29 septembre 2014
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Cap-au-Renard de Louise Portal
(BQ - Bilbiothèque québécoise - 195 pages)
Première édition :2002 et 2007 pour l'édition de poche
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Cap-au-Renard est situé en Haute-Gaspérie à environ 750 kms de Montreal. Dans le livre, c'est un endroit au bout du monde, un lieu où l'on se perd au climat rude.
Je viens de lire que ce livre est le premier d'une trilogie de Louise Portal en ces lieux que l'auteure connait bien pour y habiter une partie de l'année.
Louise Portal est comédienne, chanteuse et écrivaine, fille de Michel Portal, lui-même écrivain. J'avoue ne pas la connaitre ne sachant pas si son "succès" dépasse les frontières du Québec.
J'avoue d'entrée de jeu avoir apprécié ce livre pour certains passages très bien écrits mais j'ai trouvé le livre inégal dans son ensemble.
Le personnage principal du roman est une maison, située près d'une chapelle à Cap-au-Renard : (page13-14) "Vingt-deux maisons, un comptoir postal, une scierie désaffectée, et une petite chapelle qui s'élève, tel un lys minuscule dans la grisaille de la vie. (...) Une porte vient de claquer au vent. La maison grise aux bardeaux à moitié arrachés fait entendre son gémissement matinal. Bâtie en haut du Cap, elle protège la chapelle des grands vents de mer depuis presque cent ans".
Vous aurez compris que dans ce roman, il ne faut pas espérer de joie de vivre car tout finit au tragique. Ainsi, des habitants présentés par l'auteure : un couple Jocelyn et Murielle et une fille, Mélodie. Car dès la quinzième page l'auteure nous dit : "Le bonheur devait être de courte durée. En quelques années, le fleuve devint sombre, l'hiver trop long, et la bouteille fatale. Jocelyn perdit le goût de vivre et partit à la dérive dans le noir d'une première nuit...".
Murielle va très vite avoir envie de vivre sa vie, elle qui travaille dans un bar de nuit et elle quitte brutalement le domicile conjugal sans prévenir, sans laisser une lettre, abandonnant Mélodie à un père alcoolique. Le pire, c'est que la nuit il vient dans le lit de sa fille... Mélodie en souffre mais ne dit rien. Elle devient femme et à 14 ans, elle croit trouver le bonheur avec Michel, venu restaurer la chapelle.Seulement, ces lieux "diaboliques" sont insupportables et Michel se suicide. Mélodie va le suivre peu après dans une mort voulue par désespoir. Jocelyn part à son tour et la maison se détériore jusqu'à ce qu'un couple avec un bébé vienne y passer une nuit, quelques années plus tard.
Etienne et Elvire sont autorisés à rester ici et il vont en faire un lieu de vie qui pourrait enfin sembler celui du bonheur. Marie-Capucine y grandit dans la chambre de Mélodie qui semble lui ressembler tant et tant. Un double, presque. Au début, Mélodie a continué à y vivre au-delà de la mort (un des moments "factices" du roman !!!) dans cette maison essayant de contrarier le bonheur ambiant. Et puis, Marie-Capucine étant devenue adulte et amoureuse de Léo venu comme Michel pour restaurer la chapelle, Jocelyn revient. Il se présente sous un autre nom et essaie de séduire le couple pour rester ici aussi longtemps qu'il le pourra.
Plus tard, ce sera Murielle qui reviendra. Jocelyn voudra séduite Marie-Capucine, comme Murielle séduira Léo... Une chaîne sans fin semble s'installer dans cette maison que personne ne veut quitter au final.
Voilà pour l'essentiel du roman sans avoir tout voulu dévoiler bien sûr car il y a du "suspens" dans ces relations tellement difficiles entre les uns et les autres.
Dommage, pour moi, la "mayonnaise" n'a pas vraiment pris et je suis resté sur ma faim.
Denis