que l'on dit qu'il aurait eu une liaison avec la veuve du docteur, sa cousine, mais il y en a tant d'autres potentiellement corrompus !

Laura semble vouloir qu'une enquête aboutisse et elle contacte Laurana qui semble bien être le seul à vouloir connaître le meurtrier, dans une région où la mort est banalisée.

La politique et la mafia sont les sujets principaux du roman, comme souvent dans la littérature sicilienne, mais Leonardo Sciascia sait nous donner du recul et une profondeur où la "philosophie", la "réflexion" viennent donner un éclairage au lecteur. La force de l'auteur est de rester très lisible, sans verbiage.  En résumé, un retour réussi vers cet auteur majeur.

Bonne lecture,

Denis

Livre lu dans le cadre du mois italien, animé par Eimelle, qui met en honneur en juin la littérature sicilienne.

 

 

 
 

 

A chacun son dû de Leonardo Sciascia (Denoël & d'ailleurs)
A chacun son dû de Leonardo Sciascia (Denoël & d'ailleurs)
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19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 09:57
Citation d'Albert Camus sur l'art d'aimer
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17 juin 2016 5 17 /06 /juin /2016 16:25
Citation de Rainer Maria Rilke sur l'amour
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16 juin 2016 4 16 /06 /juin /2016 16:35
Trame de sang de William Bayer (Rivages / Thriller)

Trame de sang de William Bayer

(Rivages / Thriller - 415 pages - mai 2015)

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Bondil

Titre original : Hiding in the Weave (2014)

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C'est un véritable coup de coeur que ce roman pour moi et la découverte d'un auteur qui a pourtant déjà beaucoup publié, né en 1939 et dont le premier roman est paru en 1962. Il a également écrit sous le pseudonyme de David Hunt.

Surtout, si vous aimez les thrillers qui ont du suspens à chaque tournage de page, vous serez déçus. Mais si vous aimez l'art, la littérature, les romans d'initiation d'adolescence vers l'âge adulte et les pensionnats pour l'atmosphère, alors ce livre est à lire impérativement.

 

Joel Barley le narrateur étudie à  Delamere, une école réputée et il aime particulièrement le cours de littérature américaine de Harry Bishop et plus encore la présence de Liv à ses côtés. Mais elle lui dit qu'elle est déjà amoureuse vivant un amour compliqué. Kate, la meilleure amie de Joel lui dit qu'il sera malheureux d'aimer cette fille ce que lui confirme Justin l'autre grand ami de Joel.

Liv et Joel visitent des tunnels de câblage de l'école où nombre d'étudiants ados comme eux ont inscrit sur les murs leur état d'âme. Chacun écrit un texte sur un mur sans dire à l'autre ce qu'il a noté.

Deux universitaires lesbiennes en couple, Moriko et Kaplan, viennent à l'école et y font sensation par leur liberté de ton sur l'art et la littérature.

Joel réitère son amour pour Liv qui lui avoue avoir un penchant pour les femmes.

Pendant les vacances de Thanksgiving, Justin, Kate et Joel interrogent une ancienne élève de l'école qui avoue qu'il existe un sex club animé par quatre filles et ce sont elles qui choisissent les garçons qui viendront pour les séances sexes.

La panique s'empare de l'école mais pour une autre raison. Liv a été retrouvée pendue.

Elle était nue et avait de la poudre rouge aux lèvres quand elle s'est suicidée en partie selon des caractéristiques décrites à Joel lors d'un rêve. L'école est sous le choc mais personne ne divulgue réellement d'informations.

Un nouveau séminaire débute, sur" crime et châtiment en littérature" et Zoé montre beaucoup de plaisir à y être avec Joel.

Pour Justin la thèse du suicide lui paraît suspecte. Ce serait plutôt un accident pendant qu'elle préparait une "performance" artistique comme elle en rêvait tant.

