26 septembre 2014
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La criminologie par Maurice Cusson
(Hachette Supérieur -
"Les fondamentaux - sciences humaines" - 160 pages -
Première édition 1998 et rééditions successives mises à jour)
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La 4e de couverture donne la définition de la criminologie : "Science qui étudie les caractéristiques et les causes du phénomène criminel". Elle permet de construire un savoir rigoureux sur le crime et sur tout ce qui s'y rapporte.
Et de plus, pour"classer" la criminologie, elle entre dans la grande catégorie des "sciences humaines". Pas de crime sans humain. Pourquoi et comment passe-t-on à l'acte !!
Attention, ne nous y trompons pas, lacriminologie étudie le "crime" dans tous ses états. C'est dire que le voleur à la tire, l'agresseur violent, le violeur ou le tueur (en série ou non) sont tous des "acteurs" du crime, des "délinquants".
La criminologie analyse tout ce qui est puni par la loi mais sous l'oeil de la sociologie. Des enquêtes régulières auprès des acteurs du cime : délinquants, magistrats, journalistes, victimes et "opinion publique" permettent d'aider à connaitre l'échelle de gravité des crimes dans un contexte donné.
L'auteur, Maurice Cusson, criminologue canadien montre bien que ce n'est pas une science exacte, en témoigne la notion de droit, de loi au fil des siècles et des environnements culturels. Il est certain que le Moyen Age ou l'ancien régime placé sous l'autorité "divine" du roi n'a rien à voir avec les lois modernes plus "objectives", encore que les lois sont aussi le reflet du temps dans lequel elles sont applicables, si bien qu'elle ssatisfont certains et en indisposent d'autres.
Et puis, surtout, il faut faire de la "prévention", éduquer la population depuis son plus jeune âge à ne pas transgresser les lois. Les adolescents sont les plus vulnérables et il est certain que ceux qui n'ont pas pu ou su s'intégrer dans leur famille, à l'école ou plus tard dans le monde du travail, sont des délinquants en puissance.
Trois mots définissent le milieu et l'environnement du délinquant : les codélinquants (rapport de complicité avec quelques délinquants), le réseau (rapports directs et indirects entre délinquants sur un territoire donné) et le gang (groupe relativement durable). Ces types d'associations sont très fluctuants et la "loi du milieu" compte pour beaucoup car le délinquant est souvent confronté à la loi publique et à celle du groupe auquel ils appartiennent.
La protection des biens a fait de grandes avancées pour réduire les crimes. Mais ce qui rend difficile le travail "statistique" vient de ce que seuls environ 50% des délits et crimes sont déclarés à la police. Le risque de récidive est important dans les jours ou semaines qui suivent l'acte délictuel.
Vous aurez compris que ce livre est une excellente introduction à l'étude sur le crime dans un contexte d'analyse sociologique pour aider à le prévenir et à l'éradiquer autant que faire se peut.
Bonne lecture et bonne réflexion autour de ce thème qui ne peut qu'intéresser les amateurs de littérature et de littérature policière (thriller, roman noir, polar...)
Denis
L'auteur étant canadien, cette lecture peut se rattacher au challenge "Québec en septembre" organisé par Laurence et Karine.