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Par FABIENNE
Journal / Hélène BERR
Préface Patrick Modiano
Editions Points - 302 pages
Juste envie de vous parler de ce livre que je n'ai pas lu mais que j'ai pu écouté vu que Denis l'a emprunté en livre -audio à la bibliothèque.
Dans ce journal d'une étudiante morte en déportation , les petits bonheurs prennent un relief poignant à la mesure de sa lucidité face à l'horreur.
A la libération du camp de Bergen - Belsen en avril 1945 , il y avait un
tel amoncellement de cadavres qu'il devint très vite impossible de les enterrer.
L'armée britanique se servit de bulldozers pour les pousser vers des tranchées creusées à la hâte.
Quelques jours avant l'arrivée des Anglais , Hélène Beer , une jeune femme de 24 ans , y était morte d'épuisement.
Son corps gît aujourd'hui dans une fosse commune. Une de celles où avaient roulé ceux de Margot et d'Anne Franck.
Comme l'adolescente , Hélène écrivait son journal.
Remis après la guerre à son fiancé , Jean Morawiecki , le manuscrit a été publié par les éditions Tallandier.
Extrait du Journal d'Hélène Beer
Son journal débute au printemps 1942 pour s'achever à quelques semaines de son arrestation et de sa déportation en mars 1944. c'est un témoignage exceptionnel sur le quotidien des Juifs à Paris
pendant l'Occupation , et un bouleversant texte littéraire.
Car les drames y sont racontés avec une force , une foi , une vitalité tendre et une lucidité qui emportent et qui étreignent.
" La vie continue à être étrangement sordide et étrangement belle " laisse-t-elle échapper un soir de juin 1942 ,alors qu'elle porte déjà l'étoile jaune.
Hélène est issue d'une famille bourgeoise , elle prépare l'agrégation d'anglais à la sorbonne , elle lit Lewis carroll, Keats ,Dostoïevski et Roger Martin du Gard.
Elle joue Mozart au violon , flâne au Luxembourg. Elle est amoureuse ...
Le malheur et l'angoisse vont envahir peu à peu les pages qu'elle s'astreint à rédiger " avec une sincérité complète ".
Ce sont les persécutions , les humiliations, les rafles , les enfants juifs orphelins , dont elle s'occupe à l'Ugif , Drancy et ces histoires terribles qu'on raconte sur ce qui se passe en
Silésie.
" Irai-je jusqu'au bout ? " se demande-t-elle en janvier 1944.
Elle franchira le dernier cercle de l'enfer comme l'écrit Patrick Modiano dans sa préface.
" Horror, Horror , Horror " sont les derniers mots qu'elle laissera sur le papier !
( Source Marianne- le Magazine Littéraire )
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