Joel a un entretien plutôt virulent avec le Dr Vidal  qui dans ses derniers retranchements lui avoue qu'elle n'a pas su aider Liv quand elle est venue lui parler d'un amour qui avait mal tourné et qu'elle se sent responsable de sa mort.

Zoe initie Joel au plaisir sexuel qui en ressort comblé. Il prépare une sculpture hommage à Liv et va pouvoir travailler avec Aaron Gratowski, en résidence à l'école une semaine et que Liv s'était fait une joie de le rencontrer. Et cette semaine se passe très bien et Gratowski encourage avec conseils à l'appui de faire cette oeuvre hommage à Liv.

Et puis paraît l'article sur les D ce sex club secret. Une bombe est lâchée mais Justin et Joel disent avoir une preuve avec ce témoignage dont ils font écouter quelques passages à Mr Dawes. Il dit que la directrice est très en colère mais que lui ne demandera pas leur exclusion.

Peu après Joel est tabassé par deux inconnus poussés à la violence par une fille. Aucun des trois n'a été identifié et Joel y a gagné en notoriété

Nouveau coup de tonnerre. M. Bishop le professeur de littérature a eu un comportement bizarre avec des enfants dans un parc ce qui a provoqué l'intervention de la police avec perquisition chez lui . Il est accusé de pédophilie et a dû démissionner sur demande de la directrice. Pour sa défense il dit s'être déguisé en clown pédophile pour les besoins du livre qu'il est en train d'écrire.

C'est à présent une journaliste Amy Marcus contactée par Justin et Joel qui mène l'enquête pour son journal. Elle est ancienne élève de l'école et avance difficilement sur l'enquête.

Donc, trois scandales qui viennent ternir l'image de la prestigieuse école en quelques mois. L'auteur dans une postface rappelle que cette école n'existe pas en tant que telle mais a été inspirée par des histoires vraies qui se sont déroulées dans d'autres écoles proches de celle imaginée.

L'nquête ira jusqu'au bout et les brillants élèves seront reçus à leurs examen pour pouvoir ensuite aller en université.

Comme je le disais au début, c'est le ton du roman, toujours juste, sans fioritures, avec de bonnes réflexions sur l'art et la littérature, n'hésitant pas à aller jusqu'à la "performance" pour Bishop et Liv, chacun dans son domaine.

Lisez ce roman, dans le contexte donné au début de ce résumé, et vous serez ravis.

Mantra de Liv qui forge la trame du livre (et du sang) : "Ce qui ne peut être dit sera dansé. Ce qui ne peut être dansé sera tissé. Et ce qui ne peut pas être tissé sera inscrit dans la chair".

Denis

 

 

Trame de sang de William Bayer (Rivages / Thriller)
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16 juin 2016 4 16 /06 /juin /2016 08:25
Citation de Virginia Woolf sur les livres
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15 juin 2016 3 15 /06 /juin /2016 17:04
Le jeu de l'amour et du vent d'Arthur Schnitzler (Actes Sud - Papiers)

Le jeu de l'amour et du vent d'Arthur Schnitzler

(Actes Sud - Papiers - 77 pages - octobre 2005)

Traduit de l'allemand (Autriche) par Henri Christophe

Titre original : Im Spiel der Sommerlüfte (1928)

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On a peu d'informations sur cette pièce d'Arthur Schnitzler éditée par Actes Sud dans sa très intéressante collection de théâtre "Papiers", si ce n'est qu'elle est la dernière pièce achevée de l'auteur parue en 1928. Une petite vingtaine de pièces de l'auteur ont été publiées dans cette collection. La dramaturgie a pris une grande place dans son oeuvre surtout connue pour deux oeuvres : "Vienne au crépuscule" et "Mademoiselle Else". L'auteur a été considéré comme le chef de fil de la "Jeune Vienne", groupe d'écrivains dont font partie Stefan Zweig et Hugo Von Hofmannsthal.

