Dans le cadre de " BLOGOCLUB " , il fallait choisir
un
livre de J.M.G. Le Clézio.
Pour ma part , j'ai lu " ETOILE ERRANTE " , roman paru en 1992 aux Editions Gallimard ( 340 pages ), puis en collection Folio. (Pour ma part je l'ai lu dans une édition de club (Club express)
achetée chez un bouquiniste).
Le livre est paru après "Onitsha " et fait ainsi un diptyque. Cependant , je n'ai pas lu " Onitsha ", ce qui ne trouble nullement la lecture d'"
Etoile Errante " .
Comme dans la majorité des romans de Le Clézio , ce sont des héroïnes féminines qui racontent une histoire. Et là encore , Esther puis Nejma vont raconter leur parcours. Et la " grande histoire "
s'invite au fil des pages et des époques.
Tout commence pendant l'été 1943 à St Martin Vésubie , dans l'arrière pays niçois.
Hélène qui se fait appeler Esther par ses parents , est juive non pratiquante. Seulement , en cette période , être juif pratiquant ou non, c'est risquer sa vie à chaque instant.
Le village est occupé par les italiens mais les allemands arrivent et l'armée italienne doit rentrer " au pays ".
Les juifs leur amboitent le pas. Le père d'Esther est parti en avant. Elle ne le reverra jamais. Avec sa mère Elisabeth , elle s'installe dans un village italien jusqu'à la fin de la guerre.
Dans la 2ème partie , on la retrouve âgée de 17 ans en décembre 1947 à Port d'Alon , prête à embarquer avec d'autres juifs pour Eretz Israël , la Terre Promise.
Mais le départ clandestin sur un navire italien se passe mal et il faut revenir à Toulon cette fois, sous "bonne escorte".
Esther attend , rêve de son
futur et fait connaissance avec Jacques Berger. Le 2è et vrai départ arrive enfin et c'est "l'accostage" sur la terre tant désirée.
C'est alors qu'Esther croise Nejma , une jeune palestinienne , errante comme elle.
Elle lui transmet un carnet dans lequel elle a noté sa vie dans les camps de réfugiés depuis la guerre qui a conduit à la création d' Israël.
Elles ne se reverront jamais mais leur destin et leur destinée se sont croisées et elles se sont " comprises ".
Esther va s'installer avec sa mère , avoir un enfant avec Jacques mais il doit aller à la guerre et meurt.
Alors , on retrouve plus tard , Esther, devenue pédiatre à Montréal où elle vit heureuse avec son fils et son mari. Puis en 1982 , Elisabeth , sa mère meurt à Nice.
C'est le retour vers les lieux de la jeunesse. Et la boucle du roman est terminée.
L'errance aura conduit à recroiser les lieux d'autrefois ...
C'est tout l'univers de Jean Marie Gustave LE CLEZIO que l'on retrouve dans ce roman. Beaucoup ont du mal à entrer dans son univers que l'on imagine tout entier dédié au rêve et à l'errance.
Oui, sans doute, mais ses personnages ne sont jamais "béats" devant leur vie et leur destin. Il y a généralement "combat" et la violence cotoie l'humain qui s'en détâche dans les moments de
"contemplation" de la nature, des autres êtres. Car Le Clezio demande à ses héroînes d'être "intelligentes" et "sensibles", tout le temps.
Portrait peint par Tanguy DOHOLLAU
(avec son aimable autorisation pour la publication de ce portrait
auteur également de B.D. à découvrir))
Enfin, plutôt que de refaire une biographie expresse, je préfère que nos amis internautes aillent visiter les blogs qui ont adhéré à ce challenge de "blogoclub".
Et puis, en conclusion et pour aller plus loin dans l'univers de J.M.G. LE CLEZIO, il faut absolument lire le livre de Gérard de Cortanze :
Sylire, co-organisatrice du blogoclub, a recensé les
articles parus à cette occasion. Je vous laisse aller vers elle... pour en savoir plus...
Bonne lecture car lire Le Clezio c'est toujours s'ouvrir des portes sur notre monde... et ce serait dommage de se priver de son univers...
Denis