Dans le cadre des lundis philo de Heide
Voici ma 20e collaboration avec pour thème "Jankelevitch"
La lecture commune concernait :
Quelque part dans l'inachevé
Entretiens avec Vladimir Jankelevitch par Béatrice Berlowitz
(Gallimard - 265 pages - 1978)
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J'ai présenté le début du livre la semaine dernière, et je continue à lire ce livre très riche qui résume la pensée de Jankelevitch.
Comme on le sait, il était aussi musicologue, ayant écrit de nombreux livres sur sa passion.
Il dit page 86 : "La musique, à la différence du langage, n'est pas entravée par la communication du sens préexistant qui déjà leste les mots; aussi peut-elle toucher directement le corps et le bouleverser, provoquer la danse et le chant, arracher magiquement l'homme à lui-même. Les plis et replis du souci s'effacent d'un seul coup dès que chantent les premières mesures de la sonate ou de la symphonie".
Un peu comme si la musique parlait directement aux sens de l'être humain, au-delà de toute "interprétation". et c'est vrai que la musique est capable de nous atteindre au plus profond de nous-mêmes, comme un "mirage".
Une autre phrase m'a interpellé : "...toute intention est fondamentalement bonne : les inciviques étaient des patriotes à leur manière ; les traitres, des héros ; tout le monde voulait le bien de la Patrie !"
En effet, toute théorie, toute action est bonne selon le regard de celui qui l'observe. Comme quoi la subjectivité est tout le temps à l'oeuvre. Cette phrase vient d'une réflexion sur le temps de guerre où chaque camp oeuvre pour le bien de l'humanité.
A la semaine prochaine, pour quelques autres mots de Vladimir Jankelevitch.
Bonne lecture et bonne semaine,
Denis