L'action se passe sur 24 heures à Kirchau, un bourg en Basse-Autriche, à la fin du XIXe siècle.

Le titre fait bien sûr penser au "Jeu de l'amour et du hasard" de Marivaux et de fait on peut évoquer le marivaudage en la personne de la jeune héroïne Augusta Pflegner pas très fixée sur ses intentions amoureuses.

Augusta est la nièce du sculpteur Vincent Friedlein. Elle est amoureuse de Felix étudiant en médecine. Elle croise le frère de l'abbé, Robert, militaire, qui a entendu Augusta répéter Roméo et Juliette avec son cousin Édouard. Il lui dit être impatient de la voir jouer sur scène.

Augusta apprend qu'elle est engagée au théâtre d'Innsbruck. C'est le moment où Édouard lui dit qu'il voudrait aussi être acteur et suivre sa cousine au point d'arrêter ses études à l'insu de sa famille. Elle dit qu'il est hors de question qu'il aille à Innsbruck alors qu'il est encore mineur et lycéen. Elle parlera dans quelques mois de sa passion du théâtre à ses parents s'il fait des progrès entretemps.

L'abbé arrive bouleversé et rencontre Josépha la femme du sculpteur. Il lui lit la lettre que son frère a écrite et qu'il aurait dû recevoir le lendemain sans doute après qu'il aurait été tué dans un duel. Que faire? Attendre ou aller à sa rencontre à Vienne sans savoir où il loge. II croit pouvoir au moins le sauver par ses prières car l'abbé pense qu'il est venu ici aujourd'hui pour recevoir des paroles fortes de son frère comme pour une rédemption future.

Le lendemain matin :

Au matin Augusta et Édouard rentrent amoureux après une nuit d'amour. Il lui dit qu'elle doit rompre avec le médecin. Josépha les surprend à leur arrivée et comprend vite la situation. Ils disent avoir dû passer la nuit au refuge à cause de l'orage. Ensuite arrive l'abbé. Il dit à Josépha avoir apprécié leur conversation de la veille.

Felix arrive furieux d'avoir appris par le journal qu'Augusta allait à Innsbruck loin de lui sans avoir eu le courage de lui dire. Elle lui répond qu'elle ne peut plus lui accorder que de l'amitié.

Le frère de l'abbé est vivant et lui aussi est muté à Innsbruck !

Badinage, mais aussi pensées philosophiques autour de la mort, de la religion émaillent cette pièce qui se lit avec beaucoup d'intérêt par la grande intelligence de l'auteur à nous faire partager ces 24 heures où finalement pas mal de choses vont se passer. Des instants "clés". Des tensions aussi entre personnages. Tout ce qui fait le sel d'un "théâtre" que je placerais plutôt du côté de Tchekhov que de Marivaux, dans le ton.

A découvrir assurément.

Denis

 
Lecture qui se rattache au challenge théâtre 2016 animé par Eimelle

 

 

 

Le jeu de l'amour et du vent d'Arthur Schnitzler (Actes Sud - Papiers)
Le jeu de l'amour et du vent d'Arthur Schnitzler (Actes Sud - Papiers)
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14 juin 2016 2 14 /06 /juin /2016 17:33
Turner - Texte de Denis Riout (Cercle d'art)

Turner - Texte de Denis Riout

(Cercle d'art - collection "Découvrons l'art" - 2004 - 60 pages)

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Comme son nom l'indique la collection "Découvrons l'art" permet en quelques pages illustrées d'uns soixantaine d'oeuvres, un peintre. En l'occurence ici le peintre anglais Joseph William Mallord Turner (1775-1851).

Après une courte présentation de l'oeuvre de Turner dans le XIXe siècle et un rappel biographique de peintre, Denis RIout nous propose plusieurs thèmes qui permettent de regrouper des toiles de Turner.

 
Tous les textes de cette présentation sont tirés du livre.

