Vendredi au salon du livre de Paris, c'est moins de monde que le week-end, moins d'auteurs et beaucoup de scolaires. Mais autant d'éditeurs. Alors, finalement, le vendredi ce n'est pas si mal que cela, car on finit toujours par rencontrer quelques auteurs et c'est déjà très bien.
Ainsi, quand j'arrive au salon, je vais toujours en premier au stand France Culture voir qui y parle ou va y parler... Et cette année, à 11h00, il était question de l'Argentine et de son économie pour l'émission "Culture Monde". Et je vois Elsa Osorio, assise, seule sur une rangée de chaises. Comme j'avais lu un livre d'elle cette semaine "Luz", et qu'elle m'avait mis un commentaire quelques jours plus tôt, je me suis autorisé à aller près d'elle et à me présenter à elle. Ensuite, je suis allé au stand des éditions Métailié, acheter "Le Capitana", puis je suis retourné près de l'auteure lui demandant une dédicace et Elsa Osorio a écrit :
"Pour Denis Lecomte, merci de votre lecture et votre blog".
C'est une femme très discrète et elle m'a dit avoir été invitée à participer au débat de France Culture et au dernier moment, on lui a dit que ce n'était plus d'actualité !!! Ainsi, elle écoutait ce débat qui l'intéressait et elle prenait des notes, parmi les anonymes que nous étions autour d'elle. Et personne ne semblait la connaître alors qu'elle est une des grandes écrivaines argentines contemporaines !!!
La Capitana d'Elsa Osorio - Métailié (Collection Suites)
Ensuite, je suis allé à la rencontre des éditions "Monsieur Toussaint Louverture" et alors que je venais pour acheter "Mailman", je me suis laissé convaincre par l'éditeur qu'il fallait acheter le livre de Ken Kesey "Et quelquefois j'ai comme une grande idée".
J'ai ensuite acheté trois livres sur le stand de l'Argentine :
- Dora Maar : prisonnière du regard par Alicia Dujovne Ortiz
- Dialogues I (2 tomes mais le 2e n'était pas en vente) entre Jorge Luis Borges et Osvaldo Ferrari
- Le bleu des abeilles de Laura Alcoba
Et puis, il y a eu quelques rencontres très agréables.
Tout d'abord le plaisir de voir Elizabeth Lafont avec qui nous sommes amis et qui a publié aux Editions Cécile Langlois "De l'ombre à l'aurore".
Puis, au stand des éditions Luce Wilquin, ce fut un bon moment de discussion avec l'écrivaine Laure Mi Hyun Croset (avec qui Fabienne et moi sommes "amis" sur Facebook).
Et enfin, au stand des Editions Verticales, nous avons pu rencontrer Maylis de Kerangal qui vient de recevoir deux prix littéraires (celui des étudiants France Culture - Télérama et celui de RTL) pour son roman "Réparer les vivants". Pour ma part c'était un grand plaisir car j'adore son oeuvre et puis j'ai pu lui dire que nous avions en commun Le Havre et le lycée Porte Océane, ce qui l'a amusée et avec humour elle m'a dit que l'on se croiserait peut-être un jour sur le Boulevard Maritime, alors j'ai répondu " Eh oui, alors, on irait boire ensemble un café".
Au cours de cette riche journée, nous avons pu assister à un débat fort intéressant autour de l'Argentine et sa littérature avec Laura Alcoba, Vivian Lofiego et Hélène Gremillon.
Comme quoi, les vendredis au Salon peuvent être riches de rencontres et de surprises.
Denis