BLOC D'UN COUPLE PASSIONNE DE LIVRES, ART , HISTOIRE, LITTERATURE ET COLLECTIONNEURS DE MARQUE-PAGES.
(Editions de l'Olivier - 136 pages - Septembre 2002)
J'ai lu ce livre sur une idée d'Anis d'en faire un challenge. Cette lecture permet, de fait, d'aller à la rencontre de l'oeuvre de femmes écrivains pas toujours bien connues des lecteurs, lectrices.
Alors, que pense un lecteur d'un livre qui met en présence des femmes plutôt "fémiistes" en ce sens où elles pensent qu'il y a un langage de femmes.
Je suis très hermétique à cela, car un écrivain est avant tout quelqu'un qui écrit un livre pour un public tant masculin que féminin. et je ne me vois pas lire que des auteurs masculins en tant qu'homme.
J'aime autant Marguerite Duras qu'Albert Camus par exemple.
La littérature n'a pa de race et de sexe. Elle existe par ses auteur(e)s et ses lecteurs, lectrices.
Et Geneviève Brisac se demande page 11 s'il y a une littérature féminine en un temps où de plus en plus de femmes écrivent. Elle "convoque" alors ses ainées pour essayer de répondre à cete difficile question. Elle conclut ainsi sa préface : "J'écris ce livre pour défendre ce que j'aime : les histoires dont nous avons besoin, comme nous avons besoin d'eau, la littérature qui n'est ni véhicule idéologique, ni forme pure, mais autre chose, la beauté mystérieuse des scènes, des phrases, des personnages qui nous laissent silencieux et nourris. les émotions de pensée. La littératurequi ne sert à rien que cela".
C'est sur le terrain littéraire plus que féminin que je suis allé à la rencontre de ces femmes qui ont merveilleusement écrit tout au long de leur vie, que ce soit Virginia Woolf, Jane Austen, Grace Paley, Jean Rhys, Christa Wolf ou quelques autres.
Un auteur qui fait autorité est convoqué dans ce livre : Vladimir Nabokov.
Il a "osé" refuser de faire une conférence sur Jane Austen qu'l trouvait précieuse et ennuyeuse. Et puis il l'a lue et a parlé d'elle par la suite...
Quant à Virginia Woolf, elle a écrit "Il faut inventer une phrase nouvelle, et qui convienne aux manières d'être et de penser des femmes".
Grande énigme, pour moi!!!
Au-delà de ces interrogations "existentielles", Geneviève Brisac écrit de magnifiques pages sur des auteures très peu connues comme Sylvie Townsend Warner ou Alice Munro, voire Rosetta Loy.
Elle nous donne envie de lire ces femmes qui se sont battues pour faire entendre leurs voix. Karen Blixen, très malheureuse avec son mari, a su transcendé sa vie dans ses textes et contes. Ludmila Oulitskaïa parl de l'exil des russes hors d'un pays "invivable" et elle met en scène des femmes très courageuse ou Flannery O' Connor qui a passé sa vie dans une ferme...
Alors, oui, ce livre est essentiel pour aller plus loin et merci à Anis d'avoir, par ce challenge, permis de lire ce livre et de découvrir des femmes écrivains d'un immense talent.
J'ai ainsi pu lire plusieurs auteures : Rosetta Loy, Lidia Jorge, Jean Rhys et Ludmila Oulitskaïa avec un très grand bonheur littéraire.
Bonne lecture,
Denis