 

1/ La peinture d'histoire

 

Turner - Texte de Denis Riout (Cercle d'art)

Peintures avec thèmes historiques telle "Ulysse raillant Polyphème. LOdyssée d'Homère" (1829)

Henri Focillon classe cette oeuvre parmi celles qui font entendre "une sorte de dialogue entre l'homme et le chaos", dans lequel "la nature se répand avec une majesté sauvage autour du débat du monstre et du héros, elle les noie l'un et l'autre dans sa splendeur terrible, et l'agonie du soleil".

 

2/ Le pittoresque

 

Notion spécifique de l'esthétique anglaise du XVIIIe siècle, le "pittoresque" désigne un type particulier de beauté, distinct de l'harmonie mesurée, lisse, souvent symétrique, propre au beau traditionnel.

 

Turner - Texte de Denis Riout (Cercle d'art)

"Le lac de Buttermere et une partie des eaux du Comack, Cumberland. Une averse" (1798)

Turner effectua un voyage dans le nord de l'Angleterre pour dessiner les paysages pittoresques de la région des lacs.

3/ Le sublime

Evoqué dès l'antiquité, le sublime devient au XVIIIe siècle un concept esthétique essentiel, objet d'études tout d'abord en Angleterre, puis en Allemagne avec Kant.

Distinct du pittoresque, le sublime s'oppose à la beauté définie comme "qualités des corps qui leur permettent d'exciter l'amour ou une passion voisine".

Le sublime revendique la grandeur de sentiment et la simplicité de l'expression, l'élévation d'esprit et la situation paroxysmique d'une imagination saisie par l'effroi. L'orage est une de ses manifestations emblématiques, comme le vide des déserts , la grandeur inhumaine des montagnes...       ​

Turner - Texte de Denis Riout (Cercle d'art)

"Avalanche dans les Grisons (Chalet détruit par une avalanche)" - 1810

 

4/ VENISE

 

Turner a visité trois fois Venise. Il ne pouvait qu'être captivé par cette ville suspendue entre ciel et eau, tantôt éblouissante sous le soleil, tantôt voilée de brume, lieu d'élection des peintres coloristes.

 
 

 

 

 

 

 

Turner - Texte de Denis Riout (Cercle d'art)

"La Salute : scène de nuit avec des fusées" (vers 1833)

Turner affectionne les effets de nuit. Il utilise ici les réserves non peintes : le papier brun n'est pas un simple fond, mais un élément de la composition.

 

5/ LES "PICTURES OF NOTHING"

 

Au début de sa carrière, Turner manifeste une capacité remarquable dans le "fini". Il sait imiter les moindres détails d'une scène observée. Cependant, au fil des années, il développe une conception plus synthéthique de son art.

 

Turner - Texte de Denis Riout (Cercle d'art)

"Le château de Norham, lever de soleil" 1845

Au cours de sa vie, Turner a donné plusieurs représentations de ce château. Cette huile tardive, "dépouillée de tout ce qui est inutile" fut particulièrement admirée par le peintre Paul Signac, théoricien du néo-impressionnisme, qui y voyait un exemple particulièrement pertinent du "discrédit du sujet".

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Voici grâce à ce livre et à ces extraits un aperçu des éléments de l'oeuvre de Turner.

C'est là le grand intérêt de cette collection de nous inviter à mener nous imprégner d'une oeuvre majeure de l'histoire de la peinture, sans overdose, juste pour le plaisir d'une immersion. A chacun ensuite, d'approfondir ou non l'étude et le regard sur l'oeuvre en question.

Denis

Livre lu dans le cadre du "mois anglais" initié par Lou et Cryssilda.

 
 
 
 
 
 
 
 

 

Turner - Texte de Denis Riout (Cercle d'art)
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14 juin 2016 2 14 /06 /juin /2016 12:49
Citation de Montesquieu : étude et lecture
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