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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 16:49
Nid de vipères d'Edyr Augusto (Asphalte)

 Nid de vipères d'Edyr Augusto (Asphalte - 151 pages - mars 2015)

Traduit du portugais (Brésil) par Diniz Galhos

Titre original : Casa de caba (2004)

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Asphalte nous invite à découvrir la littérature d'Amérique latine et centrale. Après avoir lu "Coupable vous êtes" de Lorenzo Lunar, j'ai pu découvrir "Nid de vipères" d'Edyr Augusto, né en 1954 à Belém, auteur dramatique et romancier, il ancre ses récits dans sa région à l'image de Lunar à Santa Clara - Cuba.

On a également ici un polar au ton assez singulier fait de courts chapitres qui entrecroisent les périodes de l'histoire. Un mot pour lancer le chapitre : FEUX ; ARBITRE ; POURSUITE ETC... et pour donner le ton. Une scène va être vue sous différents angles et des phrases percutentes pour dire "l'indicible" de certaines scènes.

 

 

Alors que le feu d'artifice est en train d'être tiré trois hommes viennent tuer une famille et les deux domestiques soit au total six personnes. Les meurtriers sont cueillis à leur arrivée à leur voiture et conduits dans un endroit calme où ils sont à leur tour tués.

 Fred reçoit un mail de sa soeur Isabela qui lui demande de venir en urgence au Brésil alors qu'il vit à présent aux USA. Ce sont les deux survivants de la tuerie de leur famille.

Isabela s'est faite pute sous le nom de Silvia afin d'atteindre le gouverneur Wlamir Turvel, celui qui a commandité le meurtre de sa famille.

Fred assiste à l'enterrement de sa famille mais ne voit pas sa soeur. Il apprend que sa fiancée Pat rock star arrive pour le rejoindre. Pendant ce temps, une enveloppe avec des documents très compromettants pour le gouverneur arrivent dans les mains d'un journaliste.

Voici résumée en quelques phrases une intrigue assez simple mais qui fait remonter assez loin la haine qui a pu conduire la famille d'Isabela à en découdre avec Turvel. Cette fois, après cette tuerie, elle est prête à tout pour tuer ce type qui a assis sa gloire sur le mensonge, la violence et la haine des autres. Il doit payer à tout prix...

 
Page 42 :

"ISABELA PASTRI. Je n'ai jamais oublié. Au contraire. Chaque jour de ma vie, je m'en suis souvenu. Fred et moi. Sur la jetée, avec papa et maman. Ces hommes sont arrivés. Ils l'ont frappé. Ils l'ont violée. J'écris cela et je revois ces scènes au ralenti. Je n'ai jamais oublié ce visage. Cet homme. On s'est réfugis aussi vite que possible à Belém. Pendant un moment, je n'ai rien dit. Je n'avais rien à dire. Peu à peu, je suis redevenue normale. Normale ? Je n'ai jamais été normale. Fred non plus, à sa façon. Mon père n'a plus jamais marché comme avant. Plus jamais travaillé. Plus jamais quitté cet appartement. Le nouveau foyer. Dans le quartier de Nazaré. La tristesse au quotidien. Continuellement..."

 
 
 

Des mots, de courtes phrases qui claquent. Bref du grand art étalé sur 150 pages, qui montrent une nouvelle fois que parfois, pas toujours bien sûr, il peut suffire de quelques pages pour dire l'essentiel sans verbiage.

Un éditeur, un auteur à découvrir de toute urgence.

 
Bonne lecture,
 
Denis
 
 
 

 

 

 

 
 

 

 

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