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BLOC D'UN COUPLE PASSIONNE DE LIVRES, ART , HISTOIRE, LITTERATURE ET COLLECTIONNEURS DE MARQUE-PAGES.

Lumières de Pointe-Noire d'Alain Mabanckou (Le Seuil)

Lumières de Pointe-Noire d'Alain Mabanckou (Le Seuil)
Lumières de Pointe-Noire d'Alain Mabanckou
(Le Seuil - Fiction & Cie - 28​2 pages - Janvier 2013)
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C​e livre pourrait s'appeler "Retour au pays natal", 23 ans après en être parti.
Retour dans un Congo et une ville, Pointe-Noire, qui ont bien changé. Alain Mabanckou nous raconte ces moments d'émotion que sont les retrouvailles familiales et ces lieux qui ont marqué une enfance.
Chaque chapitre reprend un titre d'un film qui a marqué l'histoire du cinéma. Par exemple : La femme d'à côté ; La mort aux trousses ; Rencontres du troisième type ; Adieu ma concubine.
Et l'auteur nous "donne" une "photo de famille" (famille ou lieu) à chaque fin de chapitre. La majorité des photos est signée Caroline Blache.
Au début du livre, l'auteur avoue que sa mère, Pauline Kengué, est morte en 1995. Il ne l'avait pas dit avant ce retour au Congo où il est né en 1966. Le père a abandonné sa mère avant sa naissance. Elle est venue s'installer à Pointe-Noire et a connu celui qu'il a appelé "papa", Roger.
La dernière fois qu'il a vu sa mère c'est en 1989 juste avant de partir pour Nantes où il voulait suivre des études de droit. Pour elle c'était un abandon et elle se retrouvait bien seule. Puis en 1995 il a refusé de participer à l'enterrement de sa mère se donnant pour bonne conscience de n'avoir pas de quoi payer le voyage.
Il eut deux soeurs aînées mortes peu après leur naissance et longtemps pendant son enfance il a fait croire qu'elles étaient toujours vivantes car ce n'était pas dans les coutumes locales d'être fils unique.
Papa Roger travaillait au Victoria où il était comme le second de madame Ginette. Il aimait emporter les journaux et les lire le weekend. L'auteur revient sur les lieux et l'hôtel n'a pas changé.
Papa Roger avait une autre concubine maman Martine plus âgée que Pauline et elle avait eu avec lui huit garçons. La cohabitation allait pour le mieux jusqu'au jour où il y eut une Célestine. Ses fils ont été sidérés de voir que c'était une vielle femme, une sorcière pour eux et bientôt tout est rentré dans l'ordre.
Maman Pauline a eu aussi un homme qui est passé dans sa vie donnant quelques grosses colères et une bagarre de rue mémorable avec Marcel qu'elle a dit ne pas aimer.
Sa grand-mère a été une femme de caractère, excellente cuisinière et il a eu la chance de la revoir juste avant sa mort lors de ce retour à Pointe-Noire.
Ce sont donc les retrouvailles avec sa famille du côté de sa mère. Sur le terrain où elle vivait subsiste la cabane en bois qu'il aimerait faire restaurer.
Quand il voit un fils et une fille de papa Roger c'est beaucoup moins convivial car on lui demande de l'argent à titre de dédommagement pour l'enterrement de papa Roger. Il arrive à se soustraire en donnant un acompte se jurant bien de ne pas les revoir.
Rencontre avec Grand Poupy que l'on nommait le dragueur dans la famille.
Tonton Mompero, le frère de sa mère Pauline a été comme un troisième père pour lui. Il est devenu l'ancêtre de la famille.
Il n'y a plus de salle de cinéma à Pointe-Noire. Le Rex a été reconverti en salle de prière pour les pentecôtistes. L'écrivain repense au plaisir de voir des films dans sa jeunesse et il retrouve toujours là le propriétaire de la salle.
L'auteur se rend dans le quartier des prostituées et est interpellé par l'une d'elles qui l'a aperçu la veille au Rex et qui veut lui parler car elle le croit journaliste.
Un homme l'invite à manger à sa table et lui dit que le nord du pays s'est battu avec le sud parce que le pétrole était ici. Et en assez grande quantité pour attirer les français et éloigner les USA qui préfèrent le pétrole irakien plus conséquent.
Visite à son ancien lycée et au bord de mer assez rude ici.
Ce sont tous ces gens et ces lieux qui marquent les étapes de ce voyage. Et on est en pleine empathie avec l'auteur. Il comprend qu'il est devenu célèbre mais il sait rester humble, écouter les congolais et se juger qu'il reviendra avant 23 ans...
Bonne lecture,
Denis

 

 

 

 

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