Dans le cadre des lundis philo de Heide
voici ma 8e contribution autour du thème mensuel
(premier lundi de chaque mois) ce mois-ci : Freud et la psychanalyse
Le malaise dans la culture de Sigmund Freud (1930) -
(GF Flammarion - 210 pages - janvier 2010)
Traduit de l'allemand par Dorian Astor
Pour cette thématique autour de la philosophie, j'ai choisi ce livre assez peu connu de Sigmund Freud. Il reconnait lui-même que ce livre n'apporte pas d'éléments très nouveaux par rapport à tout ce qu'il a écrit sur la psychanalyse.
Freud philosophe? Sans doute un peu car la psychanalyse est une philosophie, oserons-nous dire. Et dans ce livre, il ne prend pas de écas cliniques" mais "théorise" la notion de culture et de psychanalyse.
Freud ne voulait pas que" la psychanalyse soit la bonne à tout faire de la psychiatrie".
Il écrit à Lou Andréas-Salomé : "ce livre traite de la civilisation, du sentiment de culpabilité, du bonheur et d'autres choses élevées du même genre et me semble, assurément à juste titre, tout à fait superflu par rapport à mes travaux antérieurs qui procédaient toujours de quelque poussée interne".
La culture est un sujet difficile dans le contexte de la montée du nazisme en Allemagne et qui inquiète Freud. Ce livre est donc plutôt pessimiste. Ainsi, Freud parle de la sortie de la souffrance. En dehors, des drogues, destructrices, la création artistique est une forme qui permet d'exprimer sa souffrance. Il convient de transformer la réalité en cherchant le beau, d'où le concept de "culture", propre à l'homme.
Il revient au fondement de la psychanalyse au chapitre VI en analysant sa théorie des "pulsions". Pulsion de vie, de mort...
Un livre décousu, pessimiste, qui montre un Freud quelque peu inattendu. La longue introduction de Pierre Pellegrin aide à mieux comprendre l'esprit de ce livre.
Bonne lecture,
Denis